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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ils sont trois frères tels des loups assoiffés de vie, nés de parents bien trop jeune, une meute qui tente de survivre entassée dans un clapier en plein coeur de Brooklyn. C'est le plus jeune qui raconte leur enfance, « Ma » sa mère petit bout de femme qui bosse la nuit dans une brasserie et « Paps » son père le portoricain qui n'arrive pas à garder un boulot, qui s'emporte pour un rien levant la main à tout va et qui achète un pick-up alors qu'ils sont cinq et qu'ils n'ont rien à manger. Les enfants eux s'accommodent, ils aiment leur vie, ils sont heureux comme ça à faire les quatre cents coups unis dans les déboires, dans les bêtises, dans les rires. Puis vient le temps de l'adolescence, l'unité fratricide s'éloigne, le narrateur sent qu'il change, ses désirs vont vers la gent masculine et la meute aura bien du mal à tolérer ce détachement. En un foisonnement de tranches de vies l'auteur raconte le quotidien d'une famille fusionnelle de l'Amérique banlieusarde, un premier roman un rien autobiographique, c'est rythmé, insolent, mouvementé, bref sauvage tel la vie animale que laisse entendre le titre au demeurant fort bien approprié !
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Ohhhh! ça décoiffe! La vie quotidienne de cette petite famille tient plus d'un passage sur un ring que de "la petite maison dans la prairie". j'ai eu quand même un peu de mal à entrer dans la mêlée. Mais c'est vite lu et au final on peut considérer ça avec un peu d'humour.
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Récit d'enfance plein de violence et d'amour, une fratrie de trois garçons se tiennent les coudes face à leurs parents trop jeunes.
On découvre le prénom du narrateur et petit dernier à la fin et sa différence qu'il cachait. Etonnant, dérangeant, insolite
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Il s'agit d'un roman court, semi-autobiographique, dans lequel le narrateur nous emporte avec lui dans le quotidien pantelant d'une fratrie de trois garçons turbulents.
La plume de Justin Torres est vive, concise et prend aux tripes. On s'identifie facilement à lui, au cadet, et on est pris dans son désir ardent d'échapper au déterminisme familial. On ressent avec lui les affres qui l'accablent.
La vie de famille est brûlante, racontée d'une façon inquiétante, troublante, alternant des moments éphémères de joie comme de violence.
Cette vie est sauvage, animale et brute.
Il me manque pour ma part quelques transitions pour m'y repérer davantage, et j'aurais tout de même aimé en savoir un peu plus sur ce « petit dernier ».
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J'en aurais voulu plus, comme eux, Manny, Joël et le troisième, le petit, le doux, le sensible. J'en aurais voulu plus de ces 400 coups entre frangins, de ces petits sauvages qui connaissent la faim, le bruit, l'adolescence de parents trop jeunes et trop perdus pour être des parents. J'en aurais voulu plus de ces mots qui castagnent comme Paps qui met une dérouillée, j'en aurais voulu plus de ces mots qui dansent comme les Portoricains dansent, j'en aurais voulu plus de ces mots qui aiment comme Paps et Ma s'aiment devant leurs mômes. J'en aurais voulu plus et j'en ai eu assez.

J'ai adoré ce roman autant que je l'ai vomi. J'ai adoré cette prose sèche, vraie, tendre. J'ai adoré cette prose collective. We the animals. Nous, cette meute. Nous, cette bête à 6 mains. Entre frères on ne se sépare pas. J'ai adoré qu'une famille existe et subsiste au milieu de l'horreur, car il y a de l'horreur dans la vérité, il y a du drame, de l'indicible, de l'indécent dans ce livre. Il y a aussi l'émancipation finale, la singularité qui se détache et comment l'enfance prend fin.

C'est un roman constellaire, des souvenirs épars, du ressenti plus qu'une narration, des petits fragments d'étoiles au milieu de la boue. J'ai lu ce livre comme j'aurais assisté à un match de boxe, un uppercut après l'autre. Ce livre m'a d'autant plus touché que j'ai rencontré Justin Torres à la libraire Shakespeare and Company, il y a quelques années. C'était sa première fois à Paris, son premier livre. Il a eu la gentillesse de me le dédicacer. *Precious*

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Ils sont trois, mais ne font qu'un. Un pour tous, tous pour un. Trois gamins maladroitement élevés, dans une sorte de tendresse brutale, presque barbare, par de trop jeunes, trop instables parents. Trois enfants, comme des petits animaux agrippés à leurs besoins, mais qui grandissent malgré tout entre crises conjugales, et manque d'argent et entièrement soumis aux accès de colère ou de tendresse de leurs parents.
Justin TORRES évoque avec beaucoup de poésie l'enfance avec ce que cela induit de désarroi et de violence, de sentiment de perte et de solitude.
On y découvre aussi le parcours de ce jeune narrateur qui tente de se détacher de cette « meute » familiale au risque d'être considéré à son tour comme un animal par les siens. Judtin Torres fait se côtoyer constamment le chagrin et la tendresse, les joies ne vont pas sans les peines. Magnifique, Quelle beauté dans sa langue à la fois simple et imagée.
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