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Citations sur Histoire des Francs (105)

... accablé par le sommeil et le vin, il s'endormit. [...] Une telle puanteur se dégageait de lui que cette puanteur surpassait les puanteurs de tous les cloaques et lieux d'aisance. Aussi nous ne pouvions en raison de cette puanteur nous avancer dans la basilique. [...] quatre clercs s'approchant le soulevèrent entre leurs mains et le projetèrent dans un coin de la basilique, puis ayant cherché de l'eau, ils lavèrent le pavage en l'aspergeant également d'herbes aromatiques, et c'est ainsi que nous pûmes entrer pour accomplir l'office.
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[Didier] portait un capuchon et une tunique de poils de chèvre et en public il s'abstenait de nourriture et de boisson ; par contre lorsqu'il s'était rendu en cachette dans une auberge, il en ingurgitait tellement dans la bouche que le domestique de service n'arrivait pas à lui apporter tout ce qu'il réclamait. Cependant sa fourberie ayant été détectée et dévoilée par notre entourage, il fut chassé du territoire ; il disait toutefois qu'il était un habitant de Bordeaux.
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Pendant cette années il y eut dan la ville de Tours un nommé Didier qui se donnait pour un grand homme et prétendait pouvoir faire beaucoup de miracles ; il se vantait, en effet, que des messagers circulaient entre lui et les apôtres Pierre et Paul. Comme j'étais absent, la population dans sa grande naïveté venait en foule le trouver, amenant avec elle des aveugles et des estropiés qu'il ne cherchait pas à guérir par sa sainteté, mai à illusionner par les mensonges de l'art nécromantique.Car ceux qui étaient paralytiques ou rendus impotents par une autre infirmité, il es faisait étendre de force pour avoir l'ai de restaurer par son habilité ce qu'il ne pouvait redresse par une faveur de la vertu miraculeuse de Dieu. Ensuite ses serviteur appréhendaient, les uns les mains des hommes (estropiés), les autres les pieds, et après les avoir tirés dans tous les sens au point qu'on s'imaginait que les nerfs se brisaient, on les laissait inanimés quand ils n'étaient pas guéris.
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... tandis que pendant le chant il s'était assis sur son banc, surgit un cruel homicide qui, ayant tiré un couteau de son baudrier, frappa sous l'aisselle l'évêque qui reposait sur le banc. [...] Alors étendant ses mains pleines de sang sur l'autel, il prononça une prière et rendit grâce à Dieu, puis il fut transporté dans sa chambre par les mains des fidèles et couché dans son lit. Et aussitôt Frénégonde arriva [...] "Dieu a déjà donné l'ordre de me rappeler de ce monde ; mais toi qui as été reconnue comme l'inspiratrice de ces crimes, tu seras maudite dans le siècle et Dieu vengera mon sang sur ta tête." Puis quand elle se fut éloignée, le pontife, ayant mis de l'ordre dans sa maison, rendit l'âme.
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... Chilpéric, le Néron et l'Hérode de notre temps se rend à la ville de Chelles [...] Or, un jour où il rentrait de la chasse par une nuit déjà obscure et au moment où on le soutenait à sa descente de cheval et où il appuyait une main sur l'épaule d'un serviteur, arrive un homme qui le rappe d'un coup de couteau sous l'aisselle et qui d'une second coup lui perfore le ventre ; aussitôt un flot de sang lui coule tant par la bouche que par la plaie de la blessure et il rend sa méchante âme. Le mal qu'il a fait, le texte qui précède l'enseigne. Il a en effet dévasté et incendié souvent de très nombreuses régions. Il n'en éprouvait aucune douleur, mais plutôt de la joie comme autrefois Néron lorsqu'il déclamait es tragédies pendant les incendies du palais. Très souvent il a puni des hommes injustement à cause de leurs richesses. De son temps rares sont les clercs qui ont réussi à obtenir un évêché. Il était enclin à la gloutonnerie lui de qui dieu était le ventre et il prétendant que personne n'était plus sage que lui. Il a composé, prétendument à l'imitation de Sédule, deux livres dont les vers boiteux ne peuvent tenir sur leurs pieds ; dans son ignorance il a mis des syllabes brèves à la place des longues et et a placé des longues à la place des brèves ; il a fait aussi d'autres opuscules, des hymnes ou des messes qu'on ne peut admettre d'aucun point de vue. Il avait en aversion les intérêtts des pauvres. Il blasphémait continuellement contre les prêtres du Seigneur et rien ne lui plaisait davantage quand il était dans l'intimité que de ridiculiser et de plaisanter les évêques des églises. Il traitait celui-ci de léger, cet autre de vaniteux, celui-là de richard, cet autre de débauché, il prétendait que celui-ci était fier, celui-là gonflé d'orgueil ; rien ne lui était plus odieux que les églises. Il répétait, en effet, très souvent : "Voici que notre fisc s'est appauvri, voici que nos richesse ont été transférées aux églises. Personne ne règne plus que les seuls évêques. Notre autorité est morte et elle a été transférée aux ^évêques des cités". Tandis qu'il tenait ces propos, il ne cessait de casser de très nombreux testaments qui avaient été rédigés en faveur des églises et il foulait même souvent aux pieds des préceptes de son père en pensant qu'il ne restait personne pour faire respecter ses volontés. Quand à la débauche et à la luxure, on ne peut imaginer un excès qu'il n'ait pas commis en réalité et toujours il cherchait de nouvelles inventions pour nuire au monde. C'est ainsi que s'il découvrait de son temps des coupables, il leur faisait arracher les yeux et dans les préceptes qu'il adressait aux juges pour ses affaires il ajoutait cette clause : "Si quelqu'un viole nos préceptes, qu'on le pénalise en lui crevant les yeux". Il n'a jamais aimé personne d'une manière pure et il n'a été aimé de personne : c'est pourquoi, lorsqu'il a exhalé son dernier soupir, tous les siens l'ont abandonné. Mallulf, l'évêque de Senlis, qui déjà depuis trois jours demeurait das la tente sans pouvoir le voir, arriva dès qu'il apprit son assassinat. Après l'avoir lavé, il le revêtit de ses meilleurs vêtements et ayant passé la nuit à chanter des hymnes, il le déposa dans un navire et l'ensevelit dans la basilique de Saint-Vincent qui est à Paris, tandis que la reine Frénégonde était laissée dans l'église cathédrale.
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La femme qui avait tenu des propos sur Clovis est condamnée à être brûlée sur un bûcher. Pendant qu'on l'y conduit la misérable se mit à protester, disant qu'elle avait proféré des mensonges ; mais ses paroles ne servirent à rien ; on l'attacha à un poteau, et elle fut brûlée vive dans les flammes.
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Tandis qu'il poussait ces clameurs dans le paroxysme de la fièvre, les forces de son corps l'abandonnèrent et il rendit son âme maudite en laissant le témoignage indubitable que ceci survenait pour venger le bienheureux évêque.
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Des villages du Bordelais ont aussi été consumés par un incendie d'origine divine, car les maisons comme les greniers avec la récolte, brusquement enveloppés par les flammes, étaient brûlées par l'incendie sans qu'il ait été aucunement allumé au contact d'un feu étranger ; c'était peut-être un ordre divin.
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Après cela pendant une nuit - c'était le trois des ides de novembre (11 novembre) - un grand prodige nous apparut alors que nous célébrions la vigile de Saint-Martin. En effet, on vit au milieu de la lune briller une étoile éclatante et au-dessus comme au-dessous de la lune d'autres étoiles apparurent toutes proches. En outre, le cercle, qui le plus souvent annonce la pluie apparut autour d'elle. Ce que figuraient ces choses, nous l'ignorons, car au cours de cette année nous vîmes aussi souvent la lune s’assombrir et avant la nativité du Seigneur il y eut de violents coups de tonnerre. On vit apparaître autour du soleil les lueurs que les paysans appellent des soleils comme nous avons raconté qu'il y en eut avant l'épidémie d'Auvergne, et on affirme que la mer déborda d'une manière démesurée ; beaucoup d'autres phénomènes encore se produisirent.
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Quant au roi Charibert, il prit comme épouse Ingeburge [...] Ingeburge avait alors à son service deux jeunes filles qui étaient les filles d'un pauvre homme ; la première, qui portait l'habit religieux, s'appelait Marcovèfe, l'autre Méroflède.
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