AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marchenry


Dans la tétralogie que Jean-Philippe Toussaint consacre à Marie, qui s'appelle (comme il le rappelle) de Montalte, Marie Madeleine Marguerite de Montalte, M.M.M.M., il est difficile, il M'est difficile de choisir un ouvrage, tous se valent, de Faire l'amour qui date de 2002 à Nue publié en 2013, en passant par Fuir (2005) et la Vérité sur Marie (2009) - tous se valent dans une espèce de parfaite luminosité, de beauté absolue, de plasticité stupéfiante, de perfection sans cesse renouvelée.

Un homme, c'est le narrateur, est amoureux d'une femme, c'est Marie : ce sont des choses qu'on connaît. Il la suit dans ses saisons, ses aventures et les villes où son art, la mode, l'emmène. Il est, près des coulisses, un scribe consciencieux, réservé, sensible, doué ; elle est, sur les scènes qu'elle invente, une artiste de grand vent, que les tempêtes peuvent toucher, le très haut, le très bas, la vie.

Dans chacun de ces quatre romans, il y a des morceaux d'anthologie, des accélérations incroyables, des moments de suspension vertigineux - des détails crus et des instants de grâce que Toussaint parvient à capter tout au bout de la plume. En peinture, on serait entre Masaccio et Manet, pour rester dans l'intelligence des rendus du temps et de l'espace, et la modernité ; au cinéma, du côté du Wong Kar-Wai d'In the mood for love et 2046.

Tous ceux qui n'ont pas lu ces romans ont de la chance : celle de pouvoir les lire. Tous ceux qui ont lu ces romans en ont tout autant : celle de pouvoir les relire. Ce que je viens de faire en me disant, à chaque page, qu'un des plus grands écrivains français vivants est Belge...

Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}