Nous parlâmes mélancoliquement des impuissants, des ratés et des vidés. Oh! que ces deux derniers mots sont méchamment ironiques et qu'ils me font mal! J'ai rencontré quelques-uns de ces malheureux qui vivaient dans l'atmosphère supérieur de l'intelligence, bien au-dessus des hommes et des choses, qui ne pouvaient expliquer leur ascension, qui passaient ainsi pour des misanthropes et qui souffraient immensément du trop-plein de leur coeur et de leur esprit. Ils avaient vu passer le dieu terrible et munifique du génie et ils n'avaient pu le retenir.
"Le paysage est le visage aimé de la patrie. Lui garder son caractère et sa beauté doit être la grande préoccupation du vrai patriote. Ce n'est pas en semant des statues qu'on récolte des hommes, c'est en respectant les pierres du pays natal." John RUSKIN
Les intellectuels sont gens de malheur. Les femmes ne les suivent que de loin et les admirent sans les voir entièrement, sans songer que le lit se trouve à côté de la table de travail et qu'un homme n'est qu'un homme.
La Science et la Poésie sont soeurs. L'Art, cette extériorisation du foyer cérébral allumé par de fugaces éclairs, l'Art a passé dans les mains malheureusement habiles des dégénérés et des malades.
Qu'ils me pardonnent mais je suis immensément heureux, moi, l'autodidacte, d'avoir grimpé jusqu'aux sommets, non pas pour créer, mais pour comprendre, tout simplement...