"le livre Paris 2017". Invité le Maroc.
A peine arrivé au salon, direction le stand du Maroc.
Question à un jeune animateur: y-a-t-il des romans policiers ?
La question à peine posée, il me met dans la main "
la chaise du concierge" et me signale que l'auteure est dans le stand. Je l'aperçois.
Court roman de 219 pages. Courts chapitres, écrits notamment par la journaliste, le flic et l'assassin.
Pas de suspens concernant l'assassin "j'ai vite compris qu'il y a une façon beaucoup plus intelligente de servir dieu, en ciblant les bonnes personnes, les traîtres, les renégats".
La journaliste , une femme libre :" Je suis libre de prier comme je veux et de le (Dieu) chérir à ma façon. Il m'a donné le libre arbitre. Je ne serai donc jamais nonne voilée ou portant une perruque" .
le flic alcoolique et dépressif :"encore à moitié saoul, mon coeur battait la chamade et mes pensées étaient confuses....la culpabilité m'étouffe."
Nous croisons d'autres personnages notamment L'Haj, meilleur inspecteur de Casablanca, désespéré par l'incapacité à débusquer le tueur. Il est aussi "un brave homme " rendant bien des services.
La lecture des chapitres écrits par l'assassin sont difficilement supportables : il raconte avec une certaine délectation comment il compte tuer ses victimes pour les punir de ce qu'ils sont et pour "leur rédemption", se réjouissant à l'avance de leurs cris, leurs pleurs, de leurs douleurs.
Dans cet ouvrage l''auteur, par petites touches, nous parle de l'islamisation de son monde :
"les fêtes étaient de vraies célébrations. L'Aid El Kebir c'était barbecue, rosé frais....
aujourd'hui l'Aide El Kebir est la journée des longs couteaux.... Zombi Land.".
"La corniche casablancaise a bien changé. Hier encore, on pouvait y admirer des filles en bikinis et les fameux concours de miss plage...Aujourd'hui on assiste au spectacle affligeant de femmes en burkini."