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3,48

sur 228 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Second roman que je lis de Paul Tremblay et une fois de plus, le doute est présent tout au long de la lecture.

Comme Possession, monsieur Tremblay poursuit son emprise cadencée : tu sais, tu ne sais pas.

Il nous abandonne à notre propre exégèse : il te pose le bouquin entre les mains et avec ton éducation, tes croyances, ton expérience, tes rencontres, ta philosophie, tu commenteras ces écrits. (D'ailleurs, c'est ce que nous imposera monsieur Shyamalan avec sa propre interprétation. N'allez pas voir le film, vous allez subir une intention unilatérale et c'est dommageable.)


A-t-on affaire aux quatre cavaliers de l'Apocalypse venu demander un sacrifice pour sauver l'humanité tel que Jésus avait fait pour sauver l'Homme de ses péchés ? A-t-on affaire à des Elus de Dieu chargés de rendre des comptes en sacrifiant un homosexuel pour sauver le monde des prédictions de fin du monde ? Ou D'un groupe de personnes évoluant vers une folie collective dû à l'accumulation des informations violentes actuelles ? Ou D'une secte fanatique s'en prenant à un couple homosexuel, maudit par les textes Bibliques ? le sacrifice est-il justifié et sera -t-il remercié ? Si Jésus, Fils de Dieu, s'est réellement sacrifié pour nos péchés, que restent-ils aujourd'hui de cette considération, lorsqu'ici le sacrifice est demandé à des inconnus sans prophètes pour acclamer le sacrifice ? Est-ce que vous vous sacrifierez pour sauver l'humanité ? Est-ce que Dieu a choisit un homosexuel pour se sacrifier ou est-ce le hasard ? le prix a payé n'est-il pas injurieux ? Dieu serait-il homophobe ou serait-ce un honneur de se sacrifier au nom de Dieu ? Dans La Bible, Abraham devait bien sacrifier son propre fils, s'il semble honorable pour les croyants, l'est-il lorsque l'on n'a pas la foi ? Est-ce bien Dieu ou en réalité Satan qui demande ce sacrifice ? Toutes ses souffrances sont-elles si nécessaires ? Ou stupides ? Les fanatiques ne sont-ils pas convaincants lorsqu'ils font très peur ? A-t-on affaire à un énorme mensonge conscient ou inconscient ? Une folie réelle ou imaginée ? Est-ce la décision d'un groupe ou d'un seul fou très persuasif? Que croire ? Qui croire ? Et encore tant de réflexions qui vous explosera le cerveau.
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J'ai du mal à faire un retour sur ce livre, pourtant je n'ai pas pu le lâcher jusqu'à la fin. Je voulais essayer de comprendre, comment on peut être aussi obtus, comment on peut se laisser investir le cerveau à ce point ?
Ce n'est que mon avis personnel, mais ces gourous ou autres sont très forts pour arriver à vous retourner les neurones. Au point, de ne plus réfléchir par soi -même, de devenir un robot télécommandé.

Le lieu est tout trouvé, une cabane au fond des bois, personne à des lieues à la ronde. ( je ne la louerai pour rien au monde, même si elle a vu sur le lac...).

Une petite fille, Wen, joue tranquillement dans son jardin à attraper des sauterelles, ses pères, Andrew et Eric sont sur la terrasse. Arrivent, 4 personnes, avec des armes bizarres et dangereuses. ils veulent rencontrer ses parents.

Deux femmes, deux hommes, forcent leur porte d'entrée. C'est le début d'un huis clos étrange, stressant, horrible.
Ils vont expliquer à la petite famille, qu'ils ne sont pas là pour leur faire du mal, mais ils ont un choix à faire pour les aider à sauver le monde.

Ils emploieront tous les moyens, visuels et autres pour les pousser à choisir, même le pire.
Beaucoup d'hémoglobine, une ambiance étouffante, malsaine, L'apocalypse est sur cette cabane.

La cabane aux confins du monde de Paul Tremblay, traite de l'homophobie, la croyance, la peur, la relation entre les pères et leur fille. Iront-ils jusqu'au bout ? de quoi ? à vous de le découvrir.

Nicola, m'avait conseillé de changer totalement de genre, c'est fait, mais pas trop ma tasse de thé.
Je dois reconnaitre que j'ai été curieuse....
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On peut dire que la lecture de ce roman est intense ! Rien qu'avec l'illustration j'avais compris mais comme je ne lis pas trop les résumés, la surprise était là en plus. C'est l'histoire de Wen et de ses deux pères qui sont en vacances dans une cabane isolée et qui voit apparaitre quatre individus armés qui veulent juste discuter tranquillement avec eux et leur donner un choix à faire. Les raisons on va les découvrir assez vite et à partir de là on va s'interroger sur la vraisemblance , sur les réactions de chacun face à ce dilemme. Il y a une tension de fou et beaucoup de violence ! Âmes sensibles s'abstenir ! J'ai fait des pauses de temps en temps parce que j'avais peur de ce qui pouvait mal tourner pour les personnages. On apprend à les connaitre à travers des flashbacks, on s'attache donc et on se demande ce qu'on aimerait comme fin...Une lecture qui ne peut laisser indifférent !
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge Totem
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Il n'est parfois pas nécessaire de trouver une idée neuve pour faire un bon roman.
Paul Trembley a choisi pour son thriller le décor bien classique de la cabane perdu au fond des bois. Avec une famille bien sympathique en vacances et des intrus qui vont leur faire vivre un enfer.
Pour présenter cette famille parfaite, il commence par décrire une jolie petite fille qui joue dans un jardin bucolique et ensoleillé à observer les sauterelles. D'emblée le lecteur s'installe dans ce décor idyllique et s'identifie aux émotions agréables ressenties par la fillette. La première information d'importance, c'est que cette petite fille a deux papas, et on devine alors que l'homophobie pourrait jouer un rôle.
De manière à désorienter le lecteur, il dresse un portrait positif de Léonard, le premier intrus qui va séduire une enfant dont le jugement semble plutôt fiable. En découvrant Léonard avec les yeux de Wen, on voit un jeune homme séduisant, chaleureux, attentionné et surtout sincère. Mais en même temps, si on a lu la 4ème de couverture, on sait que le roman est un thriller.
Donc quelque chose ne colle pas, d'autant plus que l'étranger est toujours celui qui dérange et que celui qui veut pénétrer dans le refuge est nécessairement indésirable. Dès à présent, l'auteur réussit à brouiller les pistes et à desemparer le lecteur. L'urgence de la situation et l'apparente sincérité de Leonard instiilent le doute.
“Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu'ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S'il te plaît.”

Après l'apparition des 3 autres personnages et leur intrusion dans la cabane, l'intrigue bascule rapidement dans l'horreur avec la violence, le sang et la mort.
Mais ces intrus ne sont pas des méchants ordinaires. Ils prétendent agir pour le bien de l'humanité puisque Dieu leur aurait donné la possibilité de sauver le monde en échange du sacrifice volontaire d'un membre de la famille. Dite de cette manière, l'annonce a tout d'une derive sectaire ou d'une conspiration.
Le talent de Paul Tremblay consiste justement à rendre cette déclaration crédible ou tout au moins à semer le doute. En écho à l'inquiétude d'Éric, celui qui est croyant, le lecteur s'interroge également sur la fiabilité des indices diffusés à la télévision. Mais le lecteur est également réceptif aux arguments plus rationnels d'Andrew qui penche pour la conspiration.
" Ils font partie d'une secte. Voilà tout. Une secte homophobe attendant la fin du monde. Leur identité, le sens et le but de leur vie se fondent sur cette croyance : ils savent que la fin est proche. Et en plus, ces petits soldats de dieu, leur dieu, croient avoir le pouvoir d'empêcher l'apocalypse s'ils peuvent forcer des gays à se faire mal entre eux. "

C'est donc en nous prenant au piège, sur cette frontière entre roman apocalyptique et thriller, que l'auteur réussit à renouveler le genre de la cabane au bout du monde. Il excelle à créer cette atmosphère malsaine et ambiguë dans un huis-clos étouffant qui interroge le lecteur. Car il s'agit aussi de permettre de comprendre comment fonctionnent les théories conspirationnistes : comment résister à la force de conviction de fanatiques prêts à tout, comment éviter de donner du sens à des événements qui ne sont que coïncidences, comment résister à la croyance quand on est dans l'émotion ?
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Un auteur que je tenais à découvrir - un pitch carrément intriguant - une couverture juste magnifique - une adaptation cinématographique de M. Night Shyamalan, réalisateur que je suis depuis le Sixième sens ➡️ Tous les ingrédients étaient réunis pour me donner très envie de découvrir cette histoire.

Avec une première partie glaçante ponctuée de passages d'une forte tension, l'auteur, en quelques lignes, capte notre intérêt et nous accroche très vite à la petite Wen et ses parents.
Les pages se tournent toutes seules et il est bien difficile de s'extirper de l'histoire tant l'envie de comprendre est forte.
Malgré une petite baisse de rythme vers le milieu, la dernière partie est dingue et j'ai refermé le livre en me posant mille questions.

Si je m'attendais à une histoire plutôt classique et vu tant de fois (personnages isolés dans les bois et personnes aux mauvaises intentions qui leur tombent dessus) au final ce roman est bien plus atypique.
Alors oui, cela peut dérouter car c'est avant tout une histoire sur la foi, la culpabilité, la peur, l'homophobie, le sacrifice mais surtout sur la famille et c'est là que l'auteur à su me toucher.

Les questionnements des papas, leur relation avec leur petite fille, les peurs connues de chaque parent, les différences sur l'éducation ou la religion, tout cela et bien plus encore est bien développé et apportent du coeur au récit.

Quant à la fin .... Il m'a fallu un peu de temps pour l'apprécier et oublier ma frustration première afin de ne retenir que les intéressantes réflexions et la force des thématiques soulevées.

Je me suis retrouvée comme Eric et Andrew, tiraillée entre la foi et la raison, croire ou rester cartésienne....
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New Hampshire. Un jour d'été à quelques kilomètres de la frontière canadienne.
Wen, bientôt 8 ans, et ses deux papas Andrew & Eric, passent leurs vacances dans une cabane, dans les bois loin de tout.
Alors que Wen s'amuse dehors à attraper des sauterelles pour les étudier de près dans un bocal, débarque un inconnu, Léonard.
Léonard est immense. Il discute un peu avec la gamine et lui annonce que ce n'est pas de sa faute mais que quoiqu'il arrive avec ses « amis », ils vont devoir entrer dans la cabane et discuter avec Ses parents.
What ?
Trois autres inconnus armés surgissent.
Ce n'est pas tout, Wen et ses pères vont devoir prendre une décision radicale.
Une décision qui pourrait sauver l'Humanité.

En sortant du ciné après avoir vu le film de Shamalamala (lire M. Night Shyamalan) KNOCK AT HE CABIN, j'ai eu envie de lire le livre.
Voir si c'était pareil.
Voir si mon ressenti était toujours là.
Voir…. Enfin lire quoi.

Bienvenue dans un huis-clos dans une cabane au fond des bois, Minou.
Eric, Andrew et Wen pensaient savourer leurs vacances pépouZ, loin de tout, que nenni.
Comme les sauterelles de Wen nous allons les observer coincés et en mode panique dans leur bocal.

Imagine. Imagine que les quatre chevaliers de l'apocalypse débarquent chez toi, armés et t'annoncent que l'avenir du Monde est entre tes mains.
Ohu ici.
Direct tu les prends pour des dingues, ou des témoins de Jéhovah.
De plus, ces quatre personnes t'annoncent que pour stopper tout ça tu dois faire quelque-chose d'impensable …
Ohu (again) ici.
Bah ta réponse est NON. Forcément …
Intriguant n'est-ce pas ?

J'ai été immergée direct dans l'histoire.
Cela peut paraitre long au démarrage pour ceux qui découvrent l'histoire.
Beaucoup de bla-bla stériles.
Forcément un huis-clos avec 4 + 3 personnages (ca fait 7, oui, le compte est bon) = beaucoup de dialogues. Surtout qu'au début dans la panique de l'intrusion, personne ne s'écoute.
J'avais les images du film en tête pendant ma lecture car le début est vraiment fidèle au bouquin.

Comment convaincre les papas et la gamine qu'ils ne sont pas fous ?
Comment leur expliquer calmement leur choix à faire.
Comment faire comprendre à ces quatre intrus que l'on ne les croira jamais,
Comment leur faire comprendre de se taire. Qu'ils font flipper.
Qu'ils doivent DEGAGER !!!
Et si ce qu'ils annonçaient était vrai ….
La preuve en direct à la télé. Mais naaaaaan.
Coïncidence ou pas ?
Visiblement le compte à rebours est lancé. Léonard regarde non-stop sa montre.
TIC-TAC.
Il est temps.
Mais temps de quoi ?!?!?
L'ambiance est tendue, lourde, invraisemblable et violente aussi.
Tu verras.

La force de cette histoire : les personnages.
Car avec le recul, tu te rends compte qu'il n'y a pas de « méchants », mais que des victimes.
J'ai aimé la famille d'Andrew, Eric, Wen. Ce sont des gens banals, comme toi et moi, Minou.
Mais le fait qu'ils soient un couple gay, le fait qu'ils aient adopté un enfant, Leur modèle familial fait est un combat de tous les jours, face aux jugements des gens.
Alors quand arrive une énième attaque extérieure qu'elle soit physique ou morale, ils sont prêts à en découdre.
Des retours en arrières bien placés t'aideront aussi à comprendre leurs réactions et te feront sortir quelques instants loin de cette fichue cabane.
(respire un coup Mimi, on y retourne)
Avec un passé et des expériences différentes, Andrew est cartésien, Eric est croyant, mais ils se respectent. C'e sont eux contre le reste du Monde.
Leur amour est plus fort que tout.

J'ai aussi beaucoup aimé les personnages de Adrianne, Redmont, Leonard et Vanessa, qui au fur et à mesure de la lecture ne sont pas si lisses que ça.
L'acteur qui joue Leonard dans le film, Dave Bautista, est une révélation pour moi.

Passée la moitié du livre l'histoire est différente, mais j'ai bien aimé aussi, peut-être plus car les mots touchent plus que les images je trouve.

Pour une fois ce n'est pas un POST-apo mais un Pré-apo (ou pas) dont il s'agit.
Si tu penses avoir la réponse à toutes tes questions, tu risques d'être déçu, Minou.
Mais parfois il faut savoir lâcher-prise.

Une lecture qui change, une lecture qui fait réfléchir.
Et toi ? à leur place ? tu ferais quoi Minou , attention tu pourrais peut-être sauver l'humanité.

Ps : un conseil quand tu auras lu ce livre (ou vu le film) tu rechigneras peut-être moins à prendre ta belle-mère en vacs avec toi.
On en reparle……

Belle découverte pour cet auteur, j'ai déjà un autre de ses livres dans ma PAL.

A TANTOT – BISOUS LES MINOUS

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🏚 La cabane aux confins du monde - Paul Tremblay 🏚
Traduction : Laure Manceau

Résumé :
Wen, sept ans, et ses parents, Eric et Andrew, passent leurs vacances dans une cabane isolée sur un lac tranquille du New Hampshire. Aucun voisin à des kilomètres. Un après-midi, alors que Wen attrape des sauterelles dans le jardin, un étranger apparaît dans l'allée. Léonard est l'homme le plus imposant qu'elle a jamais vu, mais il est jeune, amical, et elle le trouve immédiatement sympathique. Ils discutent et jouent jusqu'à ce que ce dernier s'excuse brusquement et dise : “Rien de ce qui va se passer n'est ta faute”. Trois inconnus armés surgissent alors. Tandis que Wen se précipite dans la cabane pour prévenir ses parents, Léonard l'interpelle : “Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu'ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S'il te plaît.”


Pour une fois nous n'avons pas à faire à un roman post-apocalyptique mais plutôt à un pré-apocalyptique, car tout l'enjeu ici est de sauver le monde.
Les chapitres alternent entre les points de vue des différents personnages et permettent ainsi de voir la situation du niveau de Wen, petite fille de huit, comme de celui d'Éric ou d'Andrew, ses papas. Cette alternance permet d'appréhender les choses sous différents angles, celui d'une enfant certes intelligente mais encore innocente, celui d'un homme croyant et connu pour sa diplomatie ou encore celui d'un cartésien athée. Ce sont ces différents points de vue et le dilemme qui est posé à cette famille qui permettent de mettre en avant la dichotomie entre foi et raison, entre destin et coïncidence et d'avoir toujours une possibilité de contre argumentation ou d'interprétation qui ne fait qu'accroître le doute. Vrai ou faux? Possible ou impossible? Vie ou mort? L'ambiance du livre est pesante, angoissante, la tension et le stress ne font que monter. Il y a pourtant quelques longueurs, certainement dues à l'impatience de savoir, de comprendre, car on veut toujours avancer, aller au bout pour savoir comment cela va finir et pourquoi. Malheureusement toutes les questions n'auront pas leurs réponses.
Le roman a été adapté au cinéma, sorti en salle ce mois-ci et je suis curieuse de savoir ce que donne le film (rien qu'à la bande annonce j'ai constaté des différences entre les deux, notamment Léonard qui est trop vieux) et si le réalisateur a choisi une autre fin.
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Si vous n'aimez pas les livres qui n'apportent pas vraiment de réponses, passez votre chemin.

J'ai dû attendre un petit peu, que cela décante pour faire écrire ceci et mettre 4 étoiles .

C'est le 3ème livre que je lis de cet auteur et on peut dire qu'il n'écrit pas deux fois la même chose. En tout cas, ici, je ne m'attendais pas à ce type de livre :). Pour moi, même si les faits tout au long du livre sont horribles, ce n'est pas (et je répète, pour moi) un livre d'horreur au sens où je l'entends.

Tout comme dans Possession, l'auteur ne nous dit pas "c'est vrai , c'est juste, cela se passe comme ça". Non, pas du tout. Et c'est ça qui m'a un peu perturbée, comme dans Possession d'ailleurs (même si le thème est totalement différent) lol. Pour au final me dire que c'était bien foutu quand même.

Bref, tout au long du livre, on se pose beaucoup de questions sur ces 4 personnes qui arrivent auprès de cette famille homoparentale composée d'Eric qui a reçu une éducation plutôt religieuse, Andrew - athée - et Wen, (leur petite fille chinoise adoptée )afin que ces derniers sauvent le monde en faisant un choix.

Il apparait bien vite que ces 4 personnes représentent , sans doute, les Cavaliers de l'Apocalypse et tout au long du livre, il y a quelques références à ce sujet que je vous laisse découvrir.

Mais comme dit plus haut : le sont-ils vraiment ? Sont-ils fous et se prennent-ils pour ces Cavaliers ? Viennent-ils d'une secte ? Ce qu'ils racontent : est-ce vrai ? Est-ce faux ? Certains évènements qui se déroulent dans le livre font penser que oui, mais peuvent être réfutés par d'autres arguments. On s'interroge comme les personnages sur les non-dits, ce qui est dit, sur les images qu'on veut bien nous montrer.

Au final, on ne peut pas dire que tout est blanc ou tout est noir. C'est angoissant, on sent que l'issue ne sera pas heureuse mais on a envie de connaître la fin. Livre lu en deux jours :) pour ma part.

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Un livre (et un auteur) découvert par le biais d'un film vu très récemment ! L'auteur qui a un style très précis, très descriptif, avec un réel souci du détail, est parti du principe qu'il y avait une possibilité de sauver le monde ; Léonard, l'ambassadeur (si l'on peut dire) accompagné de trois autres « visiteurs » explique à une fillette, Wen, entrain d'attraper des sauterelles : “Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu'ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S'il te plaît.” C'est le début d'un huis clos, pré-apocalyptique ; très peu de retours dans le passé, juste ce qu'il faut pour camper les personnages ; il faut préciser que c'est, certes un thriller, mais aussi un récit d'horreur, pour public averti ! l'hémoglobine n'est pas là pour faire de la figuration !
Quelque chose m'avait échappé dans le film, l'ambiguïté demeure dans le livre… qui « tire les ficelles » ? pourquoi ? et pourquoi ce couple (deux papas) a-t-il été choisi ? pourquoi justement cette cabane perdue aux confins du monde ?
En conclusion, j'ai beaucoup aimé et j'ai noté un autre titre de cet auteur traduit en français « possession »
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Autant vous le dire de suite, ce bouquin est vraiment excellent et pour moi le meilleur livre de Paul Tremblay à ce jour. Il est prévu une adaptation cinématographique par M. Night Shyamalan cette année et je ne manquerai pas d'aller voir le résultat...

Il s'agit quasiment d'un huis clos: une famille (deux papas et leur fillette) passent un séjour dans un chalet isolé au bord d'un lac. Vont surgir quatre inconnus, convaincus d'être les messagers de la fin du monde et qui vont mettre cette infortunée famille face à un choix impossible.

Toute la beauté du livre tient dans son ambiguïté : le passé et les motivations des personnages, les événements extérieurs, les coïncidences... tout est sujet à caution, rien ne permet de trancher...

C'est une histoire sur la conviction que chacun peut avoir et sur les décisions qui en découlent, une histoire vraiment dérangeante mais que je vous invite à lire très vite. J'ai hâte en tout cas de lire vos avis sur ce roman!
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