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Citations sur Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence .. (19)

Non seulement l’existence pure et simple de l’univers fait problème, mais aussi le fait qu’il soit structuré de telle et telle manière. La structure de l’univers, la structure de la matière, l’organisation de la matière vivante, l’évolution de l’univers et de la matière dans tel et tel sens, tout cela fait question pour l’intelligence humaine. Il ne suffit pas de décrire la structure de l’univers, la structure de la matière, la structure du vivant, l’évolution de la matière et de la vie. Cela est nécessaire, premier, mais non suffisant. Il faut encore rendre compte du fait qu’il y ait organisation, évolution, etc. Toute existence fait question. (page 49)
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Saint Augustin a bien montré en effet que, lorsqu’il n’y avait pas de monde, il n’y avait pas non plus de temps, et que par conséquent il n’y a aucun sens à parler « d’avant » le monde.
Mais, tournez les choses comme vous voudrez, et exprimez-les comme vous pourrez ; il n’en reste pas moins que la thèse de Parménide reste vraie, incontestable et d’ailleurs incontestée : il est impossible que l’être pris absolument, la totalité de l’Être, ait commencé.
Le néant absolu est stérile. Du néant absolu, l’Être ne peut pas surgir.
A l’analyse de Parménide correspond d’ailleurs celle que fit Bergson vingt-cinq siècles plus tard : le néant absolu est impensable, - ce qui ne signifie pas, précise Bergson, que le Monde soit nécessaire, mais ce qui signifie : un être au moins est nécessaire
Il est impensable qu’il n’y ait rien, absolument rien.
(page 452)
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Le schéma dualiste cartésien a produit aussi bien un spiritualisme désincarné, angélique, comme le remarquait justement Jacques Maritain, un spiritualisme qui ne sait plus quoi faire du « corps » - et un matérialisme chosiste, mécaniste, qui ne sait plus quoi faire de « l’âme ».
Le spiritualisme angélisme et le matérialisme mécaniste ont en commun un même présupposé, dont ils partent l’un et l’autre : le dualisme cartésien.
(page 397)
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Le vivant est donc, comme l’ont souligné de nombreux biologistes, une structure qui subsiste, une structure subsistante, alors même que tous les éléments matériels intégrés sont renouvelés.
Un atome peut perdre ou gagner des particules élémentaires.
S’il perd ou acquiert des particules nucléaires, il n’est plus le même atome.
Il ne semble pas que l’atome renouvelle constamment les particules qui le constituent.
Il n’est donc pas une structure dans le même sens que le vivant.
(page 454)
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Dire que la matière a produit, historiquement, ce qu’elle avait déjà, à savoir la vie et la pensée, c’est tomber dans une conception fétichiste et animiste de la matière.
Dire que la matière a produit ce qu’elle n’avait pas, c’est verser dans le mythe théogonique transposé ici en cosmogonie.
On a le choix entre ces deux mythologies.
Le principal, c’est de se décider.
(page 324)
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Nous l’avions déjà noté : si l’on rejette, comme il est juste de le faire aujourd’hui avec tout ce que nous savons de la matière par la physique, une conception animiste, fétichiste et magique de la matière, si nous nous en tenons à ce que nous savons positivement de la matière, et si nous voulons cependant nous fixer dans une perspective athée, nous sommes inévitablement conduits à admettre le pire des mythes, le mythe théogonique, ce qui implique la destruction de la raison.
Car personne ne comprendra jamais qu’une matière, qui est supposée ne pas avoir en elle la vie et la pensée, puisse les produire, et les avoir un jour en elle, si elle est supposée seule.
Si une fois rien n’existe, éternellement rien n’existera.
Si une fois la matière seule existe, mais sans vie ni pensée en elle, jamais il n’y aura vie ni pensée dans l’univers.
Si l’on attribue à la matière des « propriétés » occultes chargées d’expliquer l’apparition de la vie et de la conscience, l’évolution biologique, on verse dans une mythologie animiste, magique.
(page 324)
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Le temps a commencé avec l’Univers, puisque le temps mesure la genèse même de l’univers, et son développement historique.
Lorsqu’il n’y avait pas d’univers, il n’y avait pas non plus de temps.
Il faut donc nous défaire de la représentation fallacieuse d’un temps infini qui aurait précédé la genèse de l’univers.
Le temps n’est pas un réceptacle infini et absolu dans lequel l’univers serait logé.
Le temps n’est qu’un concept dérivé de l’univers réel.
Si l’univers commence d’exister, le temps commence aussi.
Si l’univers grandit au cours du temps, c’est que l’espace grandit.
L’espace n’est pas non plus un réceptacle infini et absolu dans lequel l’univers serait logé.
Avant l’univers, il n’y avait pas plus d’espace que de temps. L’espace croît avec le temps
(page 107)
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Mais au cours du temps, la structure de la matière évolue aussi dans le sens des structures de plus en plus complexes.
La structure de l’univers, évolutive mais cohérente, comme la structure de la matière, peuvent poser des questions à la raison humaine.
Car, après tout, pourquoi y a-t-il structure plutôt que non-structure, plutôt que chaos, désordre ?
Cela ne demande-t-il pas explication ?
(page 161)
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Le platonisme et le néoplatonisme professaient que le monde de la matière et des corps est en fait un monde irréel, une apparence ou une ombre.
Il faut se détourner de cette image afin de se tourner vers le monde des Idées qui est hors de ce monde-ci, séparé, ailleurs.
La réaction aristotélicienne a consisté, comme on sait, à refuser cette dévaluation de l’expérience sensible, et à rechercher l’idée dans le monde sensible.
C’est exactement ce que fait le savant aujourd’hui.
L’opposition entre la science moderne et la philosophie contemporaine pourrait bien être la suite de l’opposition séculaire entre l’aristotélisme et le platonisme.
(page 45)
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S’il est vrai que le Dieu créateur du ciel et de la terre s’est manifesté en cette partie de l’humanité, en ce peuple, s’il est vrai qu’il est à l’œuvre dans ce peuple pour une création nouvelle, il doit exister des signes qui permettent à l’intelligence humaine de le discerner, de le reconnaître.
Et de fait, lorsqu’on lit les Livres saints des Hébreux, on voit que jamais le Dieu d’Abraham ne demande à son peuple de l’écouter et de le suivre sans donner des signes qui prouvent, qui attestent, que c’est bien lui qui parle.
(page 431)
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