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EAN : 9782020526401
474 pages
Seuil (14/01/2002)
3.91/5   11 notes
Résumé :
Le problème de l'existence de Dieu peut-il être traité de manière rationnelle ? De fait, il a été abordé ainsi au Moyen Age par les théologiens, puis, au XVIIe siècle, par les philosophes. Mais le monde a changé et notre connaissance de l'Univers s'est totalement renouvelée. Comment cette connaissance scientifique de l'Univers, de son histoire, de son évolution, permet-elle aujourd'hui de traiter le problème ? C'est ce que l'auteur examine ici. Ses conclusions sont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au cas où vous vous interrogeriez « Si on peut potentiellement démontrer l'existence de Dieu quel est l'intérêt d'avoir la foi ? N'est-ce pas même contraire à la foi ? » C'est que vous n'avez vraisemblablement pas compris ce que peut bien signifier avoir la "foi". Pour rappel, chez les catholiques le fidéisme fut condamné par l'Eglise en 1838 ! La foi reste quelque chose d'infiniment personnel et secret. On parle de mystère de Dieu. Il s'agit de résoudre une énigme pas à pas, en se s'attachant pas uniquement aux apparences. Bon livre.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Non seulement l’existence pure et simple de l’univers fait problème, mais aussi le fait qu’il soit structuré de telle et telle manière. La structure de l’univers, la structure de la matière, l’organisation de la matière vivante, l’évolution de l’univers et de la matière dans tel et tel sens, tout cela fait question pour l’intelligence humaine. Il ne suffit pas de décrire la structure de l’univers, la structure de la matière, la structure du vivant, l’évolution de la matière et de la vie. Cela est nécessaire, premier, mais non suffisant. Il faut encore rendre compte du fait qu’il y ait organisation, évolution, etc. Toute existence fait question. (page 49)
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Saint Augustin a bien montré en effet que, lorsqu’il n’y avait pas de monde, il n’y avait pas non plus de temps, et que par conséquent il n’y a aucun sens à parler « d’avant » le monde.
Mais, tournez les choses comme vous voudrez, et exprimez-les comme vous pourrez ; il n’en reste pas moins que la thèse de Parménide reste vraie, incontestable et d’ailleurs incontestée : il est impossible que l’être pris absolument, la totalité de l’Être, ait commencé.
Le néant absolu est stérile. Du néant absolu, l’Être ne peut pas surgir.
A l’analyse de Parménide correspond d’ailleurs celle que fit Bergson vingt-cinq siècles plus tard : le néant absolu est impensable, - ce qui ne signifie pas, précise Bergson, que le Monde soit nécessaire, mais ce qui signifie : un être au moins est nécessaire
Il est impensable qu’il n’y ait rien, absolument rien.
(page 452)
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Nous l’avions déjà noté : si l’on rejette, comme il est juste de le faire aujourd’hui avec tout ce que nous savons de la matière par la physique, une conception animiste, fétichiste et magique de la matière, si nous nous en tenons à ce que nous savons positivement de la matière, et si nous voulons cependant nous fixer dans une perspective athée, nous sommes inévitablement conduits à admettre le pire des mythes, le mythe théogonique, ce qui implique la destruction de la raison.
Car personne ne comprendra jamais qu’une matière, qui est supposée ne pas avoir en elle la vie et la pensée, puisse les produire, et les avoir un jour en elle, si elle est supposée seule.
Si une fois rien n’existe, éternellement rien n’existera.
Si une fois la matière seule existe, mais sans vie ni pensée en elle, jamais il n’y aura vie ni pensée dans l’univers.
Si l’on attribue à la matière des « propriétés » occultes chargées d’expliquer l’apparition de la vie et de la conscience, l’évolution biologique, on verse dans une mythologie animiste, magique.
(page 324)
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Le schéma dualiste cartésien a produit aussi bien un spiritualisme désincarné, angélique, comme le remarquait justement Jacques Maritain, un spiritualisme qui ne sait plus quoi faire du « corps » - et un matérialisme chosiste, mécaniste, qui ne sait plus quoi faire de « l’âme ».
Le spiritualisme angélisme et le matérialisme mécaniste ont en commun un même présupposé, dont ils partent l’un et l’autre : le dualisme cartésien.
(page 397)
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En d’autres termes, nous nous trouvons aujourd’hui en présence, grâce aux sciences positives, d’un fait incontestable et incontesté : depuis plusieurs milliards d’années, une création est en train de se faire - ou d’être faite -, du simple au complexe, du diffus à l’organisé, du non-vivant au vivant et au pensant, du moins au plus. Nous sommes dans un univers en régime de création continuée et inachevée. Cette création peut-elle se penser seule ? Cela est impossible, contradictoire, à tous les niveaux.
On n’y parvient que par une série d’opération frauduleuses qui consistent à attribuer gratuitement à la matière initiale la capacité de s’être créée elle-même, ce qui est absurde, et le pouvoir de s’organiser elle-même, de se donner à elle-même la vie et la pensée qu’elle n’avait pas, - ce qui est encore absurde. L’athéisme pur est impensable…
(pages 411-412)
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