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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La montagne, ça vous gagne !

Perso, j'ai développé une totale et profonde aversion envers l'hiver, son froid, sa messianique poudreuse, ses hordes de skieurs et leur rituel saisonnier consistant à dévaler les pentes à fond les spatules sans aucun respect élémentaire du code de la route. Et je ne parle même pas du triste gland, adepte du hors piste, et bien trop sûr de son fait avant d'avoir été logiquement enseveli sous quelques mètres de glace vengeresque. Pas plus tard que la veille au soir, j'en parlais encore à mon poêle qu'était pas loin de se ranger à mon avis, n'était un louable questionnement existentiel quant à sa raison d'être justement légitimée par cette satanée saison.
Bref, tout ça pour dire que l'hiver, ça m'fout en l'air, mais la sanction, c'est tout bon !

Hemlock symbolise le véritable couteau suisse humain.
Prof d'art, alpiniste renommé, tueur à ses heures perdues, beau gosse forcément tombeur...on y croit pas une seconde mais on s'en fout complètement.

Le pitch intrigue suffisamment pour que l'on s'y penche, habilement raccordé à un python rocheux, on est pas là pour jouer sa p'tite santé non plus.

On l'aura compris, les grands espaces montagneux sont omniprésents, délicieusement décrits par une plume que l'on sent fascinée par la potentialité d'y laisser sa peau à tout moment.

Le héros est épicurien sans être vénal. Problème, ses passions nécessitent pas mal de flouze d'où cette ultime mission histoire de renflouer les caisses et pouvoir assouvir encore quelque temps ses dispendieuses marottes.

Si le bonhomme ramène immanquablement à Bond, James Bond, la femme apparaît ici comme sournoise, lorsqu'elle ne fait pas figure d'objet sexuel consentant envers un mec manquant cruellement de tact et d'éducation envers la gente féminine. Gros bémol à ce niveau.

Un point noir largement rattrapé par un humour omniprésent et une trame maîtrisée au suspense grandissant.
Trevanian, c'est un style direct et flamboyant.
C'est également une agence de voyage reconnue capable de transformer vos doutes les plus saillants en convictions solidement ancrées.
Ah oui, je vous ai pas dit, on se voit à Courch' cette année ! Opération premier flocon, option luge de fond, amorcée. Chaud devant, ça va tracer comme un têtard sur les pistes immaculées...
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Comment peut-on croire à un héros professeur en philosophie de l'art, capable d'expertiser des tableaux d'époques variées, mais en même temps grimpeur d'élite et tueur à gages ? Doit-il en résulter un livre parodique, surtout si le héros est un séducteur trop beau et trop intelligent ? La présence d'humour et de dialogues où l'intelligence doit compléter les ellipses justifie-t-elle une lecture distanciée, typique de la parodie ?
A vrai dire, je m'en moque, je constate juste que tout ça se lite vite, facilement et avec plaisir. Dans le polar ou le livre d'espionnage, je n'ai pas besoin de flics névrotiques ni de personnages crédibles, l'action peut suffire et s'il faut un héros excessif en tout pour que ça remue et que ce soit drôle, ainsi soit-il.
On aime ou on n'aime pas une vision d'une CIA d'une nullité cataclysmique (j'aime). On aime ou on n'aime pas le dénigrement systématique des allemands lourds et pusillanimes, des suisses banquiers sans coeur, quelle que soit leur profession (je supporte, car c'est fait avec humour). On aime ou on n'aime pas une vision tragique de la montagne (je n'aime pas trop, et en plus je trouve que l'auteur a des connaissances lacunaires dans ce domaine et est trahi par un traducteur qui n'a pas assimilé le vocabulaire nécessaire). On aime ou on n'aime pas les coucheries racontées d'un point de vue machiste (l'humour sauve).
Mais le plus important est une intrigue assez tordue et assez rapide pour que ça s'agite dans tous les sens, avec surprises et rebondissements. Si en plus c'est raconté intelligemment (je veux dire : habilement, et en ne servant pas un menu prémâché mais une suite de plats que le cerveau doit mastiquer), alors j'adhère et je passe un bon moment.
Merci à Pecosa qui a fait cette suggestion dans la liste meurtre en montagne.
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5ème roman que je lis de Trevanian. Écrivain qui peut me faire avaler des couleuvres. Ça commence avec le personnage principal : beau, prof d'arts, agent secret, au lit je ne vous dis pas, intelligent et surtout alpiniste. Ce qui le met dans la mouise, question fric, c'est son côté impulsif à acheter des tableaux. Pas le choix que d'accepter la mission qui va l'envoyer faire l'ascension de l'Eiger en Suisse après deux échecs du temps de sa splendeur. Un des trois autres de la cordée est celui à qui il doit appliquer la sanction. À lui de trouver lequel est-ce.
Et dire que l'évidence était sous mes yeux... mais non Trevanian a réussi à me manipuler jusqu'aux dernières pages.
Écrit en septante-et-cinq et réédité par Gallmeister. L'époque où le natel n'existait pas et qu'appréhender la montagne était autre chose. En tout cas une belle plongée chez les helvètes avec leurs bons et mauvais côtés. Adieu, j'y vais même s'il n'y a pas le feu au lac.
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TREVANIAN...
Petit test : Que ceux qui ont entendu parler de cet auteur lèvent la main...
Que ceux qui l'ont déjà lu lèvent les deux...
Que ceux qui l'ont lu et aimé lèvent une jambe...
Tu parle d'une position confortable pour écrire un p'tit billet sur Babelio...
Pour ma part, j'avoue humblement que sans un conseil de mon beau frère, le gars Trevanian me serait toujours inconnu.
Sur la 4ème de couv, il est précisé que c'est un auteur mystérieux qui serait « peut-être » mort en 2005. L'auteur a joué cette carte tout au long de sa carrière, cultivant l'anonymat et envoyant même un double le représenter publiquement.
J'invite les curieux à découvrir l'histoire de cet écrivain mystérieux sur l'excellent article de JM Proust : http://www.slate.fr/story/122297/trevanian

Trevanian a écrit La Sanction comme un pastiche de roman d'espionnage. C'est le premier opus des aventures de Jonathan Hemlock, professeur d'art, alpiniste émérite et tueur à gage pour le compte d'une organisation mystérieuse afin d'assouvir sa passion pour les tableaux de maîtres impressionnistes.( Ouais, ça pète un peu plus haut qu'une collec de vignettes panini...)

Jonathan est un héro attachant, bourré de talents, cynique, intelligent, séducteur et misanthrope, sans doute à l'image de son créateur qui n'hésite pas à moquer les travers de ses contemporains.
"Jonathan avait toujours trouvé que les Suisses étaient un peuple vénal, taciturne, religieux, vénal, indépendant, organisé et vénal."

Après une première partie qui réunit tous les ingrédients du classique roman d'espionnage, on change de décor et de rythme pour une aventure d'alpinisme avec la mythique face Nord de l'Eiger, la montagne qui tue.

A l'image, du 007 pastiché, Jonathan joint l'utile à l'agréable en séduisant de nombreuses délicieuses créatures tout en menant à bien sa mission. Bien entendu, c'est un dieu au lit, il sent toujours bon de la bouche et ça ne lui fait pas peur de se grimper une petite bombasse deux heures avant de se tenter les Grandes Jorasses.

Alors les filles, il vous fait pas rêver ? En tous cas, ça a fait rêver Clint Eastwood qui a adapté la sanction à l'écran en 1975 en s'offrant le premier rôle. Je suis curieux de voir ça, même si j'ai un peu peur que le second degré de Trevanian ne lui ait échappé.

Je lirai avec plaisir l'expert, la suite des aventures de Jon et surtout Shibumi dont on m'a dit le plus grand bien.

Pour finir, je laisse la parole à JM PROUST dans l'article déjà mentionné :

 Vous hésitez encore? Cette anecdote pourrait vous convaincre. Cultivant son image d'Alceste, Trevanian demandait à ses éditeurs de ne pas lui adresser de courrier des lecteurs. L'un d'entre eux lui parvient néanmoins: un lecteur n'a pas goûté L'Eté de Katya, n'y ayant pas retrouvé l'action trépidante de La Sanction. le romancier lui fait parvenir l'argent correspondant au prix du livre, le priant de «ne plus acheter un seul livre de Trevanian avant d'avoir grandi».
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Je découvre Trevanian et son oeuvre. Auteur encore mystérieux qui longtemps est resté dans l'ombre de ses livres à succès. Plusieurs écrivains auraient d'ailleurs revendiqués ses écrits sans que le principal intéressé ne dévoile sa véritable identité. Rien que ça, ça intrigue et donne envie d'ouvrir le bouquin.

On se trouve rapidement dans une atmosphère ou règne chantage, espionnage, manipulation avec des personnages marqués et extrêmes. On est rarement dans la demie-mesure et on frôle souvent la parodie tellement ça semble gros. Difficile d'avoir un avis tranché sur le personnage principal dont le gout pour les toiles de maitre l'incite à jouer les tueurs pour gage pour les financer. Décrit comme le beau gosse parfait il méprise la gente féminine qui pourtant raffole de son côté inaccessible.

C'est dans les montagnes, au cours d'une ascension à risque que doit se jouer sa mission qui est pleine d'incertitudes et ce jusqu'au dernier moment. le texte est un bel hommage à cet environnement fascinant et hostile surtout à cette époque (début années 70) alors qu'il faut scruter le ciel pour envisager les changements de temps et oublier les téléphones portables et le GPS pour se guider et communiquer, rendant les prouesses complètement autres.

L'écriture est vive et fluide, le ton ironique et critique, les messages sous-jacents donnent de la couleur à ce bouquin plein d'humour qui est quand même un peu trop trop parfois à mon goût... Mais j'en lirais bien un autre de Trevanian pour parfaire mon impression première!

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Mystérieux...
... comme l'auteur qui se cache derrière le pseudo Trevanian
... comme les liens d'amour-haine qui se tissent entre les personnages
... comme ce coin de désert aride et vibrant de l'Arizona
... comme Dragon, ses yeux injectés de sang et l'obscurité de son logement
... comme les multiples pièges de la face nord de l'Eiger
... comme les sentiments handicapés de Jonathan pour les humains
... comme l'homme à abattre qui masque son identité jusqu'à la fin
... comme Jemima, femme amoureuse ou manipulatrice intéressée
... comme ce coin de paradis, cette église, havre de paix de M. Hemlock
... comme ce livre qui éveille les émotions les plus diverses à sa lecture : excitation, rire, tendresse, peur, douleur, force, admiration, pitié, déception, jubilation...

Le livre se déroule dans plusieurs lieux :
A Long Island, chez Jonathan Hemlock où il fait bon vivre
A New York, chez Dragon où l'air est irrespirable
En Arizona, chez Ben où le souffle du désert invite au secret
Dans les Alpes bernoises, en Suisse, où l'appel de la montagne se fait dense, intime, irrésistible.

L'intrigue bien ficelée, les personnages à la complexité délicieuse, la Nature à la beauté dangereuse et tentatrice tissent une toile de fond parfaite pour ce roman décapant et passionnant !
Lecteurs avides d'émotions fortes, n'hésitez plus !
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J'aime bien les livres « entre-deux », ces classiques à rattraper que tu lis entre deux nouveautés, entre deux pavés, ou entre deux monuments de la littérature. Encore faut-il que ces « entre-deux » remplissent parfaitement leur rôle : courts, rythmés, dépaysants… bref, reposants. La sanction de Trevanian, traduit par Jean Rosenthal, a parfaitement rempli ce rôle entre les fêtes.

Jonathan Hemlock, agent secret de la CII, remplit sa dernière mission punitive et nous entraîne des gratte-ciel de New-York aux parois suisses de l'Eiger, en passant par le désert de l'Arizona. N'ayant d'autre valeurs morales que son attachement à la loyauté et la nécessité de gagner l'argent nécessaire à l'élargissement de sa collection privée de grands tableaux de maîtres, Hemlock – officiellement enseignant – dézingue plus vite qu'il n'écrit, sans état d'âme, ni main qui tremble.

Tour à tour pastiche du Saint, de Brett Sinclair, Jason Bourne ou Malko Linge, Hemlock est une caricature au second degré de l'espion de roman : distingué tendance Laphroaig, drôle tendance répartie toujours prête à être dégainée, macho tendance mufle même si ses partenaires semblent apprécier. On sourit au début, puis on s'habitue et on finit même par s'attacher.

Un livre en deux temps, celui de la ville qui pose l'histoire, puis celui de la montagne qui la fait monter en puissance, avec notamment ces jours d'attentes à l'hôtel où l'atmosphère est délicieusement intrigante.

Une deuxième rencontre avec l'écriture élégante et efficace de Trevanian, qui en appelle rapidement d'autres !
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Un livre que j'ai apprécié car j'aime ce qui touche à la montagne. Bien que ce soit un policier, avec course poursuite, la montagne est bien présente.
On se demande qui est le tueur ?
Comment cela va se terminer ?
J'ai trouvé que le début était lent, comme beaucoup de livre de la collection Gailmeister.
C'est ce qui m'a gêné au début, mais au fur et à mesure la tension monte et nous tient en haleine jusqu'au dénouement.
Une belle écriture fluide. Les descriptions y sont très belles ce qui n'enlève rien à l'histoire.
Je lirai d'autres livres de cet auteur car ce roman m'a plu.
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Je me répète à chaque fois, mais j'adore les Éditions Gallmeister... les livres proposés sont juste géniaux... et celui-ci ne fait pas exception !! C'est rythmé, juste, dépaysant, haletant, captivant !!! Un vrai bon moment de divertissement, qui remplit sa mission de rendre le lecture au bout de sa chaise, sur le qui vive, et qui donne envie de lire un p'tit chapitre de plus avant d'éteindre... pour finalement, littéralement dévorer le roman... L'action est là, l'intrigue bien comme il faut, des personnages intéressants et bien construit, une écriture vive... Bref, un bon moment de lecture... encore une fois !!! :)
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Poursuite pour moi de la découverte de Trevanian avec son premier roman, pastiche déclaré des romans d'espionnage. Un style alerte, une intrigue prenante, des personnages intéressants, du rythme, tout est là pour une bonne lecture distrayante. Les séquences d'alpinisme sont superbement décrites et donnent le frisson. La fin est intéressante, et on ressent un peu de nostalgie aussi. Déjà ici l'auteur imprime sa patte, même si on n'est pas pour moi encore au niveau de Shibumi.
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