Citations sur Amour et silence (32)
La sagesse est douce ; l’intelligence est douce, car il faut respecter l’objet pour le comprendre ; et la douceur est intelligente : elle dérobe le secret des êtres qui se fermeraient à l’empressement comme à la brutalité. La douceur est virginale, la douceur est maternelle, et sans elle aucune action sur les âmes ne peut être profonde ou efficace.
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Il est facile de se soustraire de temps en temps aux préoccupations de la vie pour adhérer à Dieu : « Il m’est bon d’adhérer à Dieu » (Ps.LXXXII, 28). Je puis Lui parler à chaque instant. Je n’ai pas même besoin de paroles pour exprimer mes pensées : un regard d’une seconde vers l’intérieur, un élan suffit. Ainsi, lentement, je me formerai une solitude intérieure où je pourrai prêter l’oreille à la voix du Bien-Aimé, selon ce qu’Il dit lui-même : « Je la conduirai dans la solitude et je parlerai à son cœur » (Osée, II, 14).
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Ceci est le premier et le plus puissant moyen de simplifier notre vie : avoir une attitude vraiment contemplative, shabituer à faire face à Dieu dans la solitude.
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Nous sommes destinés à l’intimité la plus profonde avec Dieu même. Cette union de l’homme et de son Créateur fut établie dès que Dieu éleva nos premiers parents à l’ordre surnaturel. Mais, par le péché, Adam et Eve se révoltèrent contre Dieu, et l’union du Ciel et de la Terre fut brisée.
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On a dit que la douceur était le résumé de toutes les vertus chrétiennes : elle est faite surtout de patience et de bienveillance, de respect et d’amitié pour toutes les âmes, et même pour tous les êtres, puisqu’une personne douce est douce envers les choses comme envers les hommes.
C’est au fond un accord avec la volonté de Dieu sous toutes ses formes, un tendre consentement à tout ce qui est ; c’est aussi l’attitude requise d’abord par celui qui désire purifier, dégager son œil intérieur.
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Il faut, dès le début de la vie spirituelle, orienter l’âme vers cette plénitude de l’amour, vers Dieu seul.
Agir autrement, c’est méconnaître le sens profond du christianisme.
C’est revenir à l’effort égoïste, à l’égoïsme vaniteux de certaines morales païennes - stoïcisme d’autrefois et d’aujourd’hui - , culture si pénible d’un orgueil si mesquin !
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…mais nous portons en nous le Dieu vivant, le Ciel, le but unique de toutes choses, la suprême Réalité, et nous n’y pensons pas… !
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Ne nous contentons pas de quelques actes de piété au commencement et au cours de nos journées.
De telles pratiques ne constituent pas une VIE : ce nom suppose une activité permanente, continue.
Or Notre-Seigneur veut être notre vie : « Je suis la vie » (Jean, XI, 25).
C’est donc sans cesse qu’il faut adhérer à Dieu
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Si nous pouvions nous convaincre une fois pour toutes de la vérité des paroles de notre divin Maître : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 5), que notre vie changerait d’aspect !
(page 17 - Introduction)
La douceur envers les créatures est faite de patience et de respect à leur égard.
On a dit de la douceur qu’elle était la couronne des vertus chrétiennes et un peu plus qu’une vertu.
En effet, c’est une grâce singulière, qui pénètre toute la personne et toute la conduite, qui s’étend même aux êtres inférieurs à l’homme, aux choses inanimées.
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