La science moderne a fourni à la papeterie une série considérable de succédanés du chiffon. Pour leur traitement et leur transformation en papier, elle mettra à sa disposition des produits chimiques et un outillage d'une puissance prodigieuse. A l'Exposition de 1839, le rapporteur général signale, comme un grand progrès, la généralisation du blanchiment par le chlore; en 1849, Ambroise Firmin-Didot. la substitution du chlore liquide au chlore gazeux, l'usage des antichlores et particulièrement des sulfites. Et, enfin, le jury de la Papeterie en 1807 constate, à défaut de découvertes importantes, des perfectionnements dans le lavage, le lessivage, le blanchiment des chiffons et l'épuration des paies de paille et de bois. Les usines à pâte et à papier sont devenues aujourd'hui de véritables laboratoires de chimie, tant est nombreuse la série des produits chimiques qu'on y emploie, qu'on y transforme et même très fréquemment, depuis quelques années, qu'on y prépare industriellement. L'eau est la base des opérations. Toutes les anciennes fabriques du Dauphiné, de l'Auvergne et des Vosges n'ont été fondées, n'ont vécu et ne se sont développées en de gigantesques usines que par suite de la finalité des eaux et de leur abondance pour les opérations de lavage, de blanchiment et pour la force motrice.
Les érudits ont écrit, les uns, que le papier était du aux Chinois; les autres, aux Égyptiens. Il a été beaucoup disserté à ce propos, sans qu’on ait pu parvenir à s’entendre sur la question de priorité. qui n’est pas, il est vrai, d’une bien grande importance historique et ne pourrait porter un grave préjudice d’amour—propre ni à ceux-ci, ni à ceux-là, en raison de leur éloignement dans la nuit profonde du passé.