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3,53

sur 239 notes
J'en attendais beaucoup mais déception a été à la hauteur de cette attente.
Je n'ai pas du tout accroché.
La langue m'a beaucoup dérangé et me faisait perdre le fil. Les phrases me semblaient interminables, avec beaucoup de ponctuation (surtout des virgules).
Et les dialogues ne sont jamais annoncés et tombent comme un cheveu sur la soupe rendant, pour moi, la lecture délicate. J'avais des difficultés à comprendre qui parlait !!!
Le thème est assez intéressant pourtant (un huis-clos à tendance psychologique entre le maître et son garde-chasse) mais j'ai trouvé cela plat.
J'ai terminé, mais en souffrant !
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Leur Ouest est si loin du monde…

Deuxième incursion chez François Vallejo avec Ouest et grand plaisir de lecture pour ce livre sombre et enlevé, qui témoigne de l'étendue stylistique d'un auteur que je découvre sur le tard.

Oui elles semblent bien loin du monde, ces terres de l'Ouest du baron de l'Aubépine des Perrières, récemment héritées par le fils à la mort de son père. Alors que la monarchie de Juillet se meurt, le jeune aristocrate enrage d'être si éloigné de Paris et de l'effervescence de la nouvelle révolution qui s'y prépare, ayant depuis longtemps pris le parti inverse de celui de son rang.

Sur ses terres, son garde-chasse Lambert ne comprend pas le comportement de son jeune maître, qui au lieu de jouir de ses rentes et des plaisirs de la chasse dans ses bois infinis comme ses aïeuls avant lui, semble vouloir bouleverser tous les équilibres construit jusque-là. À l'image de ce qu'il se passe à Paris.

Et c'est sans compter sur les femmes que le jeune Aubépine ramène au château pour quelques nuits et les pratiques étranges dont Lambert voudrait bien protéger sa jeune fille Magdeleine…

À la fois roman noir et fresque historique des années charnières du milieu de ce XIXe siècle où la France sembla à nouveau hésiter entre deux destins, Ouest est un livre réussi qui monte progressivement en tension, au fur et à mesure que l'esprit du jeune Aubépine se dégrade.

Dans le quasi huis-clos de ces terres vastes et pourtant enfermantes, c'est une confrontation psychologique permanente entre Aubépine et Lambert, le maître et son affidé, dont les mondes et repères vont basculer, jusqu'à s'inverser.

Connu pour sa capacité à se renouveler à chaque livre y compris en matière de style, Vallejo réussit dans Ouest à décrire la folie d'un homme, en l'appuyant d'une réflexion poussée sur ce qui fait notre dépendance ou notre liberté. Une réussite dont on comprend qu'elle fut couronnée de prix à sa sortie !
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Une terre reculée de l'ouest, peut-être en Vendée, les pieds dans la boue, un château isolé qui a connu des jours meilleurs. C'est là qu'on va être retenu au côté du garde-chasse Lambert , véritable gardien des lieux pendant 10 ans.
C'est lui qui observe et relate le événements. Il ne nous cache rien, commente tout et réécrit jusqu'aux mots de son maître. Son maître, le baron de l' Aubepine, en rupture de ban avec son milieu d'origine, ne jure que par la République et les rouges. Il abhorre Napoléon III et n'a d'yeux que pour Victor Hugo exilé à Guernesey.
Et les extravagances, M. de l' Aubepine, il les accumule! au point de brouiller la cervelle et les idées de Lambert qui doit lutter pour conserver son bon sens . Ses pantalonnades finissent par inquiéter Lambert. C'est la paix armée pour Lambert qui engrange fourbement les preuves face à la légèreté et le mystère d'un baron de plus en plus perturbé.
On a l'impression que l'auteur nous balade, nous oriente sur de fausses pistes, que la vérité n'est pas celle que nous propose le terre à terre Lambert. On est suspendu à la découverte de révélations. C'est envoûtant, réjouissant et, paradoxalement, souvent drôle.
J'ai lu et aimé le récent Hôtel Waldheim. J'ai poursuivi avec ce titre plus ancien. La magie de l'écriture était déjà là, un style très personnel, sans fausse note et d'une maîtrise parfaite.


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1848- 1858 : dans l'ouest de la France.

Lambert est garde-chasse au service du Baron des Perrières. Sa femme est employée au château comme femme de ménage. Une petite fille de neuf ans, Magdeleine, complète cette famille humble et dévouée au baron. A la mort de celui ci, le fils détesté et absent depuis dix ans revient. Commence alors entre cet homme (détruit, malade, fou ?) une danse que l'on sait dés le début dangereuse. (Le prologue plante le décor d'un tragédie qui semble inéluctable).
La révolution française n'est pas si loin, et même si la royauté a été rétablie les républicains sont en embuscade. 1848, le baron retourne à Paris, une toute jeune république naît dans un bain de sang dans la capitale, mais les nouvelles arrivent en retard dans cette campagne reculée. 1851 voit arriver le coup d'état de Napoléon III et le retour du baron (celui ci fait un parallèle entre son « exil » à Perrière et celui de Victor Hugo à Guernesey!)

Nous allons suivre pendant dix ans ce baron (aux idées révolutionnaires mais incompris de ses contemporains) dans une lente descente aux enfers où il emmène la famille Lambert. La tension monte et on tremble pour Berthe, la maîtresse du baron puis pour Magdeleine.
Lambert, un géant qui ne vit que pour ses chiens, est vite dépassé par la folie grandissante du Baron de l'Aubépine.
Il y a également des moments qui mettent en valeur la prise de pouvoir de Napoléon III et l'exil de Victor Hugo, idole du baron.
Un roman impressionnant pour ses personnages, certains très sombres et d'autres balayés par la vie comme des fétus de paille.
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Un quasi-huis clos entre deux personnages que tout sépare. L'écriture très dense, sans ponctuation de dialogue, rend ardu le démarrage et la plongée dans un univers insolite. On met du temps à ressentir les âmes qui s'y déchirent. Puis à peu à peu le texte vous prend, vous emmène. Il faut se laisser porter par l'écriture pour comprendre la rudesse de ce garde chasse, sa vision simple de la vie, son rapport brut à la nature. Une fois l'initiation achevée on se laisse porter par cette plume singulière. Une très grande originalité.
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A la mort du vieux baron de l'Aubepine,Lambert ,son garde -chasse dévoué va devoir composer avec son nouveau maître, le fils du baron ,un drôle d'ėnergumène que ce fils,arrivant de Paris avec des idées révolutionnaires frôlant parfois la folie.Tout le roman va se construire sur la confrontation des deux hommes:l l'un très attaché à ses règles devie:respect,loyauté et dévouement à son maitre et l'autre parlant de liberté, prônant la fin de l'asservissement, discourant tout le temps avec son garde-chasse.Et c'est cette confrontation dans un décor austère ,humide au fin fond des terres de l'Ouest qui m'ont tenu en haleine tout au long de ma lecture.
Entre la folie du baron et la dureté apparente du garde-chasse, les deux hommes vont se détruire.
Une histoire dure,âpre, angoissante ,obsédante vers une issue dramatique.Les comportements ,les caractères sont disséqués avec beaucoup de clairvoyance et de finesse.Une recherche dans l'écriture qui m'a rappelée certains ouvrages du 19ème siècle que nous étudions au lycée ,que j'ai appréciée .Un très bon roman hors-norme à recommander .⭐⭐⭐⭐
P.S:j'ai oublié de notifier que l'histoire se déroule au château des Perrières au 19ème siècle de 1845 a 1852,période de grands troubles en France (insurrection a Paris Louis Napoléon Bonaparte,exil de Victor Hugo à Jersey etc....)
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Confrontation étouffante dans un ouest de marais et de forêts entre un domestique (garde chasse et factotum) Lambert et son maître L'Aubépine. Un rapport pervers s'installe entre eux, avec la famille de Lambert comme enjeu. le maître devient fou, la meute des chiens de chasse omniprésente. La fin, prévisible, garde pourtant une part d'ombre. Vraiment réussi : je l'ai lu d'une traite. le style est personnel mais lisible.
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J'ai aimé ce roman au style tour à tour âpre, comme le garde-chasse, ou décousu, comme le châtelain. En effet, l'auteur dresse le portrait de deux hommes qui voient leurs convictions et leur situation sociale osciller dans une France en pleine mutation politique.
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Un titre comme un ancrage. C'est sur ces terres de l'Ouest, associées aux guerres civiles de la Révolution que va se dérouler, se figer même, l'ensemble du roman. Sans que l'on sache précisément où dans cet Ouest, plus historique que géographique, l'histoire, tel un huis-clos ne sortira pas (ou seulement par propos rapportés) du domaine des Perrières, propriété de la famille de l'Aubépine. Monsieur de l'Aubépine est un maître que l'on peut qualifier de traditionnel. Royaliste, "tueur de Chouans", il a été de toutes les guerres de l'Ouest. Apprécié de ses gens qui l'estiment sévère mais juste, le vieux noble déconcerte cependant par le traitement particulièrement méprisant qu'il inflige à son fils unique. Pas étonnant donc que celui-ci choisisse l'autre camp, celui des Républicains et qu'une fois devenu maître du château, il s'intéresse de près à son garde-chasse, Lambert dont le père a été un soldat de la Révolution, un "bleu". Sauf que Lambert ne revendique pas spécialement cet héritage et de ce malentendu initial va naître une tension de plus en plus forte que François Vallejo a su parfaitement rendre sur le plan narratif.

Ce n'est pas qu'il refuse d'avoir un maître républicain, Lambert mais les idées nouvelles du baron, personne ne les comprend et puis comment se débarrasser de ses habitudes serviles comme l'y encourage le maître quand on peut être chassé du domaine du jour au lendemain avec femme et enfants ? Chaque jour, il lui faut supporter les nouvelles lubies du baron, s'adapter à son humeur changeante, protéger son épouse Eugénie qui sert au château et surtout Magdeleine, sa fille aux traits délicats. Heureusement, Lambert respire un peu lorsqu'il part chasser avec sa meute, des bêtes puissantes et dociles qui font sa fierté et notamment le Rajah, un molosse, mélange de force et de douceur et dont l'auteur a su faire un véritable personnage.

Et ce siècle qui est tout aussi changeant que la personnalité de Monsieur de l'Aubépine. Avec les événements de 1848, il frétille et le voilà à Paris, prêt à jouer un rôle dans cette nouvelle République. On ne lui donne pas mais c'est égal, il est d'humeur joyeuse et ramène toutes sortes de "créatures" au château. Quand la trahison de "l'usurpateur" intervient en 1852, il n'a de cesse d'entrer en contact avec son principal adversaire, le grand écrivain exilé à Guernesey. Une lubie de trop pour Lambert...

Ouest est un roman troublant. Je n'ai pas été gênée, pour ma part, par le choix qu'a fait l'auteur pour introduire ses dialogues, cette sorte de position intermédiaire entre la narration et les échanges verbaux. Au contraire, j'ai trouvé cela habile. Tout comme j'ai trouvé intéressant d'évoquer les bouleversements politiques du XIXème siècle et notamment des événements plutôt parisiens depuis un ancrage provincial, un peu comme l'écume lointaine d'un tumulte. Car le vrai trouble n'est pas là, il est dans la tension entre le maître et son garde-chasse, un domestique, au sens étymologique du terme, celui qui est attaché à la domus, la maison parce qu'il y vit, y a sa famille, ses repères et y exerce son savoir-faire, en maître avec ses chiens, parcourant "ses" bois. Lambert n'est pas servile par faiblesse mais par force en quelque sorte. Monsieur de l'Aubépine, quant à lui, n'est pas forcement républicain par conviction mais peut-être par dépit. Décidément, rien n'est lisse, ni évident sur ces terres de l'Ouest.
Lien : http://leschroniquesdepetite..
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