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EAN : 9782865351060
126 pages
Fabbri (01/01/1990)
4.5/5   2 notes
Résumé :
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De Vlaminck, un tempérament hors du commun

Bon, on va recommencer avec de Vlaminck, parce que c'est trop con cette histoire de perdre la main sur internet le temps d'une pause naturelle et à nouveau devoir introduire le code pour trouver quoi ? que son travail intense et passionné d'une heure s'est volatilisé. C'est de pure perte parce que je ne vois pas mon inspiration qui coulait comme de l'eau de roche venant des profondeurs revenir comme ça avec autant de fraîcheur et de limpidité presque lumineuse.

Bon, alors de Vlaminck, ce n'est pas le régional de l'étape auquel il suffirait de prendre de vieux Équipe et de faire comme les journalistes peu scrupuleux le font de donner en lecture un machin réchauffé piqué chez les concurrents.

Tentons de reprendre le fil et d'indiquer pourquoi ma curiosité du jour me renvoie à Maurice de Vlaminck ? Ben oui, pourquoi, parce que on parle, on parle, sans s'interroger jamais sur ce qui nous amène là. Ça semble à peu près défini dans notre tête (*) mais dans celles de nos lecteurs, il n'y a jamais d'évidence et pourquoi ne seraient-elles pas enclines à s'en enquérir comme du reste. Et pourtant le coin dans la veine est primordial : tout le reste en dépend !

Je suis passionné d'Art moderne, en particulier des Fauves et des Expressionnistes, parmi lesquels tellement de grands noms m'agitent tels que Munch, Nolde, Dufy, Matisse, Derain et donc Maurice que je plaçais au coeur de ces phénomènes qui ont jailli en même temps dans une époque bien mouvementée dont le phare était éminemment Paris. C'est drôle d'ailleurs puisqu'il y a des peintres qui étouffait dans un Paris devenu trop petit, voire irrespirable et qui s'en sont allés à la campagne et ça a fait Barbizon. Barbizon, j'en parlerai incessamment sous peu à propos de ce poète chantant contemporain qui y vit toujours qui s'appelle Georges Chelon auteur de ce fameux Pere prodigue !

Revenons à nos moutons, l'autre jour, je me trouve à fureter chez une bouquiniste avec qui je faisais connaissance. Je tombe dans son fonds de beaux livres reliés sur un de Vlaminck. J'en fus évidemment étonné car je ne m'attendais pas à le trouver là. Je lui dis que j'aime de Vlaminck.. - je dois vous préciser que cette personne était plutôt du genre arrogant et à juger ses contemporains comme de la mierda. D'ailleurs il le fait bien valloir dans ses livres.
- Bon ben écoutez chère madame, je ne l'ai pas lu, ça sera pour une prochaine fois, et nous partîmes dans la foulée sur les détestables de l'époque qui se sont pris le melon ou qui étaient irascibles envers leur prochain. Sans intérêt de les rappeler ici. Ce n'est pas le creuset des bruits de chiottes.

J'ai regagné mes pénates et me suis plongé dans mes catalogues d'expos consacrés à de Vlaminck dont le présent qui m'y amène. Eh ben il en sort plus grand qu'il n'est entré !
Du temps des Fauves, Maurice était un compagnon de cordée plutôt sympathique, sa facture était coloriste et généreuse, son talent était incontestable et sa marque originale. On le retrouve dans toutes les manifestations ayant trait au fauvisme, mouvement français s'il vous plaît qui vient se loger en début de siècle dernier et l'avant grande guerre ! L'art déco surprend son monde, l'abstrait ne va pas tarder et les néo-impressionnistes sont happés par les nabis qui vont rayonner à travers le monde de leur génie, en groupe ou assimilés…
Donc de Vlaminck était très proche de Derain, ils en constituent le ferment. Matisse est appelé dans d'autres sphères , c'est un maître à penser..Dufy est le peintre français qui va incarner outre atlantique le génie français .. et le fauvisme s'en sera allé de ses quelques étés si innovants. Paris reste Paris, les marchands et collectionneurs prolifèrent .. c'est le bouillon de culture !

Et puis là dessus vient la grande guerre, et les peintres s'atomisent ! de Vlaminck évolue passagèrement à s'y perdre vers Cézanne, il s'y attarde comme ayant été cycliste avec un certain succès, ainsi qu'au cubisme et cette grande guerre vient le chercher: il sera exempté pour cause de paternité de 3 enfants. Et de ce fait occupera pendant la guerre un poste civil. Son honorabilité se balade entre celui qui a bouffé de la vache enragée et celui qui continue à peindre pendant la guerre avec succès. Il n'aura aucun état d'âme et dénoncera ceux qui affichait une belle âme et qui se compromettront par la suite Un embrouillamini secouera le monde de la peinture. C'est l'heure des comptes, de Vlaminck a du tempérament, beaucoup de tempérament. Quant à sa peinture, c'est le talent qui parle sur un ton homogène. Oh certes, elle a évolué depuis le fauvisme, la tonalité y est plus fraîche, plus glacée, c'est le temps des hivers rigoureux' des ciels menaçants , le désenchantement général qui survient après la guerre si terrible ne va pas recoller les morceaux. On dirait parfois que Maurice renoue avec quelques vieilles réminiscences comme avec celle de van Gogh qu'il admirait. Sur des tons sombres' cela dit. Cela dit aussi son originalité reste intacte, il peut peindre en toute liberté, il est désormais à l'abri du besoin. Pour faire taire les mauvaises langues, sa réponse est son talent si perméable au monde qu'il conçoit comme crépusculaire.
Sur sa tombe à Rueil-la-Gadeliére, on peut lire l'épitaphe suivante qui montre en tout cas que son dessein était viscéralement la peinture à laquelle il a tout donné de lui-même :
« Je n'ai jamais rien demandé, la vie m'a tout donné, j'ai fait ce que j'ai pu, j'ai peint ce que j'ai vu. »

J'aime à satiété me pencher sur la similitude de facture entre les deux amis que sont Derain et de Vlaminck, comme des frères dans la vie, elle est plus grande qu'entre les deux frères Dufy ou Verdilhan. La différence est que ces deux grands Fauves avaient tous deux du talent et qu'ils se sont appréciés mutuellement sans aucune jalousie, bien au contraire, tous deux tiraient satisfaction du travail de l'autre ! C'est magnifique ce qu'ils ont fait, c'est géant

(*) Si cela n'est pas, ça ne sert à rien de présenter l'idée au lecteur.
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Un très beau livre agrémenté de nombreuses illustrations (tableaux et détails) qui permettent d'apprécier le travail tout en couleur et en force, de cet artiste.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C'est Matisse qui avait insisté auprès de Vlaminck pour qu'il montrât ses toiles au Salon des Indépendants de 1905. Jusque là, il avait seulement accroché quelques tableaux dans le magasin de bric-à-brac tenu par Melle Weill, rue Victor Massé, et dans lequel on retrouvait la plupart de tous les peintres que l'on découvrit au Salon d'Automne de 1905.
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Video de Maïthé Vallès-Bled (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maïthé Vallès-Bled
Les nouveaux entretiens d'Orphée sur une idée originale de Luc Vidal Images/Montage : Alexandre Michon 
Coproduction Éditions du Petit Véhicule Les Films d'Alexandre Musique : Môrice Benin/Michel Goubin Tous droits réservés – 2021
Maïthé Vallès-Bled, conservateur en chef du Patrimoine, est directrice du Musée Paul Valéry de Sète. Elle dirige le Festival international de poésie VOIX VIVES, de Méditerranée en Méditerranée, qu'elle a créé en 1998 à Lodève, dans l'Hérault, et qui est installé à Sète depuis 2010. Chaque année au mois de juillet, VOIX VIVES accueille dans la ville de Paul Valéry et de Georges Brassens plus de 80 poètes venus de toutes les Méditerranée, représentatifs de toutes les tendances de la poésie contemporaine. En invitant des auteurs de qualité, en  installant les lectures et les spectacles dans des lieux du quotidien, gratuits d'accès, en les rendant accessibles à tous, VOIX VIVES est une invitation singulière et unique faite au public de découvrir ou mieux connaître une création poétique issue d'une culture commune, celle de la Méditerranée, dans laquelle chacun peut reconnaître autant ses propres racines que celles de ses voisins.   Retrouvez les actualités du Petit Véhicule : https://lepetitvehicule.com
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