Trop vite acheté, très vite lu, et probablement sera-t-il aussi très vite oublié. Je m'empresse donc d'en faire une revue avant qu'il ne sombre dans mes poubelles littéraires.
On ne change pas une équipe qui gagne, surtout quand ça rapporte. La « Cerise Sur le Gâteau » est brodé sur le même canevas, à quelques fils près, qu'un précédent livre publié par
Aurélie Valognes il y a quelques années : «
En Voiture Simone » : un boomer, patriarcal, un peu borné, et victime de son rapport sacrificiel au travail (pléonasme), se voit contraint de prendre sa retraite. Privé de ses repères habituels, le patriarche pète les plombs, tourne idiot, et se rend totalement insupportable. Ajoutez-y une épouse équilibrée qui le supporte depuis quarante ans mais commence à le trouver franchement relou, une aïeule dévolue au rôle de « puit-de-sagesse » familial, une descendance, (ici limitée à un fils et sa famille) ayant ses propres problèmes de couple, ainsi que les relations aigres-douces beau-père/belle-fille traitées sur un mode parodique.. Heureusement, tout finit bien puisque c'est la règle du genre.
J'avais lu le précédent opus avec un certain plaisir. Désolé, mais ici, je me suis emmerdé de bout en bout. J'appellerai ça une caricature molle.. le style est basique, bien sûr, mais ça aussi, c'est la règle du genre. Surtout, on ne croit pas une seconde aux délires écologiques du grand-père. La psychologie des personnages est nulle. A trop vouloir surfer sur les modes sociétales, (« grey divorce », « work/life balance, légende du colibri, etc..),
Aurélie Valognes enfile les poncifs comme des perles. Au total, on obtient une grosse daube.
Ah ! Pour ceux qui auraient un doute. Une dernière chose quand même : prendre sa retraite ne rend pas forcément con. Enfin, je ne crois pas… Attendez, je vais demander à ma femme.