AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 93 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
il s'agit du dernier ouvrage de la célèbre série du Vénérable juge Ti mais pour moi c'est une première !
Le très confucéen juge Ti est invité chez son ami le jovial magistrat Lo à un banquet pour la Fête de la mi-automne. Celui-ci est son exact opposé, Lo aime la bonne chère ( les pieds de cochon, le canard fumé) et c'est également un grand amateur de danseuses et de poésie. Il demeure dans le somptueux palais du gouverneur et a convié également pour la Fête, Chao l'Académicien impérial, Chang Lan-po le poète de cour , frère Lou le moine zen obèse qui fait de la calligraphie murale et enfin une invitée spéciale, la célèbre poétesse Yo lan accusée d'avoir assassiné sa servante. Elle est en route vers la capitale où elle sera jugée. Avant la réception, Song, un jeune candidat aux examens littéraires est assassiné. le juge Ti prête main forte à son collègue chargé de l'enquête. Puis lors du banquet, une danseuse est assassinée dans la salle voisine. le perspicace juge Ti se consacre donc à résoudre les trois affaires en même temps. il sera amené à enquêter dans le palais du gouverneur mais aussi dans les bas-fonds où une singulière jeune fille dénommée Safran garde le sombre Sanctuaire du Renard noir.
Les trois énigmes m'ont intéressée sans me passionner. J'ai même préféré le traitement proposé par Qiu Xiaolong dans "Une enquête du vénérable juge Ti" . Plus d'émotion et d'empathie avec la poétesse courtisane chez Qiu. L'écriture de van Gulik est plus froide même si elle contient un peu d'humour pour se moquer des lettrés suffisants. j' ai surtout été sensible à l'extraordinaire reconstitution de la vie quotidienne chez les Tang en 668, le monde des intellectuels, poètes et calligraphes, ceux qui récitent et ceux qui improvisent comme le très intéressant frère Lou. il est aussi question de superstitions populaires, de ce culte énigmatique de la femme-renard qui vient séduire les hommes, culte tantôt raillé, tantôt craint. Enfin, j'ai adoré la mise en forme du texte avec ces titres de chapitres espiègles ainsi que les jolies et très pratiques illustrations.
Bref, je lirai avec plaisir d'autres aventures du juge Ti.
Commenter  J’apprécie          4011
La dernière enquête écrite par Van Gulik. le testament de l'auteur qui préparait un livre sur la mort en Chine, pendant rêvé de son étude sur la vie sexuelle. Un récit aux lisières du fantastique, peuplé de renards et de fantômes. Un moine zen calligraphe. L'un des meilleurs volumes de la série.
Commenter  J’apprécie          120
J'avais hâte de lire cette enquête dans laquelle apparaissait la poétesse Yü Hsüan-Ki (appelée Yo-lan par Van Gulik puisqu'il s'en est librement inspiré). Je souhaitais comparer cette version de l'histoire avec celle plus tardive présentée par Qiu Xiaolong, mais finalement le meurtre de la servante de la poétesse n'était pas l'enquête centrale de ce roman-ci.

Le juge Ti se retrouve à Chin-houa aux côtés du pétillant juge Lo. Thé, banquets, joutes littéraires, renards et meurtres sont au programme. Entre deux déclamations de poèmes, notre célèbre juge va résoudre des éngimes étroitement liées.

J'ai toujours un faible pour les aventures du juge Ti et je pense que je ne m'en lasserai jamais ! L'auteur distille de petits indices au fur et à mesure et l'enquête est toujours passionnante. de plus, ils nous offre un tableau réaliste de la société du VIIème siècle. Il s'intéresse ici à un milieu plus aisé, aux lettrés et aux banquets, à l'étiquette en vigueur et à l'importance des arts : calligraphie et poésie sont toujours à l'honneur.

J'aime également l'ambiance qui y règne avec ce temple un peu inquiétant, les histoires d'esprits renards etc. L'auteur souligne ici un élément clé de la littérature chinoise classique : les femmes renardes.
Commenter  J’apprécie          70
Il y a comme une sorte de charme étrange qui s'empare de vous quand vous commencez à lire les enquêtes du Juge Ti de van Gulik, charme qui a pour conséquence qu'ayant débuté la lecture par quelque hasard, vous serez fort probablement entrainé irrésistiblement à lire l'ensemble des 17 volumes contant ses aventures. Et puis à regretter qu'il n'y en ait point d'autres encore.
Robert van Gulik, qui fut ambassadeur de la Hollande en de nombreux pays d'orient et voyageur infatigable n'est certes pas un auteur comme les autres; il n'avait après tout aucune "carrière" à réaliser en ce domaine. Ce qui lui donna une sorte de liberté de ton et de désintéressement que seule guida son insatiable curiosité culturelle et son humanité. Avec cette sorte d'élégance et de distanciation qui lui permit de dire ainsi " Non, rien ne demeurera. Ni nos noms, qui deviendront des sons ténus, et n'évoqueront au mieux, pour ceux qui viendront après nous, qu'une personnalité qui ne fut pas la nôtre. Ni ce que nous avons dit ou fait, car dès que les mots sont dits, et les actes accomplis, ils deviennent pour nous étrangers, glacés et lointains; ils suivent la voie qui leur est propre, sans se retourner un instant pour nous jeter un regard."
Mais van Gulik ne fut pas non plus indifférent à son temps; ce qui donne à ses romans cette sorte de force et de justesse de l'observation qui les rend si crédibles et si passionnants.
Commenter  J’apprécie          50
L'intrigue policière est bien menée, le juge Lo formant avec son collègue Ti une équipe efficace! Mais le plus grand agrément du roman repose à mon sens sur la peinture du monde poétique chinois, à travers quelques genres typiques, et sur la légende de la femme-renarde, qui me fascine depuis que j'ai lu enfant un recueil de mythes japonais (le blaireau et le renard avaient de grands talents de métamorphose).
Commenter  J’apprécie          30
Contrairement aux autres qui déplorent ne plus pouvoir découvrir un nouveau juge Ti, puisqu'il s'agit du dernier volume de la série, j'ai la chance que c'est par hasard ce livre qui m'est tombé entre les mains le premier ! Maintenant, il me reste tout le reste de la série à découvrir !

Pourtant je ne pensais pas que le livre me plairait beaucoup, car en général je n'aime pas l'histoire ou les enquetes historiques. Et pourtant... l'ambiance était spéciale et belle. La prose sobre et jolie mais dynamique, n'ennuie jamais. Et puis, il y a le zen, le taoïsme, et plein de choses intéressantes de la culture chinoise en cette période.

J'ai beaucoup aimé le juge Ti qui vient en aide à son collègue. Toujours intriguant quand on lit un pareil roman, il y a trois fils rouges qui semblent ne pas avoir de rapport entre eux. Il se passe beaucoup et il y a aussi un zeste de fantastique, discret mais bien là.

Au final, j'ai pu jouir d'une belle écriture, de beaucoup d'action, de la psychologie, du mental, du suspense, et de la culture chinoise. C'est la découverte d'un livre (et peut-être d'une série) intéressant et passionnant qui se lit facilement.
Commenter  J’apprécie          30
Van Gulik s'est servi d'un personnage historique, le juge chinois Ti (630-700) pour créer une série de polars chinois. Dans cette aventure, le juge Ti enquête sur la mort d'un jeune étudiant en littérature. La solution à cette énigme pourrait bien venir grâce à la poésie, à un retour sur le passé et... aux renards. Un très bon polar, raffinée et subtil.
Commenter  J’apprécie          30
Le tout dernier opus de van Gulik. le Juge Ti est seul, en séjour chez un collègue ,le magistrat Lo qui en son honneur donne un repas avec une compagnie choisie .Pendant ces agapes une danseuse est assassinée . Ce meurtre fait suite à la découverte du cadavre d'un jeune homme, plus tôt dans la journée... le juge Ti se met donc au boulot qui fait réapparaître une affaire plus ancienne, un général traître à son empereur, une épouse adultère, une jeune fille qui vit dans un sanctuaire entouré de renards ( toujours trois affaires) -
Commenter  J’apprécie          30
Poets & Murder
Traduction : Anne Krief

Tout comme dans "Le Mystère de la Chambre Rouge", "Assassins & Poètes" met en scène un juge Ti obligé de se décarquasser pour sauver la mise à son collègue, le juge Lo, à cette différence près que, si Lo quittait précipitamment l'Ile des Plaisirs dans l'affaire du Pavillon Rouge, dans "Assassins ...", il est l'hôte de Ti à l'occasion de la fête lunaire de la Mi-Automne.

Replet, amateur de bons vins, de femmes et de poésie, le juge Lo est tout heureux de faire les honneurs de sa demeure à son ami Ti. Pour lui faire honneur, il le convie à un banquet qui réunira trois poètes estimés de la capitale : Chao Fan-Youen, ancien président de l'Académie impériale, courtisan très en vue ; le poète Chang Lan-Po, autre courtisan en vue et la non moins connue Yo-lan, poétesse issue du peuple et qui, après avoir menée la vie d'une courtisane de haut rang, s'est retiré du monde pour se consacrer à la religion.

La présence de Yo-lan cause cependant problème car elle a est en cours de jugement pour avoir battu à mort la servante qui l'assistait dans le monastère où elle s'était retirée. C'est à la suite d'une dénonciation anonyme que le cadavre de la victime avait été retrouvé enterré dans le parc de Yo-lan.

Comme toujours dans les romans que Van Gulik a consacré au juge Ti, des intrigues parallèles viennent se greffer sur le tronc du meurtre principal.

Au moment où débute le roman, Yo-lan est arrêtée depuis six mois et attend en fait de passer en jugement devant la Cour métropolitaine. C'est au cours de son voyage vers la capitale qu'elle est autorisée à s'arrêter chez le juge Lo. Celui-ci vient d'être alerté pour le meurtre d'un jeune candidat aux examens littéraires, Song Aï-Youen, retrouve égorgé dans la chambre qu'il avait loué chez M. Meng. Présentée au départ comme un simple crime crapuleux, cette mort apparaît très vite comme un meurtre froidement prémédité : Song a été assassiné parce qu'il possédait quelque chose qu'on voulait lui dérober.

Tout l'art de van Gulik réside dans la façon qu'il est là de faire s'interpénétrer des intrigues qui, en apparence, n'ont guère de rapports entre elles. Il a aussi le génie des personnages secondaires : dans ce roman, on retiendra les visages de la danseuse Petit Phoenix qui meurt, elle aussi, de mort violente, et de Safran, une enfant abandonnée qui se veut la gardienne d'un temple abandonné aux spectres et aux renards. Enfin, ce qui ne gâte rien, une pincée de fantastique discret saupoudre nombre des enquêtes du juge, rehaussant d'un frisson aussi discret que raffiné l'intérêt strictement policier du récit. ;o)
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (274) Voir plus



Quiz Voir plus

Vie et oeuvre de Robert van Gulik

Les romans policiers de Robert van Gulik se déroulent dans la Chine ancienne et le héros se nomme Ti (Tee ou Dee en anglais). Quel est son titre professionnel ?

détective
préfet
commissaire politique
juge

8 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Robert Van GulikCréer un quiz sur ce livre

{* *}