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3,73

sur 61 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le 1er septembre 2004, dans toutes les écoles russes est organisée une fête très populaire. A Beslan, Milena et Anushka la narratrice se retrouvent pour la fête mais une prise d'otages spectaculaire a lieu. Les fillettes sont prisonnières trois jours durant, sans eau ni nourriture, elles ne peuvent pas aller aux toilettes non plus. Pour lutter contre l'ennui, Anushka se rappelle sa vie d'avant avec son grand-père, sa mère, les histoires qu'on lui a racontées. La privation la fait halluciner, elle confond rêves et réalité, sombrant peu à peu dans l'inconscience lorsque les explosions retentissent...
Ce court roman qui raconte la prise d'otages de l'école de Beslan en Russie aborde un sujet jamais traité dans la littérature. Bravo à l'auteur pour avoir rendu hommage aux 331 victimes de l'attentat. le sujet est dur, nous plongeons dans l'horreur de la situation de plein fouet mais Sophie van der Linden suggère plus qu'elle ne décrit comment ces trois jours épouvantables se sont déroulés, ce qui évite trop de pathos. La petite fille narratrice de l'histoire arrive à échapper en partie à l'horreur de la situation par l'imagination, elle s'invente des histoires à partir de contes qu'on lui a racontés, mélangeant rêves et réalité, ce qui complique parfois la lecture. J'aurais aimé savoir si les deux fillettes s'en sortent, hélas l'auteur arrête son récit avant, à nous d'imaginer l'issue. Pour terminer, je dirai que ce roman nous dépeint l'horreur du terrorisme et du fanatisme quand il s'en prend à des victimes innocentes comme bien souvent.
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Après une belle dernière journée de vacances, passée dans la forêt en compagnie de son grand-père, Anushka cavale sur le chemin de l'école avec sa meilleure amie et la mère de cette dernière. le grand-père, un peu fatigué, est resté en arrière au moment de franchir les grilles de l'école. C'était à Beslan, il y a dix ans…

Avec ce roman, l'auteure se propose de nous faire vivre la prise d'otages de Beslan, en Ossétie du Sud lors de la rentrée 2004, en adoptant le regard de l'un des enfants prisonniers. A aucun moment nous n'aurons le point de vue des terroristes ou des réflexions sur leurs motivations, le propos n'est pas là, mais dans la réaction d'un enfant face à l'enfermement et à l'affaiblissement de son corps. Anouchka affronte la peur, la faim, l'envie d'aller aux toilettes, mais surtout une soif de plus en plus grande qui la laisse exsangue.

Au fur et à mesure qu'elle s'affaiblit, Anushka laisse dériver ses pensées et nous ouvre ainsi une porte sur le monde de l'enfance, ses références que l'auteure connaît bien, étant spécialisée en littérature jeunesse. Elle pense ainsi au petit cheval bossu et à d'autres contes, ou imagine son grand-père affronter le danger pour lui apporter à boire. Elle visite ses souvenirs, la dernière chose qui lui reste et qu'on ne pourra pas lui enlever. Plus son corps s'affaiblit et plus elle quitte la réalité. Ainsi, de conte en comptines et en ritournelles qui tournent dans sa tête, la petite fille nous entraîne avec elle dans un certain onirisme.

Tout le roman est centré autour du personnage d'Anushka, des personnes qu'elle aime comme son grand-père et Miléna, et des personnages qui peuplent son imaginaire. Les terroristes sont à peine présents car Anushka protège ses pensées et ses souvenirs, ils n'ont pas le droit d'y pénétrer. Elle est une petite fille comme tant d'autres, avec des joies simples et des préoccupations d'enfant.

Comme dans le précédent roman de l'auteure, le style est particulier et instaure une ambiance à part. Les phrases sont parfois très courtes, hachées, et pourtant il y a quelque chose de poétique. La plume suit les pensées d'Anushka et vagabonde avec elles, passant parfois du coq à l'âne.

Ainsi, si j'ai préféré le premier roman de l'auteure, celui-ci m'a plu par ses nombreuses références à l'imaginaire enfantin et par son angle d'approche de la tragédie de Beslan. La plume est toujours aussi travaillée et l'on n'en ressort pas tout à fait indemne.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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"C'est la rentrée des classes pour Anushka. Malheureusement, alors que tout le monde s'est préparé pour la fête, tout ne va pas se passer comme prévu… S'inspirant d'un drame survenu il y a dix ans, l'auteur nous livre le récit bouleversant, et néanmoins plein de sensibilité et de poésie, d'une véritable tragédie. "
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magnifique poignant afin que recule le terrorisme aveugle
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L'histoire abominablement poétique d'un drame tragique ou comment rendre l'horreur adorable à travers les mots d'une fillette.
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Ce livre rend hommage à la mort des enfants d'une prise d'otage, en Russie, le 3 septembre 2004.
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