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Citations sur Les baladins de la Planète Géante (29)

Je me suis souvent posé ces questions qui n'ont pas de réponse. L'art est-il absolu ? Ou dépend-il d'une civilisation particulière à un moment donné? Peut-être qu'au fond cela revient à se demander si la perception esthétique arrive par le canal du cœur ou par celui du cerveau.
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Soit à cause, soit en dépit des improvisations de Zamp, la représentation du soir reçut un accueil favorable. Néanmoins, Gassoon n'était pas satisfait. Il protesta contre le banquet de l'acte III au cours duquel Macbeth devenu roi avait fait venir des jongleurs, des danseurs et des acrobates pour distraire la cour, laquelle distraction se prolongea près d'une heure. Il critiqua aussi les épisodes de tendresse conjugale que Zamp avait jugé bon d'insérer dans la pièce.
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Santelmus n'avait rien de bon à dire de Gotpang ni des Actuariens. "Tous les ans, ils promulguent de nouvelles ordonnances. J'apprends que je ne peux pas annoncer que mon Bain miraculeux est un élixir de charme et de beauté infaillible et qu'il m'est impossible de prédire l'avenir sans avoir obtenu au préalable une prévision officielle de leur bureau des Plans."
Zamp hocha la tête d'un air dégoûté. "Les petits bureaucrates cherchent toujours à justifier leur existence."
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Une ville bien fortifiée face aux raids des Basiliques mandarnans et des tribus des autres nations de Tinsitala. Garken est un terminus de caravanes, un entrepôt et un grand marché pour les minéraux, les huiles, les esclaves, les bois précieux, tes verreries de Lanteen, les instruments de musique de Coble, les baumes de Beynary, le fluide d'immortalité mandaman, les grenats de Szegedy et des douzaines d'autres produits. Le marché de Garken est un spectacle on ne peut plus coloré et stimulant où des fortunes en marchandises s'échangent d'un clin d'œil, d'un hochement de tête ou d'un battement de doigt.
Le Syndicat des marchands entretient une police efficace encore que rigoureuse, qui assure une oasis de tranquillité presque irréelle. On ne trouve à Garken ni bandits, ni voleurs, ni voyous querelleurs ; ils sont capturés dès qu'ils se manifestent et on s'en occupe de façon définitive. C'est pourquoi Garken est un havre pour les hommes justes et honnêtes ; en aucune circonstance, ne vous risquez à des tractations illicites, escroqueries, actes d'obscénité ou de violence, à moins que vous n'ayez perdu tout goût pour la vie.
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Mes tarifs ne sont pas trop hauts. C’est peut-être votre échelle de salaires qui est trop basse.
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Un théâtre devrait être austère et discret dans sa décoration, déclara Gassoon. Un joyau ressort mieux sur un fond de velours noir. Le théâtre doit de la même façon mettre en valeur la représentation. Ce luxe… (Il fit un geste de dédain.) … je le considère comme franchement vulgaire.
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- Maître Zamp, dominez-vous, je vous en prie ; vous devenez sentimental.
- Sentimental ? Je suis fou de passion. Mon cerveau est comme le palais des miroirs du Prisme de Verre ; de toutes les directions votre visage me regarde. Je brûle, je souffre, je languis d'ardeur ! Je ne pense qu'à votre suprême beauté !
Demoiselle Blanche-Aster éclata de rire.
- Maître Zamp, vous devenez vraiment absurde.
- C'est vous qui êtes absurde Comment pouvez-vous être si froide ? Comparée à vous, une statue de Sainte Imola sculptée dans la glace est une écervelée.
Elle se libéra de son étreinte.
- Quelle remarquable doctrine ! J'existerais seulement pour satisfaire vos désirs ? Et parce que je n'y tiens pas, l'univers devrait être considéré comme insensé ?
- C'est plus que du désir ! C'est de l'enchantement, de l'émerveillement, de la terreur...
En dépit de son affectation d'indifférence, elle fut surprise.
- De la terreur ?
- La terreur de ce jour qui viendra inévitablement, même si c'est dans cent ans d'ici, où je vous verrai pour la dernière fois. Je ne suis heureux qu'en votre présence ; je vous adore En fait, oui Je suis prêt à vous épouser pour de bon
- Je crains, maître Zamp, que vous ne soyez victime de votre imagination exaltée.
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Les œuvres auxquelles je fais allusion exigent beaucoup de ceux qui les apprécient. Les métaphores englobent parfois deux ou trois abstractions ; les harangues s'adressent à des entités inconnues ; le langage est archaïque, ambigu... Néanmoins, de ces œuvres s'exhale une ferveur singulière. (Il s'adossa et secoua avec irritation sa crinière blanche.) Je me suis souvent posé ces questions qui n'ont pas de réponse. L'art est-il absolu ? Ou dépend-il d'une civilisation particulière à un moment donné ? Peut-être qu'au fond cela revient à se demander si la perception esthétique arrive par le canal du cœur ou par celui du cerveau. Comme vous devez l'avoir remarqué, j'incline à adopter le point de vue romantique... Mais un art intellectuel requiert un public intellectuel. Cela au moins doit être tenu pour établi.
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- Pour le plaisir et l'appréciation de Sa Gracieuse Majesté le roi Waldernar et des nobles citoyens de Soyvanesse, nous avons choisi d'illustrer un cycle de récits appartenant au deuxième livre du Mythe rhiatique. Notre symbologie suit les préceptes de Phrygius Maestor, notre musique épouse le Mode quart, comme beaucoup d'entre vous le reconnaîtront. Écoutez donc le Premier accord qui ordonne le Chaos des commencements.
Il fit un geste de la main ; d'une source invisible monta un murmure qui grandit lentement pour devenir une splendide sonorité frémissante composée de nombreux timbres. Les rideaux s'écartèrent, laissant apparaître un paysage de ruines colossales, illuminées par trois soleils : pourpre, vert pâle et blanc. Des ruines surgirent, l'un derrière l'autre, hommes et femmes d'une grande beauté que vêtait une bande-culotte violette et des voiles blancs. Au son de luths, de tambourins et de hautbois, ils exécutèrent un ballet compassé, hiératique. Un gong retentit : des êtres mi-humains, couverts d'écailles vertes, à tête de basilic, fondirent du ciel pour terrasser hommes et femmes et leur arracher la langue. Les créatures vertes exécutèrent en paradant une pavane de triomphe, qui se transforma en trépignements frénétiques, pendant lesquels les soleils changèrent de couleur, devenant rouge, orange et noir. Un grêle tintement de cloches interrompit la musique ; une pluie d'étincelles blanches s'abattit sur les créatures qui se recroquevillèrent et explosèrent en bouffées de vapeur. Hommes et femmes resurgirent, porteurs de disques noirs de leur taille, avec lesquels ils décrivirent des révolutions. L'éclairage de scène commença à diminuer ; les danseurs se rapprochèrent avec leurs accessoires qu'ils superposèrent, disparaissant derrière, jusqu'à ce qu'un seul disque occupe le centre de la scène. Il pivota sur sa tranche ; tous ceux qu'il masquait avaient disparu au moment où le noir se faisait.
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- Je crains qu'on ait choisi le mauvais métier, se lamenta Ciandolf.
- La difficulté ne vient pas du métier, mais des vautours qui exercent leur pouvoir sur notre gagne-pain, dit Thymas.
- Exact ! On a du mal à décider qui est le pire, bien que plusieurs noms viennent à l'esprit. Il n'y a pas plus franche canaille qu'Apollon Zamp.
- Pourquoi oublier Garth Ashgale, qui rajuste ses habits et recoiffe ses cheveux avant d'oser se mirer dans une glace ?
- Pour la pure duplicité, je place Zamp au premier rang. En matière de vilains tours, il surclasse un serpent-cerceau bicéphale.
- À mon avis, Ashgale est à la fois plus intelligent et plus rusé, déclara Wilver. Zamp n'est que fruste et grossier.
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