AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les baladins de la Planète Géante (29)

Un homme n'est vieux que lorsqu'il a renoncé à ses rêves.
Commenter  J’apprécie          70
Soit à cause, soit en dépit des improvisations de Zamp, la représentation du soir reçut un accueil favorable. Néanmoins, Gassoon n'était pas satisfait. Il protesta contre le banquet de l'acte III au cours duquel Macbeth devenu roi avait fait venir des jongleurs, des danseurs et des acrobates pour distraire la cour, laquelle distraction se prolongea près d'une heure. Il critiqua aussi les épisodes de tendresse conjugale que Zamp avait jugé bon d'insérer dans la pièce.
Commenter  J’apprécie          150
Je me suis souvent posé ces questions qui n'ont pas de réponse. L'art est-il absolu ? Ou dépend-il d'une civilisation particulière à un moment donné? Peut-être qu'au fond cela revient à se demander si la perception esthétique arrive par le canal du cœur ou par celui du cerveau.
Commenter  J’apprécie          190
Santelmus n'avait rien de bon à dire de Gotpang ni des Actuariens. "Tous les ans, ils promulguent de nouvelles ordonnances. J'apprends que je ne peux pas annoncer que mon Bain miraculeux est un élixir de charme et de beauté infaillible et qu'il m'est impossible de prédire l'avenir sans avoir obtenu au préalable une prévision officielle de leur bureau des Plans."
Zamp hocha la tête d'un air dégoûté. "Les petits bureaucrates cherchent toujours à justifier leur existence."
Commenter  J’apprécie          150
- Pour le plaisir et l'appréciation de Sa Gracieuse Majesté le roi Waldernar et des nobles citoyens de Soyvanesse, nous avons choisi d'illustrer un cycle de récits appartenant au deuxième livre du Mythe rhiatique. Notre symbologie suit les préceptes de Phrygius Maestor, notre musique épouse le Mode quart, comme beaucoup d'entre vous le reconnaîtront. Écoutez donc le Premier accord qui ordonne le Chaos des commencements.
Il fit un geste de la main ; d'une source invisible monta un murmure qui grandit lentement pour devenir une splendide sonorité frémissante composée de nombreux timbres. Les rideaux s'écartèrent, laissant apparaître un paysage de ruines colossales, illuminées par trois soleils : pourpre, vert pâle et blanc. Des ruines surgirent, l'un derrière l'autre, hommes et femmes d'une grande beauté que vêtait une bande-culotte violette et des voiles blancs. Au son de luths, de tambourins et de hautbois, ils exécutèrent un ballet compassé, hiératique. Un gong retentit : des êtres mi-humains, couverts d'écailles vertes, à tête de basilic, fondirent du ciel pour terrasser hommes et femmes et leur arracher la langue. Les créatures vertes exécutèrent en paradant une pavane de triomphe, qui se transforma en trépignements frénétiques, pendant lesquels les soleils changèrent de couleur, devenant rouge, orange et noir. Un grêle tintement de cloches interrompit la musique ; une pluie d'étincelles blanches s'abattit sur les créatures qui se recroquevillèrent et explosèrent en bouffées de vapeur. Hommes et femmes resurgirent, porteurs de disques noirs de leur taille, avec lesquels ils décrivirent des révolutions. L'éclairage de scène commença à diminuer ; les danseurs se rapprochèrent avec leurs accessoires qu'ils superposèrent, disparaissant derrière, jusqu'à ce qu'un seul disque occupe le centre de la scène. Il pivota sur sa tranche ; tous ceux qu'il masquait avaient disparu au moment où le noir se faisait.
Commenter  J’apprécie          100
Un théâtre devrait être austère et discret dans sa décoration, déclara Gassoon. Un joyau ressort mieux sur un fond de velours noir. Le théâtre doit de la même façon mettre en valeur la représentation. Ce luxe… (Il fit un geste de dédain.) … je le considère comme franchement vulgaire.
Commenter  J’apprécie          125
Nous sommes visiblement déplacés, ici. Ces gens sont caustiques, cyniques, hypercivilisés. Ils se gaussent de nos efforts pour atteindre à l’authenticité !
Commenter  J’apprécie          60
[Apollon Zamp] Comme vous le savez, je suis trois quarts baladin pour un d’aristocrate. Les vents du fleuve soufflent dans mes veines.
Commenter  J’apprécie          60
- Je suis le baron Banoury, dit l'homme ventru. J'apprécie vos intentions, mais je dois exiger mon impôt coutumier de crainte d'instaurer un précédent préjudiciable.
Zamp eut un geste gracieux.
- Messire, je comprends votre dilemme. Toutefois, régler le péage nous ruinerait ; en fait, je doute que nous puissions réunir une telle somme.
L'autre montra les falaises de Mandaman.
- Regardez là-haut. Que voyez-vous se détacher sur le ciel ?
Zamp examina la rangée d'engins.
- On dirait des chevalets sur des châssis ; il y a même quelque chose qui fait penser de macabre façon au gibet.
Le baron hocha la tête.
- Je vous montre ces appareils pour indiquer avec quel sérieux je considère la délinquance financière. Qui vient jusqu'ici doit payer.
Commenter  J’apprécie          83
- La région est le siège de tous les bandits de Soyvanesse, expliqua son informateur. Le pire est le baron Banoury, qui habite un château aux Portes de Mandaman. Pour un navire comme le vôtre, il exigera un énorme droit de passage : deux cents grains au moins. Si vous refusez de payer, il lancera des rochers sur votre bateau quand vous longerez le défilé.
Zamp, consterné, gonfla les joues.
- C’est une procédure courante ?
- Aussi courante que le cheminement de la bière du tonneau au seau en passant par la chope et l’estomac.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (222) Voir plus




    {* *}