Afra n'avait jamais cru au diable qu'elle tenait pour une invention de l’Église destinée à intimider ses ouailles. L’Église usait de la peur comme d'un moyen de pression extrêmement efficace.
L'homme craignait le Dieu tout-puissant, le châtiment et la mort. La peur était omniprésente.
Il prépara une coupelle et prit dans les étagères une demi-douzaine de flacons et de fioles.
A l'aide d'un verre gradué qu'il tendait régulièrement à la lumière, il versa différentes quantités de liquides dans la coupelle.
Le mélange changea plusieurs fois de couleur ; de rouge, il vira au brun avant de devenir mystérieusement translucide.
L'occasion d'observer un alchimiste à l’œuvre se présentait rarement. Afra trépignait d'impatience et, dans sa fébrilité, elle se signa. Quand avait-elle fait un signe de croix pour la dernière fois ?
Rubaldus remarqua son geste de recueillement ou de dévotion mais ne s'interrompit pas. Il sourit dans son for intérieur.
- Faites encore un signe de croix si cela peut vous faire du bien. Pour moi, il n'est d'aucun secours. Ce qui se produit ici ne relève pas de la foi, mais de la science. Et la science est, comme chacun le sait, l'ennemie de la foi.
Vers midi, on apprit sur la place que le complice de Gero, l'homme ayant causé la mort du messager strasbourgeois, allait être pendu. Le crieur public avait déjà répandu, de rue en rue, la nouvelle qui suscitait un grand intérêt dans la population.
La dernière exécution remontant à six semaines , les citoyens avides de sensations s'impatientaient déjà. Ils n'étaient pourtant pas plus assoiffés de sang que d'autres, mais dans des temps comme celui-ci, le passage de vie à trépas d'un homme était un divertissement agréable et un spectacle méritant le détour.
Afra tira sur la chaîne qui fit retentir la cloche quelque part à l'intérieur des bâtiments. Elle attendit, indécise, sans savoir ce qui allait se passer.
Peu de temps après, elle entendit comme une porte claquer. La petite fenêtre s'ouvrit. A quoi devait-elle s'attendre ? Allait-elle voir surgir un frère barbu ou une vieille nonne squelettique ou un lansquenet armé ? Aucun des trois ne lui eut fait plus peur que ce qu'elle vit derrière la fenêtre entrouverte : un homoncule, la caricature d'un homme, un hydrocéphale au crâne chauve avec un œil sur le front, l'autre sur la joue et un nez se réduisant à un bourrelet de cartilages. En revanche, la bouche avec ses lèvres charnues avait quelque chose d'humain.
L'homoncule arborait un sourire contraint.
- Vous avez dû vous tromper d'adresse, grommela l'homoncule d'une voix grave. Il se pencha par la fenêtre pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre avec elle.
Afra, effrayée, fit un pas en arrière.
- Où suis-je ? balbutia-t-elle en regardant la grosse bosse de l'homoncule. (...)
- Femme, voyez-vous cette porte ? Celui qui la franchit renonce à tout jamais au monde d'où il vient. Vous me comprenez ? Nous sommes tous des exclus ici : des infirmes, des grabataires, des hérétiques, ou des simples d'esprit - des hommes qui portent le discrédit sur la divine création. Regardez-moi. Quelqu'un comme moi a toutes les qualités requises pour remettre en cause le message de l'Ancien Testament. N'y est-t-il pas dit que Dieu a créé l'homme à son image ? En me voyant, vous avez une idée approximative de ce à quoi Dieu ressemble !
Les différences de statut social se reflétaient dans les peines infligées comme dans la vie courante. La décapitation était considérée comme honorable tandis que le bûcher ou la pendaison relevaient du plus grand déshonneur.
L'eglise romaine se reduit a nos jours a une bande de paons,de fanfarons,de goinfres insatiables,et de satyres forniquant a qui mieux mieux,les uns les autres s'engraissant au detriment de la communaute
Il ne faut pas detruire les illusions de l'homme et surtout pas ces croyances qui ne sont qu'une fuite devant la realite,plus les temps sont durs et plus la foi est forte.Nous vivons dans une epoque difficile.cela explique aussi pourquoi les hommes veulent construire des cathedrales qui n'ont pas leurs pareilles dans l'histoire de l'humanite
Les femmes sont comme les cathedrales,plus elles sont belles,plus elles recelent de mysteres au fond d'elle-meme
certains d'entre eux osaient a peine respirer,car ils imputaient aux miasmes putrides du diable l'odeur pestilentielle qui viciait depuis des semaines l'air des ruelles etroites.En penetrant dans leur poitrine,ces exhalaisons cooroderaient leur ame comme quelque purgatif violent administre par un alchimiste
Les femmes sont comme les cathedrales,plus elles sont belles,plus elles recelent de mysteres au fond d'elle-meme