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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En cette fin d'année j'avais envie d'une lecture facile, un peu doudou, qui me sorte de la grisaille ambiante.
J'ai jeté mon dévolu sur « Dans la forêt des larmes » et je ne l'ai pas regretté.
Ce pavé de presque 600 pages se lit tout seul, en bon page turner.
Un joli roman sur la famille et les liens parfois complexes qui nous font nous rapprocher ou nous éloigner des uns et des autres.
Ellis emmène ses deux jeunes garçons, River et Jasper pêcher des têtards dans la rivière. Pour Ellis, ce n'est point une banale promenade en forêt en famille, elle a un besoin impérieux de nature pour remettre de l'ordre dans son esprit après avoir surpris le matin même son mari en flagrant délit d'adultère.
Elle rumine intensément ses pensées, et à l'heure de remonter avec sa tribu en voiture, elle pose momentanément le siège auto de la petite dernière, Viola, deux mois, par terre. Subitement, River pique une crise, le bocal avec les têtards vient de se renverser. Les têtards grouillent sur le tapis de sol. Perché sur un arbre, un corbeau croasse avec obstination comme pour les narguer. Excédée, Ellis rattache les ceintures des deux garçons et quitte le parking en trombe. Ellis appuie sur le champignon, d'un coup, une petite voix s'élève, « Maman ? t'as oublié Viola ».
Ellis se décompose, fixe le siège arrière vide. Quel genre de mère est-elle pour avoir commis une telle chose ? Elle fait demi-tour en trombe, retourne sur le parking. La nacelle et Viola ne sont plus là, comme volatilisées.
Voilà le point de départ de cette histoire que j'ai dévorée.
Au fil des pages, nous ferons connaissance d'autres familles que nous verrons grandir, des enfants, qui deviennent ensuite adolescents. J'ai trouvé très justes et touchants ces portraits d'ados bien campés, attachants et finement décrits, avec une dose d'humour réjouissante.
J'ai été happée par la première partie centrée sur Ellis. J'ai été un peu déçue au début de la deuxième partie puisque l'on change radicalement de personnage et de point de vue, mais finalement la déception a été de courte durée et j'ai savouré les relations amicales d'enfants qui deviennent adolescents et de leurs premiers émois amoureux.
Une lecture idéale au coin du feu ou sous la couette qui procure de l'émotion, des sourires, serre le coeur, avec de jolies surprises. Une échappée belle qui m'a agréablement portée dans les paysages sauvages aux États-Unis, des forêts de Washington aux marais de Californie.
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En ce mois de novembre sinistre et pluvieux, j'ai cédé à la facilité du roman accroche-lecteur de Glendy Vanderah et j'ai passé un bon moment avec un livre conçu pour satisfaire un maximum de lecteurs.
Après avoir validé quelques invraisemblances et consenti à un dénouement probablement romanesque, on se laisse aisément emporter par une écriture tellement cinématographique que l'on se représente parfaitement le décor et les personnages.
La nature est ici magnifique "jusqu'aux forêts de l'état de New-York, jusqu'à la rivière Ellis où ses parents avaient été heureux et amoureux, à travers les parcs naturels de l'Ohio, au sommet de chaque mont qu'elle avait gravi, et jusqu'au ruisseau de l'état de Washington qui avait mené Viola à Jackie ".

La relation avec la nature est capitale dans le roman et tout commence dans une forêt. Ellis, jeune mère de trois enfants, oublie son bébé sur le parking et lorsqu'elle revient sa petite fille a disparu. Après avoir sombré dans la dépression et la toxicomanie, Ellis laisse sa famille derrière elle pour se lancer dans un voyage d'introspection à travers la nature, seule et sans projet de retour.
L'auteure ne porte aucun jugement sur ce personnage de femme qui a échoué dans son rôle de mère, alors qu'il aurait été facile de la sacrifier sur l'autel des conventions. Certes la culpabilité ronge Ellis, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sa reconstruction en gravissant les montagnes. Elle parvient même à enfouir son secret au plus profond d'elle-même et à nouer des relations d'amour et d'amitié, là où certains l'auraient condamnée à l'échec.
En cela, le propos de Glendy Vanderah témoigne d'un processus féministe puisqu'elle ne stigmatise pas une femme qui a abandonné ses trois enfants et qu'elle lui donne la possibilité de s'exprimer ailleurs que dans la maternité.

Le roman est construit sur l'alternance de deux parties, "La fille de la forêt sauvage" et "La fille du corbeau" et cela convient parfaitement pour soutenir l'intérêt du lecteur.
Sans la moindre incertitude, on devine que Raven, prénom qui signifie corbeau, est la fille perdue d'Ellis. Elle a sept ans lorsqu'on la découvre et vit dans une propriété isolée dans la forêt avec une mère qui entretient des liens mystiques avec la nature. Elle l'a ainsi persuadée qu'elle était mi-humaine, mi-fille de l'esprit du corbeau. D'abord représentation de l'enfant-sauvage, Raven va basculer du côté de la civilisation en se liant d'amitié avec des garçons qui vivent en amont. On la verra grandir, tiraillée entre les injonctions de sa mère d'adoption et ses désirs de normalité.

Nul besoin d'être particulièrement perspicace pour deviner que la cinquième partie "La fille de l'Univers Miraculeux" signera les retrouvailles de la mère et de la fille. Mais malgré la banalité de cette issue, la recette a bien fonctionné.
Il est vrai que ces derniers jours sont particulièrement moroses...
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Comment continuer à vivre lorsque notre vie a basculé dans le cauchemar? Comment supporter l'insupportable? C'est ce que subit désormais Ellis depuis cet incident irréparable. En effet Ellis une des protagonistes du livre, trouve depuis toujours refuge et réconfort dans la forêt grâce à laquelle elle se ressource. C'est alors tout naturellement qu'elle ressent le besoin de s'y rendre, en compagnie des ses jumeaux de 4 ans et de sa petite fille âgée de quelques mois; suite à la découverte de l'infidélité de son mari. de puissants sentiments de colère et de tristesse l'oppressent; il s'avère nécessaire pour elle de les évacuer au contact de la nature, une nature qui agit tel un pansement sur ses blessures à l'âme. Mais voilà qu'au moment du départ en voiture, Ellis désemparée doit gérer ses jumeaux agités, cela ne fait que rajouter du stress à la situation. Il ne lui suffit que de quelques minutes d'inattention pour qu'elle oublie sa fille sur le parking. Lorsqu'elle s'en aperçoit Ellis fait demi tour afin de la récupérer mais il est déjà trop tard, le bébé a disparu. L'impensable s'est produit il va falloir composer avec. Va débuter pour Ellis un chemin de croix abrupt, invivable par moments, durant lequel elle devra affronter ses propres démons. Elle devra vivre avec le regard des autres et notamment celui de sa famille. famille dont elle n'est plus apte à s'occuper et dont elle pense ne plus mériter l'amour. La culpabilité la détruit, la pousse à abandonner sa famille. Elle entame une randonnée à duré indéterminée à travers tout le pays. Réussira t elle à puiser dans la nature les ressources essentielles à sa reconstruction ? À travers ce roman l'auteure aborde les thèmes de la parentalité et les relations parents / enfants, la complexité des ses liens et la dualité de l'âme humaine. J'ai apprécié la plume sensible de Glendy Vanderah, une amoureuse de la nature qui nous en donne à lire de belles descriptions., mais aussi le fait de prêter à cette nature des pouvoirs curatifs afin d'y expier ses fautes.
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Un très bon roman que j'ai dévoré et qui se lit particulièrement vite.

Ellis, mère de trois jeunes enfants, va traverser un drame sans précédent : par un malheureux concours de circonstances, elle oublit le siège de son bébé sur le parking alors qu'elle démarre la voiture.
Malgré une prise de conscience assez rapide, sa petite fille Viola a disparu lorsqu'elle revient sur les lieux.

A partir de là, nous allons suivre deux "histoires" de front :
La vie que se choisit Ellis, qui décide de tout quitter et mène une vie de nomade, campant en pleine nature, multipliant les rencontres fortuites avec les risques que cela comprend. On tremble, on espère avec elle, dans cette quète de redemption semée d'embuches.

Et puis nous allons suivre Raven, cette petite fille qui vit seule au milieu de la forêt avec Mama, sa mère. Raven qui va connaitre des jeunes garçons de son âge et dont le coeur va se déchirer à maintes reprises, partagée entre l'amour pour Mama et l'attirance pour une autre vie.
Raven qui n'est pas née comme tout le monde, puisque Mama a dit qu'elle est fille du corbeau...
Le lecteur comprend immédiatement qui est Raven, l'auteur ne cherche pas à maintenir le doute.
J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de cette petite fille. J'ai trouvé cette histoire très réussie.

Et puis, les deux histoires vont finir par se rejoindre. Et ce qui jusqu'à présent avait un côté dramatique prend un virage à 180 ° à mon avis.
Les choses vont parfaitement s'arranger, s'emboiter et tout est bien qui finit bien...pour mon plus grand plaisir bien sûr mais cela suscite quand même en moi une certaine perplexité.
Un peu trop beau pour être vrai.

En résumé un livre très attachant mais qui perd en intensité sur la fin.



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Ellis part se réfugier dans la forêt, son refuge de toujours, avec ses jumeaux et son bébé après avoir découvert l'infidélité de son mari. Elle aime se retrancher au coeur de cette nature sauvage pour s'apaiser, se ressourcer et ce jour là elle tente d'y faire le point sur sa vie. Seulement, préoccupée par ses problèmes Ellis repart en oubliant son bébé dans la nacelle où elle dormait et lorsqu'elle retourne sur le parking Viola a disparu. Ellis sombrant chaque jour de plus en plus ne va trouver comme uniquement solution que de partir vivre seule au coeur de la nature afin de se reconstruire.

On suit dans ce roman cette femme, cette maman, Ellis qui vient de vivre l'indicible, le cauchemar de chaque mère. Il serait d'ailleurs aisé d'avoir envie de s'étonner de ses choix et de sa fuite qui découle de ce traumatisme, seulement comment reprendre pied après une telle épreuve, comment réussir à garder la tête hors de l'eau.

Puis l'autrice nous emmène vers d'autres personnages, une autre histoire avec comme point commun la place centrale de la nature et son pouvoir quasi mystique. de l'histoire il ne faut rien dire de plus à mon sens et se laisser porter par notre lecture, bercé par le son du vent dans les branches, par le clapotis de l'eau, par le chuchotement des animaux.
Glendy Vanderah signe un magnifique roman, dans la tradition du nature writing où celle-ci apparaît dans ce qu'elle a de plus beau et de plus sauvage mais sans oublier un certain sens de l'intrigue voir même du suspens qui nous pousse à tourner les pages afin de comprendre où elle nous emmène.

Un roman qui m'a véritablement touchée, une histoire mêlant sujets sombres et difficiles aux pouvoirs réparateurs de la nature où l'on est sans cesse entre questionnement et admiration dans un style parfaitement maîtrisé. Un roman comme une véritable immersion au coeur d'une forêt sauvage amenant une profonde réflexion sur la quête de la rédemption.

Après cette lecture je ne peux qu'avoir envie de découvrir le précédent roman de l'autrice qui m'avait surprise par son résumé mais avec lequel je prendrai plaisir à retrouver sa plume.
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Pour commencer, il faut que je vous explique un peu pourquoi je me suis plongée dans ce livre.
Il y a quelques mois, j'ai lu le premier roman de Glendy Venderah ("là où les arbred rencontrent les etoiles"), avec lequel je n'ai pas specialement accroché. Ce n'était sûrement pas le bon moment pour moi puisqu'il a fait l'unanimité de tous les lecteur. En tout cas, je n'ai pas ressenti les émotions escomptées.
Quand j'ai vu que son 2nd roman sortait fin août, bizarrement je me suis laissée tenter. Et bien figurez-vous que dès les premiers pages, je savais que j'allais l'adorer!!! Il m'a complètement absorbée, happée. Une lecture addictive où les événement s'enchaînent rapidement ne laissant pas le lecteur s'ennuyer. Je n'ai pas vu passer les pages.

C'est l'histoire d'Ellis, une maman de 3 enfants. Un jour, alors qu'ils reviennent d'une balade en forêt, elle constate qu'elle a oublié sa fille de quelques mois dans son landau. Elle part de suite à sa recherche mais Viola s'est volatilisée.  A partir de là, tout explose.

Je vous écris le synopsis de manière extrêmement réduite pour éviter de vous apporter des éléments supplémentaires qui gâcheraient votre découverte de la lecture.
Les thèmes sont forts: la maternité, la culpabilité, l'abandon, l'absence, la famille au sens très large. Autant de sujets sensibles avec le fil conducteur de la nature comme rédemption.
J'ai tout aimé dans ce roman. L'écriture est fluide, intelligente. L'intrigue est exceptionnelle.
Il s'agit d'un presque coup de coeur. En tout cas, une chose est sûre, je relirai son premier roman dans pas trop longtemps...
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J'ai dévoré ce roman. Je me suis tout de suite attachée aux personnages et j'ai aimé découvrir ce qui leur arrivait même si c'était assez prévisible. J'ai aimé les valeurs qui habitent le roman : inclusion, respect de l'unicité de chacun, respect de la nature. Même si le roman est un divertissement, il critique la bigoterie et l'exclusion. Il soulève aussi la question de la prise en charge des maladies mentales, de l'addiction et de l'emprise. le roman est optimiste mais sans tomber dans la facilité, il laisse au lectorat la possibilité de réfléchir aux actions des personnages et de prendre du recul. La fin est crédible mais je suis quand même déçue de quitter tous ces personnages !
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Choisi pour sa si jolie couverture ♥ je ne connaissais ni l'histoire, ni l'autrice.

On suit en parallèle mais à quelques années d'écart, les histoires de Ellis, jeune maman de 3 enfants qui en voulant faire une surprise à son mari le surprend embrassant sa prof de tennis. Sous le choc, elle se réfugie dans la forêt avec ses enfants River et Jasper, les jumeaux de 4 ans et Viola son bébé de quelques mois. Mais tout le monde s'énerve au moment de remonter en voiture pour une histoire de têtards et Ellis se rend compte après quelques km que Viola n'est pas dans son siège auto, elle l'a oubliée sur le parking où elle s'est volatilisée. 

De son côté Raven est une fillette élevée par sa maman à l'abri du monde, dans le culte des esprits de la forêt. Interdite de sorties, de contacts avec l'extérieur, elle vit isolée dans une superbe propriété protégée par des caméras de sécurité et des alarmes anti intrusion, pas de télé, pas de radio et internet ne sert qu'à passer des commandes. Seule la visite annuelle de Sondra sa tante et d'une amie médecin est autorisée. Raven vit en sécurité entourée de nature et ne manquant de rien. 

Jusque là tout va bien. Mais à partir d'un moment, je vous préviens, il va falloir sortir les mouchoirs ! Moi, je me suis laissée porter par les émotions et j'ai pleuré comme une madeleine. Parce que tant qu'elle est petite, Raven est heureuse avec sa maman mais en grandissant, elle a envie de découvrir le monde, et sa rencontre avec trois garçonnets dans la forêt va bouleverser sa vie. Quant à Ellis, très rapidement, elle comprend que sa vie d'avant n'est plus possible, rongée par la culpabilité, incapable de surmonter le drame, elle part, laissant derrière elle ses jumeaux.

Un roman à l'intrigue bien ficelée, aux personnages riches, à la nature bienveillante et protectrice. Les (trop) nombreux rebondissements, quelques invraisemblances et une fin (trop) happy ne nuisent en rien ce très agréable moment de lecture. Vous avez dit feel good ? ;)
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Très belle lecture , le livre nous happé, les chapitres se suivent et on a vraiment envie d'avancer et de connaître la fin. Un livre remplit d'amour, de nature de protection de différence de tolérance. le seul petit bémol qui ne me fait pas mettre 5 étoiles est le dernier chapitre je trouve qu il y a beaucoup de trop de choses en peu de temps un tout petit peu déçu par la fin . je recommande bien sûr
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Le jour où Ellis oublie sa fille Viola sur le parking, en pleine forêt et que celle-ci disparaît, quelque chose se casse brutalement en elle. Elle ne peut accueillir cette souffrance et sombre dans l'addiction. Ne pouvant accepter ce qu'elle devient, elle décide de fuir. Elle laisse un époux qui aime une autre personne et surtout leurs jumeaux qu'elle ne peut plus regarder en face. Débute une errance nécessaire pour faire le vide et se "re"construire.
En parallèle, Viola est recueillie par une femme qui la renomme Raven et l'élève retirée du monde, en connexion avec les esprits de la nature. Mais elle ne peut la retenir captive et Raven rencontre d'autres enfants qui vont l'amener à sortir de sa tanière progressivement.
J'ai adoré suivre ces femmes "sauvages", ayant besoin d'ancrage. Il y a un peu de Celia OWENS et de Tiffany MCDANIEL... Cela aurait pu être un livre de Nature Writing de chez Gallsmeister, mais la fin est finalement trop douce par rapport aux premières pages. Je trouve celle-ci "trop" facile, "trop" parfaite. Bien sûr que l'on veut de belles fins et une résolution des tempêtes, mais pour que la magie opère, il faudrait rendre cela plus authentique.
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