C'est ma première lecture de
Virginie Vanos, j'ai découvert avec plaisir sa plume riche, entrainante et précise.
Je me suis plongée dans ce roman plutôt court et n'en suis ressortie qu'une fois les derniers mots envolés tant j'ai été captivée. Il n'y a pas vraiment d'action, tout se joue sur le côté psychologique et c'est finalement très prenant. D'autant plus que, de par la narration, on entre directement dans la tête d'Axel.
Il nous partage sa vie, son enfance, son éducation, il nous présente ses amis. Au départ il s'exprime sur un ton plutôt neutre, linéaire, il semble assez détaché et dépourvu de toute émotion. Ca m'a un peu déstabilisée voire dérangée, car je n'arrivais ni à l'apprécier, ni à le détester. Puis au fil des pages et de sa rencontre avec sa patiente, il découvre des sentiments variés et inconnus jusqu'alors, et on partage avec lui ses découvertes, ses ressentis, ses réactions. Il devient en quelque sorte plus « humain » et on a tendance à compatir à sa souffrance. On sombre peu à peu avec lui dans son esprit tourmenté, dans les mécanismes d'une obsession naissante, insidieuse.
Je n'ai pas réussi à cerner Alexandra, elle cache beaucoup de choses et la relation tendue qui se crée au fil des séances jusqu'à parfois l'inversion des rôles m'a un peu retourné le cerveau :)
J'ai beaucoup apprécié le lien qui nait entre Axel et ses trois amis, ils forment un quatuor fraternel drôle et attachant. Je n'ai pas toujours compris leurs réactions face à la descente aux enfers d'Axel, notamment celle de Terence, mais le dévouement d'Orhan m'a touché.
J'ai eu peur de rester sur ma « fin » quand l'épilogue est arrivé, car il me manquait beaucoup d'informations, notamment sur Alexandra, mais je suis rassurée car je viens de voir qu'il y a une suite, «
l'exilée » que je vais m'empresser de lire pour pouvoir répondre à mes questions.
Une belle découverte.