« C'est dans les interstices presque immobiles d'une enquête que se logent parfois les perles les plus rares. Comme les petits coquillages se glissent dans les fissures des rochers, loin de la houle de la haute mer. En tout cas, c'était là que lui les trouvait ».
Jean-Baptiste Adamsberg, le commissaire préféré de
Fred Vargas, a encore frappé. C'est en Normandie qu'il nous emmène, cette fois, à Ordebec, un village perdu, où un certain sentier, le chemin
De Bonneval, draine des fantômes malveillants. Et des morts, il y en a à la pelle. le tout agrémenté d'histoires de familles, d'héritiers, de relations filiales, y compris à Paris (car plusieurs histoires sont mêlées, même celle d'un pigeon dont on a lié les pattes).
C'est avec grand plaisir que j'ai lu ce polar spécial, moi qui n'en lis habituellement pas. La méthode du commissaire est très spéciale, elle fonctionne à coups d'intuitions et de sensations, d'idées incongrues qui fusent de manière tout à fait fortuite. Son équipe de choc l'accompagne, et son fils aussi, dont il a fait la connaissance deux mois avant (je suis incapable de vous en dire plus, je ne connais pas ce commissaire personnellement, n'ayant lu que peu de polars de
Fred Vargas).
Tout cela est raconté avec beaucoup d'humour, de feintes, de jeux de mots, d'érudition bien placée, et de surnaturel...explicable.
Oui, c'est agréable, mais à certains moments, je me disais qu'elle en faisait un peu trop, Fred.
N'empêche, je me demande comment je réagirais devant ce type de commissaire, « en vrai ». D'abord, il faudrait que je le rencontre, sur un rocher peut-être ?