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Camarades de promo HEC, tous on très bien réussi dans la vie, banquiers, directeur de com, de cabinet … sauf un qui après un accident s'est éloigné de toute cette élite. le début du roman nous expose le quotidien de ces sept amis, leur boulot et leur état d'âme, la vie de famille ou celle en solitaire. Ils tentent tous à leur façon de garder le contrôle car dans ce monde sans pitié de la finance rien n'est réellement acquis.

L'histoire débute avec Sébastien, pro de la com' de chez Folman Pachs, à qui est confié la mission délicate de dissimuler la façon dont certains pays de la zone euro ont trafiqué leurs comptes pour répondre aux critères de Maastricht et d'éloigner les curieux. On entre direct dans le vif du sujet : comment étouffer des scandales à venir, comment tromper le public.
Il y a aussi Jeremie spécialiste du sauvetage d'Etats endettés et des actifs pourris et son épouse Alison desperate housewife qui se sent délaissée.
Clara grande journaliste économique et épouse de Bertrand directeur de cabinet de la ministre de l'Economie et des Finances, Vanessa employée d'agence de pub qui tient le monde politico-financier dans son Iphone, prête H24 à sauver elle-aussi toute entreprise en détresse.
Mais celui qui nous remet les pieds sur terre est Antoine qui s'est volontairement mis à l'écart de la bande et est devenu un hacker de renom travaillant pour l'Etat ou des multinationales mais qui soutient en secret le mouvementAnomynous.

C'est la disparition de l'un d'entre eux qui va faire s'écrouler le beau château de carte, un meurtre qui n'étonne personne. Plus rien n'est maitrisé, le système prend l'eau, quels seront les premiers rats à quitter le navire ?

A la fois roman et document économique voire politique, ce récit percutant nous entraine dans la vie de personnages fictifs dont l'auteure se sert pour nous dévoiler une réalité, l'actualité à l'état pur : les failles d'institutions économiques, les magouilles en tout genre, les scandales étouffés, la pression que vivent certains hauts gradés, et nous renvoi ainsi vers des liens internet via des flash-codes : vidéos, articles … parsemés ça et là au fil des pages.
L'auteure dissèque le rôle de chacun dans la crise, banques, politiques, en s'appuyant sur des faits réels, un « roman » plein de haine pour le système en place qui prend le peuple pour plus bête qu'il ne l'est. Il se dégage aussi un vide affectif chez chacun des personnages et ils paraissent complètement en dehors de tout, dans leur bulle.
Un petit éveil des consciences, c'est ainsi que je définirais ce roman.

Site de Flore Vasseur : http://florevasseur.com/fr/
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Ce livre dénote dans le paysage du roman contemporain en ce sens qu'il aborde un univers peu évoqué mais pourtant d'une brûlante actualité. Il nous plonge au coeur des nouvelles sphères dirigeantes et agissantes, celles qui unies comme les doigts de la main tirent les ficelles dans nos économies mondialisées et plus spécialement un groupe de quarantenaires issus d'une grande école de management (HEC ?) et qui se trouvent en poste de responsabilité, d'influence, de manipulation. Groupe en train d'exploser en vol à l'occasion de la crise financière.

Avant de dérouler l'histoire de cette explosion Flore Vasseur consacre à chaque acteur de ce mirage, qui va bientôt tourner au cauchemar, un chapitre de présentation.

Un des protagonistes trop compromis dans les arnaques financières d'une grande banque (FOLMANN SACHS) et victime du lâchage de ses chefs et c'est tout une suite de désillusions qui s'enchaînent, cortège de mensonges, de trahisons, de séparations, de remises en question, de remords. Qui, Dircom d'une grande banque, Consultant senior de premier plan, journaliste financier ayant pignon sur rue, grande prêtresse dans la communication, chef de cabinet d'un ministre, très bien payés et solidaires dans la réussite voient cette union superficielle et leur propre destin se déliter rapidement lors d'un gros coup de tabac.

Un grain de sable dramatique dans cette machinerie jusqu'ici fort bien huilée, une vieille histoire sentimentale qui remonte et la réapparition d'un ancien compagnon d'étude qui n'avait jamais voulu jouer le rôle que ses beaux diplômes lui avaient assigné en s'investissant en robin des bois de la piraterie informatique vont ramener plus ou moins durement sur terre ses hyper cadres devenus "hors sol".

Certes ces personnages sont romanesques, mais ce monde lié de la finance, du pouvoir, de la communication, des nouvelles technologies est très réel. Pour le souligner Flore Vasseur ponctue son récit de la référence de liens internet, sortes de panneaux vous indiquant où vérifier et approfondir les faits qu'elle relate.(A ne pas suivre lors d'un première lecture, au risque de rompre la fluidité du récit).

Ce livre est incisif, direct et de lecture facile. Ce roman fait oeuvre de pédagogie aussi en ayant le grand mérite d'éclairer sur les turpitudes de jeunes élites, qui ne sont pas les moins coupables des dérives de la croissance économiques à tout va.

Un livre qui tient en haleine, qui s'apparente autant à un thriller qu'à un documentaire. Un roman complètement moderne en somme.

Je conseille ce livre à qui aime prendre plaisir à lire un roman bien écrit, enlevé, et à s'instruire et réfléchir en même temps sur le monde actuel. En cela "En bande organisée" est exemplaire.
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En bande organisée est un roman atypique de Flore Vasseur, qui tente d'assembler deux univers à priori éloignés : la littérature et l'économie (et par extension la politique). Et lorsqu'on feuillette l'ouvrage, machinalement, on repère plein de flashcodes insérés dans les pages, qui renvoient à tout un tas de sources, articles, vidéos, enquêtes… de quoi piquer mes instincts de lectrice chevronnée : ce roman semble à même d'expliquer les évènements actuels, entre crise économique et faillite des institutions.
Sept personnages se partagent les chapitres de ce roman : Clara, Jérémie, Bertrand, Vanessa, Alison, Antoine, Sébastien. Ils sont tous passés par l'entonnoir HEC pour ensuite déverser leur jeunesse dans divers milieux professionnels : finance, politique, informatique, communication, journalisme. Arrive la quarantaine et c'est à cet âge que Flore Vasseur choisit de nous les dépeindre. Ils sont un peu fatigués et au bout du rouleau, ces personnages à l'apparence et aux CV flatteurs, qui peuvent se targuer d'appartenir à une certaine élite.
Clara, journaliste dans un grand quotidien, s'apprête à recevoir les insignes de chevalier des Arts et des Lettres. Elle vit avec Bertrand, directeur du cabinet de la ministre de l'économie mais leur couple se délite sous la pression. Ils s'inquiètent pour Sébastien, responsable de la communication de la grande banque Folman Pachs, qui se noie dans son travail, surtout depuis que ses supérieurs lui ont refilé une affaire louche, qui risque bien d'intéresser la presse… Quant à Jérémie, il est devenu expert en redresseur de banques, sa femme Alison n'est qu'une femme au foyer qui s'ennuie à mourir et Vanessa, la dernière de la bande, s'est constitué des réseaux dans tous les milieux en se spécialisant dans la communication. Ne reste à présenter qu'Antoine, qui s'est retiré du monde existant pour mieux investir le monde virtuel en devenant hacker au service de l'état mais également d'organisations dissidentes comme le mouvement « anonymous ».
Le résultat de ce vaste roman ? Un vaste charnier où Flore Vasseur dissèque la place des banques, leur rôle dans la crise actuelle, mais aussi la politique de l'Europe, son rôle dans la crise actuelle…
Personnellement, j'ai parcouru ce roman avec intérêt souvent, parfois avec un peu d'ennui en dépit de tout l'art de l'auteure à insuffler à travers ses personnages sa compréhension des affaires actuelles. J'ai souvent été rebutée par les notions abordées que je ne comprenais pas toujours. le fait d'apporter des éclairages par l'intermédiaire des flashcodes est à ce titre intéressant car cela permet d'approfondir certains évènements sur lesquels le texte s'appuie, et ces évènements sont tous réels, comme le souligne l'auteur dès le départ. Avec du recul, je dirais que c'est un roman percutant, à l'écriture prenante, passionnée, hargneuse. Au milieu du roman, j'ai un peu peiné à poursuivre mais globalement c'est intéressant. Curieux et marginal, ce roman oscille entre vulgarisation économique et intrigue romanesque aux allures de polar. Pas mal !
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Mon troisième livre de Flore Vasseur et j'ai toujours autant de plaisir à découvrir les coulisses de la finance et du pouvoir...
Ici il y a même des flash codes qui renvoient à des contenus internet, soit pour écouter un morceau de musique, soit pour lire un article de presse ou encore visualiser un bout de reportage. J'avoue que je ne m'y suis pas rendue, si je lis, je ne veux pas aller vers des écrans, ou écouter de la musique. Mais cela renforce les éléments avancés dans le récit qui dénonce notre système financier, global et européen. Petite note quand même, le livre date de 2013, et est vraiment ancré dans l'actualité de cette année là.
J'ai une affection particulière pour les récits de bande d'amis évoluant au fil des ans et j'ai donc aimé suivre Clara, Bertrand, Antoine, Jérémy et les autres dans leur déconvenue face à leur vie, celle qu'on leur avait promis lorsqu'ils faisaient leurs études, et le réalité de celle ci quand ils réalisent que la poursuite du pouvoir et de l'argent n'est peut être pas le but d'une vie...petite crise de la quarantaine...
J'aime l'écriture de Flore Vasseur, percutante et directe et j'aime qu'elle soit une auteure engagée.
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En bande organisée

A la sortie du livre, la question du « qui gouverne ? » du politique ou de l'économique a traversé les pages des critiques littéraires. Une fois le livre refermé, on ressent une colère face à une politique devenue la marionnette consentante de la finance, un peuple gavé de jeux télévisés et calmé par une presse consensuelle.

Cela débute par une galerie de portraits. Des quadragénaires tous issus des Hautes Etudes Commerciales. Banquier, journaliste, spécialiste de la communication, financier de haut vol ils ont fait leurs études ensemble et sont liés par le pacte de ceux qui veulent le pouvoir et l'argent et qui finissent par tremper des affaires politico-financières dont le seul but final est de s'en mettre plein les poches en gardant le pouvoir.
Entre roman et documentaire, Flore Vasseur qui sait de quoi elle parle dévoile les mensonges d'état, la construction d'une Europe basée sur le traficotage des comptes de la Grèce. L'arrogance du monde économique, la soumission des politiques, les petits arrangements entre amis et la mort de ceux qui dérangent un ordre qu'une oligarchie entend bien perpétuer. A juste titre, Vasseur parle de « la paralysie consternante des foule » qui malgré les informations des lanceurs d'alerte restent indifférentes, préoccupées par un quotidien accaparant et des loisirs abêtissants.

Nos compères ont fait carrière, tous bien placés, ils se rencontrent encore de temps en temps. Quand l'un deux, Sébastien responsable de la communication à Foldman Patch commence à s'inquiéter de la tournure que prennent les choses, la situation va déraper et les histoires individuelles avec. Un ancien fort en thème Antoine va ressurgir réveillant les fantômes d'un passé où ils rêvaient d'un monde meilleur avant de devenir des êtres sans scrupules.

Originalité du livre, les flashs code en marge du roman pour donner de profondeur de lecture. C'est très efficace et nécessaire car le maquillage des comptes au plus haut niveau par des mathématiciens chevronnés, les stratégies d'effacement des comptes ne sont pas toujours facile à suivre et à comprendre. En revanche, la manipulation de l'information, le peu d'intérêt que le pouvoir porte au le peuple, l'intérêt individuel avant le collectif et l'effondrement d'une civilisation basée sur la soumission aux marchés cela reste captivant.
Si les personnages sont fictifs tout le reste, l'Europe, les banques, les relations de pouvoir, les « négociations » ... est vrai et c'est effrayant et déprimant.
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Comme le livre (publié en 2013) raconte l'histoire d'une collusion entre les mondes de la politique et de la finance pour truquer les comptes publics des pays européens afin de leur permettre d'entrer dans la monnaie unique, entre autres, les paragraphes sont bordés de flash-codes par lesquels l'auteure nous invite à une "lecture augmentée", entendez par là une lecture où l'on peut aller consulter ses sources en ligne (ou écouter les morceaux de musique qu'elle mentionne). Moyennant quoi, la seule chose que je suis allé vérifier en ligne, c'est qui elle était elle. Donc voilà : diplômée de HEC, ex-cadre du marketing-com-bullshit à New-York, recyclée depuis en pourfendeuse appointée du système, chroniqueuse à France Culture, Libération, La Croix et autres, blogueuse, réalisatrice, wannabe-activiste. Elle est en fait le caractère (au sens De La Bruyère) qui manque dans sa petite descente en flammes de la cliques de hauts fonctionnaires - traders - communicants qui mènent le monde : elle est le poil à gratter de pacotille, la meneuse de combats gagnés d'avance et qui ne changent rien à l'ordre établi mais tout pour sa petite entreprise d'elle-même. Bref, HEC un jour, HEC toujours. Encore une fois, au passage, il est toujours piquant de lire un livre comme ça en parallèle avec "La société du spectacle" et saisissant de voir comme Guy Debord avait démonté la mécanique d'ensemble dans lequel il s'inscrit, et avec tant de lustres d'avance... Ajoutez à ça que le texte est lardé de placement de produit mais aussi de noms balourdement déformés (Folman Pachs pour la grande et méchante banque d'affaire tentaculaire, Laure Fazalle pour une certaine journaliste télé, ...) mais aussi de coquilles, fautes, syntaxes approximatives comme ces phrases oscillant entre singulier et pluriel à force d'enfiler les lieux communs en roue libre... et qu'il fut quand même, nous apprend Wikipédia, dans la sélection des Prix Interalliés et de Flore... et venons-en enfin au coeur du problème, qui est que malgré tout j'ai dévoré ces trois cent cinquante pages en trois jours. Donc soyons honnête : il a bien fallu que ça me plaise, d'un plaisir pas vraiment coupable (notion que j'ai toujours trouvée stupide d'ailleurs), mais plutôt malsain : ce que j'ai aimé dans ce livre c'est l'espèce de longue partie d'exposition, qui en occupe en réalité les trois-quarts, où toute une galerie de riches et puissants (PDG, golden boys et mères au foyer associé, rois et reines de la com, clones cravatés de cabinets ministériels, etc.) sont dénigrés, vilipendés, ridiculisés, honnis. On aime les détester et les mépriser, se dire qu'ils ne sont que des médiocres et des incapables. le livre fonctionne comme ça sur notre côté sombre, nos aigreurs, nos colères, et ce n'est pas ragoûtant, même si c'est on comprend bien que l'aigreur, la colère et la rancune sont avant tout celles de l'auteure envers ce milieu dont elle a fait partie avant d'en être séparée, de gré ou de force, on ne sait pas vraiment en fait. C'est d'ailleurs portée par ce ressentiment qu'elle produit tout de même quelques pages puissantes et justes.
"... leurs patrons vivent dans un gouffre de solitude. Tout en haut, l'air est rare, les types secs, la pensée impossible. Croisant à Mach 3, ils ne s'appartiennent plus vraiment. Leur fonction pilonne leur cerveau." : un diagnostic juste, qui rejoint, toutes proportions gardées, quelques-uns de mes souvenirs de chefaillons d'industrie farouchement hostiles par principe à tout ce qui peut s'apparenter à du recul, de la réflexion, de la pondération. Au fil des pages, il est en tout cas saisissant de constater à quel point Flore Vasseur hait ses anciens coreligionnaires. Son livre (et, j'ai l'impression, toute son oeuvre) ne carbure qu'à ça et y puise donc l'énergie nécessaire à entraîner le lecteur, c'est un peu effrayant, et il y a ce moment où son inconscient déborde un brin : "A force de les détester, Bertrand est devenu le meilleur d'entre eux."
L'histoire enfin, et surtout le plan du livre, sont aussi une chose curieuse. Flore Vasseur, je l'ai dit, consacre les trois premiers quarts au dézingage du cocktail d'incompétence, de cruauté et de vacuité qu'elle croit voir chez ses anciens copains. Là-dessus, il y en a quand même un qui a vent d'un gros scandale.

Il meurt dans des circonstances troubles non sans avoir pu transmettre ses informations sensibles. Il reste alors deux chapitres :
- un qui s'apparente à de l'espionnage de seconde zone, avec des gentils détenteurs d'informations explosives persécutés par on ne sait pas trop qui (les assassins de leur copain par exemple). A la fin les gentils semblent réussir à disparaître en faisant exploser le scandale, on attend la suite, mais pas du tout.
- dans le dernier chapitre le scandale fait pschitt grâce à d'habiles communicants, bien aidés par l'opinion publique qui n'en a en fait rien à foutre de tout ça. Les personnages sont toujours à peu près dans le décor. Pas tous. La lanceuse d'alerte principale, notamment, après s'être dissoute dans la clandestinité quelques pages auparavant, reste finalement en poste, ce qui est le meilleur moyen de la neutraliser.
A la fin on ne comprend pas bien ce qui s'est passé. Rideau.
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Antoine, Bertrand, Clara, Jérémie, Sébastien, Vanessa ont fréquenté la même grande école leur ouvrant les portes de carrières toutes tracées dans la banque, les cabinets ministériels, les médias ou la communication, domaines perméables et plus ou moins publics qui leur permettent de ne pas se perdre de vue. L'un d'entre eux, néanmoins, Antoine, n'a pas suivi la voie normale, un accident ayant brutalement interrompu à la fois ses études et sa liaison avec Clara, qui a épousé un autre membre de la bande.
En fait, la "bande" dont il est question dans le titre n'est pas celle-là mais celle constituée par les financiers des grandes banques d'affaires (l'auteur a changé les noms mais les allusions sont limpides) qui gouvernent le monde autant que les politiques ou les multinationales. Ce sont eux qui ont suggéré aux "dirigeants" européens la création de la zone euro, et l'extension de celle-ci à des pays peu solvables comme la Grèce les a rendus indispensables, disposant du savoir-faire approprié pour monter des opérations complexes (mais lucratives) censées résoudre les problèmes financiers posés par ces pays.
Antoine, qui a mis à profit ses mois de rééducation pour se transformer en hacker gris, découvre ainsi que plusieurs de ses anciens camarades sont impliqués, à des titres divers, dans une vaste arnaque où, contrairement à ce qu'ils imaginaient, ce ne sont pas eux qui tirent les ficelles. Il va tenter de leur ouvrir les yeux, ce qui ne sera pas sans conséquences.
La morale de l'histoire est mitigée : collectivement, l'homme court à sa perte ; individuellement, il y a de multiples façons de ne pas ajouter sa propre énergie au mouvement général qui nous emporte inexorablement vers le précipice.
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Depuis son dernier livre, "Comment j'ai liquidé le siècle", on sait que Flore Vasseur n'est guère optimiste quant à l'avenir de notre société. Ca se confirme. "En bande organisée" est certes un thriller économique et politique palpitant, bâti à partir de faits réels (les manipulations de certains pays européens pour accéder à la monnaie unique) et très bien documenté, mais c'est surtout un roman sur la désillusion de toute une génération face à un monde dominé par la finance.

Cette génération est ici incarnée par sept personnages, camarades de promotion d'HEC qui, à 40 ans, quinze ans après leur mise sur orbite pour des trajectoires programmées se retrouvent confrontés à leurs contradictions, à leurs renoncements, au vide sidéral de leurs vies. Ces personnages existent, nous les avons tous rencontrés soit dans notre univers professionnel, soit au travers de chroniques, de scandales ou d'actualités relayés chaque jour par les médias. Dans "En bande organisée" le monde est dirigé par des banquiers sans scrupules, les agences de communication sont au service des mensonges des puissants et ceux qui nous gouvernent ne font que suivre les directives des marchés financiers. Tout ceci sous le regard impuissant des journalistes rendus muets par les intérêts commerciaux des groupes auxquels ils appartiennent, et remplacés par les collectifs de hackers lanceurs d'alertes, nouveaux détenteurs du quatrième pouvoir s'appuyant sur la technologie et les nouveaux moyens de communication.

Ces nouveaux moyens de communication, Flore Vasseur les inclut volontiers dans son propos en offrant la possibilité à ses lecteurs d'approfondir les sujets abordés ...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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une belle couverture jaune et noire, sacoche d'ordi avec une poignée-révolver : un polar? On annonce un thriller économique. A priori, cela m'intéresse.
Première surprise : des flash-codes accompagnent la lecture, on n'arrêtte pas le progrès! je n'ai pas de smartphones, et puis cette lecture "augmentée" s'accorde mal avec le livre-papier, sur écran, je ne dis pas....mais lire avec un téléphone.....
Le contenu m'a déçue, des "people" dans des canapés grand luxe, Prada ou Armani, voitures de luxe, pas n'importe quels people : des financiers à la limite du burn-out, des journalistes, des politiques....on se dirait dans les magazines qui trainent dans la salle d'attente du dentiste. Beaucoup d'anglicismes, de marques de fringues, des allusions à l'actualité à peine masquée mais l'analyse financière est ras les pâquerettes...on n'apprend rien de bien original. La télé nous en dit plus ....
thriller économique? Encore faudrait-il que ce soit un thriller! Un thriller a du rythme, de l'action, ici rien de tout cela les chapîtres s'enllisent dans un ennui profond.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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En bande organisée est un roman français se passant dans le monde des affaires et de la haute finance. Flore Vasseur nous narre, à partir de faits réels, la société dans laquelle nous vivons avec ces hautes sphères jouant avec notre argent pour asseoir leur pouvoir et ne pas prendre leur place.

Nous suivons la vie de 7 amis quadragénaires formatés par une pensée unique à la sortie de leurs écoles : réussir sa vie sociale quel qu'en soit le prix.
Les explications de la collusion du monde politique et la finance nous éclairent sur les évènements qui ont déclenché la crise que nous connaissons.
J'ai trouvé que le côté prise de conscience de certains des personnages voyant leur vie leur échapper, ressemblait plus à une manière d'excuser ces loups qui appauvrissent le monde à leur profit.

En tout cas un livre à lire pour se rendre compte comment les décisions politiques et économiques sont décidées par un petit cercle de dirigeants déconnectés des réalités de la grande masse de la population.
J'étais content de voir tous ces QR code qui renvoient vers des articles pour approfondir le sujet. Mais au bout du troisième j'ai laissé tomber, cela coupait ma lecture et ce n'était pas toujours pratique en fonction du lieu où j'étais. Je referai peut être une deuxième lecture avec juste les QR code.
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