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3,63

sur 140 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les fêtes de Noël approchent. Pour certains, elles sont synonymes de retrouvailles et d'étoiles dans les yeux des enfants. Pour d'autres, il s'agit de trouver comment éviter les sujets qui fâchent (d'autant qu'ils ont tendance à se multiplier par les temps qui courent) et les bisous-qui-piquent de tata Suzanne. 
Pour ces derniers, la lecture de "Marcher droit, tourner en rond" pourrait bien être une catharsis. Car le narrateur, atteint du syndrome d'Asperger, explose toutes les conventions sociales au nom de son asociognosie et de la Vérité. Sa grand-mère était une femme volage et grippe-sou, il ne comprend pas pourquoi elle est encensée lors de son funérailles.

En fait, les relations familiales et les petits arrangements qu'elles impliquent sont un mystère pour ce narrateur passionné de scrabble et d'informations sur les accidents d'avion. Des règles et des données fiables, c'est ce qu'il lui faut. 
Fiable, ce récit l'est également, car Emmanuel Venet côtoie des patients atteints du syndrome Asperger dans son travail de psychiatre. Évidemment, cela reste un roman, mais nous sommes loin de l'image de l'autiste (parfois bien pratique pour ne pas dire carrément cliché) vue et revue en littérature. 
On suit donc ici les pensées "justes" mais spiralaires d'un narrateur assistant à l'enterrement de sa grand-mère. Il en profite pour exposer toutes les poses et hypocrisies familiales qui l'agacent.

Alors d'accord, excepté son père, personne ne trouve grâce aux yeux du narrateur. Mais peut-on lui en vouloir dans la mesure où les incohérences qui parsèment notre quotidien lui sautent aux yeux et l'agressent ? 
Son point de vue a un aspect transgressif et sale gosse qui m'a bien plu. Un petit scrabble pour fêter ça ?
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Voilà une petite pépite qui, en ces temps de confinement et d'hypocrisie généralisée, fait l'effet d'une bonne douche fraîche et décrassante. le narrateur, la quarantaine, atteint du syndrome d'Asperger, rétablit la vérité de l'histoire familiale lors des funérailles de sa grand-mère Marguerite. Et c'est décapant. Quiconque connaît des personnes Asperger sait que, chez elles, le besoin de dire la vérité est aussi essentiel que celui de respirer. Elles n'ont aucun filtre et c'est ce qui les rend drôles et/ou insupportables (clin d'oeil appuyé à Mein Sohn). Qu'est-ce que j'ai ri ! Entre le Best of des Adadgios d'Albinoni et la chatte Clitoris, je me suis "tapé des barres".
Ça m'a rappelé un mix du Misanthrope, de Signé Parpot et de la Conjuration des imbéciles.
Pourtant je ne mets pas 5 étoiles car deux choses m'ont horripilée:
- le fait que tous les personnages féminins soient de véritables saloperies (toutes les femmes sont méchantes, mesquines, avares, infidèles, bigotes, de mauvaise foi et stupides...) et tous les personnages masculins de braves types victimes des femmes;
- les 4 dernières pages constituent une véritable leçon de vie et il n'y a rien que je déteste plus que les leçons.
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Un livre vraiment désopilant, un petit éloge de la folie vif, intelligent et drôle, incarné par le narrateur, quarante-cinq ans, atteint du syndrome d'Asperger et qui navigue dans les eaux troubles, mensongères et hypocrites de notre société.
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Emmanuel Venet est psychiatre et romancier et sans que cela insère de la lourdeur dans ses écrits, on sent bien que les deux volets de son être collaborent constamment. le narrateur de Marcher droit, tourner en rond présenterait des symptômes de la stéréotypie idéocomportementale fréquemment en lien avec le syndrome d'Asperger, mais surtout il présente un rapport à la vérité qui n'est que d'un bloc et sans compromis. Autant dire qu'il a du mal avec la société en général et que l'exaspération est souvent présente, notamment dans cette cérémonie de funérailles pour sa grand-mère Marguerite. Les réflexions du narrateur au moment de cette cérémonie constituent l'amorce du texte ainsi que l'essentiel. Sa révolte s'exprime devant l'incohérence du monde, devant les choix discordants, devant les contradictions les plus évidentes des êtres qu'il côtoie, les membres de sa famille. Un texte fort, plein de décalages, de dénonciations, d'humour et d'ironie.




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Lors d'une cérémonie d'obsèques, il va de soi que le commun des mortels s'émeut! La perte, les adieux, la douleur, la nostalgie, la peur de la mort, de la solitude, les prémisses du deuil avec toutes les émotions qu'il engendre... Quel que soit l'enterré, qui que soit le survivant, une foule de sentiments puissants et ambivalents s'invitent à la fête car si une chose ne laisse pas le coeur humain indifférent, c'est bien la fin d'une vie!

Mais notre héros n'est pas le commun des mortels, et si son coeur, humain, bat comme le notre, c'est d'une toute autre façon que le votre et le mien... En effet, l'homme qui nous invite à le suivre, à marcher droit et tourner en rond, est atteint du syndrome d'Asperger, forme particulière de l'autisme qui se définit, en plus des symptômes habituels de difficulté à établir des rapports sociaux et à communiquer, par le fait que ses sujets sont souvent très intelligents malgré leurs difficultés émotionnelles. du coup, quand il se rend à l'enterrement de sa grand-mère, notre narrateur ne le vit pas de façon ordinaire puisqu'au lieu de s'émouvoir, de souffrir, de sentir tout simplement, lui va penser, et à sa manière... Et sa pensée, libérée des conventions sociales, des règles de circonstance , du poids des émotions et de l'empathie, va nous mener dans un portrait de famille caustique, mordant, sans aucune concessions mais aussi plein d'humour décalé et de tendresse.

Pour commencer, il se demande par exemple, pourquoi l'officiante s'évertue à présenter sa grand-mère défunte comme une femme honorable alors que de toute évidence, si l'on met les faits bout à bout, elle ne l'était pas! du père gentil mais bébête aux cousines frivoles, personne n'est épargné et c'est un petit régal que de regarder le monde sous le regard d'Asperger, tout du moins celui que nous en montre Emmanuel Venet. On se dit même, à certains passages, qu'on devrait tous être un peu plus Asperger parfois, pour le bien de la vérité, de l'honnêteté et de la transparence... Et puis finalement non... Asperger n'est pas forcément une bénédiction et une des grande force du roman est justement cette évolution de point de vue: on démarre sur les chapeaux de roue et on sourit beaucoup; on se marre franchement même parfois, avec ce héros non-conventionnel et puis plus ça avance plus on saisit le grave derrière la façade, la manque derrière la facilité, l'incapacité sous la transparence...
Alors non, vivre avec Asperger ça ne doit vraiment pas être facile, ni pour le malade ni pour ses proches, mais quand-même, quel bel angle de vue pour dresser un portrait de famille comme on aime les lire: sévère mais juste, grave mais drôle!

J'ai souri, ri, pensé et repensé! Je n'en demande pas mieux à un livre et "Marcher droit, tourner en rond" est pour moi une petite perle littéraire que j'ai eu bien du plaisir à rencontrer!
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A l'occasion des funérailles de sa grand-mère, le narrateur, autiste asperger, passe en revue les membres et l'histoire de sa famille. Ce syndrome lui offre une vision limpide et sans concession de son entourage, dans lequel il est facile pour le lecteur de s'identifier par touches.

Ce court texte qui ne manque vraiment pas d'humour, expose sous la lumière crue de la vérité nos travers et nos compromissions, qui nous permettent certes de faire société mais à quel prix !

On pourra souligner que la galerie de personnages est un condensé un peu trop concentré de turpitudes occidentales, mais l'exposition n'en est que plus savoureuse car elle se veut honnête et jamais méchante.
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La Feuille Volante n° 1144
MARCHER DROIT, TOURNER EN ROND – Emmanuel Venet – Éditions Verdier.

Au cours de notre existence, les obsèques des autres auxquelles on assiste par obligation ou authentique douleur, en attendant de tenir soi-même le rôle principal dans ce genre de représentation, sont l'occasion de parer le défunt de toutes les qualités, surtout de celles qu'on lui déniait de son vivant. Après tout ça vaut mieux que de réciter la liste de ses défauts et cela ne servirait pas à grand-chose. Quand en plus la cérémonie a lieu dans une église, l'officiant se croit obligé d'évoquer la vie éternelle pour celui qui vient de mourir, même s'il était athée. C'est la tradition mais l'hypocrisie a ses limites !
Ce roman est constitué par un long monologue d'un homme de 45 ans atteint d'un syndrome autistique qui, au cours des funérailles de sa grand-mère Marguerite, s'insurge intimement contre l'hypocrisie et notamment les propos de l'officiante qui couvre la défunte de qualités que, selon lui, elle n'avait pas. Il s'ensuit une longue histoire pleine de détails de nature politique, religieuse, sentimentale, morale qui s'attachent à cette grand-mère et qui tendent à prouver qu'il a raison, ce qui le conforte dans son attitude de refus. le syndrome dont il souffre fait de lui un solitaire qui s'arque-boute sur son score personnel au scrabble et sur l'histoire des accidents de l'aviation civile. Il ajoute des bribes de son histoire personnelle qui mettent en en évidence non seulement sa misanthropie et sa soif de vérité mais aussi son sentimentalisme exacerbé puisqu'il confie au lecteur l'existence du seul amour de sa vie, une camarade de lycée, Sophie, qu'il n'a pratiquement jamais revue depuis une trentaine d'années et à qui il est attaché d'une manière platonique. Même si mal lui en a pris, il se réfugie dans cet amour impossible et idéaliste qui conforte son inaptitude à vivre dans cette société et il s'accroche à son image furtive glanée dans les films où elle n'est qu'une figurante discrète. En fait il ressasse et tout ce qu'il nous raconte se révèle assez amusant sous des dehors fort sérieux et parfois même sombres ou violents. Il y a aussi une galerie de portraits savoureux mais pas toujours flatteur où les femmes de sa parentèle n'ont pas le meilleur rôle, à l'exception toutefois de sa grand-mère Violette qu'il n'a pas connue et qui est, dans son esprit, l'objet également d'une forme d'idéalisation. 
Sous ce titre en forme d'oxymore, l'auteur semble nous dire que l'idéal de transparence et de sincérité produit exactement le contraire de l'effet recherché et ainsi le narrateur dans son propos ne fait que tourner en rond, ce qui finalement donne au livre une dimension humoristique incontestable, avec cependant un passage plein de rêveries poétiques et aussi de cet utopisme un peu décalé qu'il cultive jusqu'à l'absurde pour cette Sophie tant désirée.
C'est vrai que cet homme est un idéaliste et a assurément beaucoup de mal à trouver sa place dans notre société faite d'apparences trompeuses, d'hypocrisies et de duplicités. Sa franchise ne le mènera à rien d'autre qu'à l'exclusion et à l'éloignement des autres ce qui correspond bien au syndrome dont il souffre et c'est un peu un cercle vicieux qui l'enfonce dans sa propre solitude.

J'ai bien aimé ce roman qui respecte les unités classiques de lieu, de temps et d'action mais aussi et peut-être surtout qui collige les remarques et aphorismes les plus inattendus et humoristiques mais aussi les plus pertinents sur la vie en général et sur l'amour et le mariage en particulier (« si l'amour rend aveugle, le mariage rend la vue »). J'ai eu plaisir à retrouver chez cet auteur, découvert par hasard sur les rayonnages d'une bibliothèque, ce style délié et fluide qui m'a encore une fois procuré un bon moment de lecture.

© Hervé GAUTIER – Juin 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Ce roman n'a que 122 pages, mais elles sont hautement réjouissantes. L'action, si l'on peut dire, se déroule pendant l'inhumation de la grand'mère Marguerite qui vient de quitter ce monde une semaine avant sa centième année.

Le narrateur, qui n'est autre que son petit-fils, est indigné par le discours de la dame Vauquelin qui rend hommage à la défunte en alignant les mensonges et les contre-vérités. le petit-fils, âgé d'une quarantaine d'années, est atteint du syndrome d'Asperger, il raisonne avec une logique imparable et il va s'efforcer de rétablir les faits comme ils sont aux yeux du lecteur.

Les sujets qu'il aborde permettent de se faire une idée de la vie qu'il mène et de celle de la famille. Il pulvérise toutes les hypocrisies couramment admises par tout le monde. On saisit au fur et à mesure qu'il a plusieurs passions (obsessions ?) : le scrabble, les catastrophes aériennes et Sophie Sylvestre, son amour de jeunesse, non partagé, c'est le moins qu'on puisse dire.

On en apprend de belles sur la famille ; inceste, tromperies, alcoolisme, voire pire. La société et ses absurdités est passée au laser de la même manière, avec une franchise dérangeante pour ceux qui l'entourent. Inutile de préciser qu'il n'est pas en odeur de sainteté dans le cercle familial.
En refermant ce court roman, on n'a qu'une envie, trouver un autre titre de l'auteur.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Le narrateur, quarante-cinq ans, atteint du syndrome d'Asperger « On me rétorque souvent que je schématise les situations complexes à cause de mon syndrome d'Asperger, mais je me contente de raisonner logiquement comme chacun devrait s'y astreindre. » assiste aux obsèques de sa grand-mère. Il sursaute en écoutant l'officiante vanter les mérites de Marguerite. « C'est ma grand-mère Marguerite qu'on voudrait faire passer pour une femme généreuse et gentille, révisionnisme dont personne autour de moi ne semble s'indigner ». Sa maladie fait qu'il ne supporte ni les mensonges, ni les approximations. Sa grand-mère Marguerite n'était pas la femme dévouée, généreuse… présentée. NON, l'hypocrisie régentait sa vie, de plus, elle était égoïste, menteuse (entre autre) une brave femme quoi !! de plus, elle n'est pas morte à cent ans, mais à 99 ans et 51 semaines. Ma grand-mère Marguerite était « une femme de tête autant qu'une femme de coeur ». Car ma grand-mère Marguerite était en effet à peu près aussi incapable de réfléchir que d'aimer. Quand il parle du reste de la famille, ce n'est guère mieux. L'homme aime que la vérité soit dite, que les choses soient exactes.
Cet homme, surdoué, a trois passions, le scrabble, le petit bac et ses listes apprises par coeur, les catastrophes aériennes, tout au moins, les causes exactes. Maintenant, avec internet, plus besoin de se déplacer pour trouver les renseignements. Et puis, il y a Sophie Sylvestre qu'il aime depuis la seconde et aimera toujours, même s'il ne peut plus l'approcher, encore et toujours parce qu'il ne possède pas le filtre des conventions, que les émotions, l'empathie lui sont inconnues.
J'ai adoré le jeu de ping-pong, le décalage entre les autres et lui. Lui est cartésien, droit dans ses bottes, hyper logique, immuable ; le reste de la famille, comme tout un chacun a des petits accommodements avec la vérité, la fidélité, la morale… est versatile.
Tout ceci donne un livre où l'ironie et le caustique offrent un portrait de famille décapant. L'homme n'est pas dénué de sentiments, peut-être que le mot est trop fort !, disons de tendresse pour son père. Pourtant il aime d'un amour platonique, enfin le croit-il Sylvie Sylvestre, et rêve de nuits d'instants avec elle comme une midinette devant un bouquin de la collection Arlequin.
Seul lui manque son grand-père avec qui il résolvait des problèmes de thermodynamique.
Emmanuel Vernet, psychiatre de son état, semble bien connaître cette maladie et ses symptômes. Je pense qu'il a pioché plusieurs anecdotes parmi ses patients et c'est amusé à nous les retranscrire. Les obsèques de la grand-mère offrent un nuancier d'émotions, de sentiments qu'il décrit avec humour et ironie. Je sens qu'il s'est délecté à écrire ce livre.

Derrière mes sourires et fous rires, il y a la souffrance du narrateur. Son intransigeance le rend inapte à la vie en société, blesse son entourage et fait, qu'à force de vouloir marcher droit, sans concessions à la vérité et la logique, il tourne en rond.
Quant à moi, seul du clan à penser juste et à marcher droit, j'essaierai de dépasser le score de Roger Walkowiak dans son quart de finale au championnat de France deux mille trois en duplicate. Pour un jour aussi moche, je ne vois pas ce que je pourrais espérer de mieux.
Un très bon livre

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Lors de l'enterrement de sa grand-mère Marguerite, le narrateur est révolté par les énormités qu‘il y entend. Sa grand-mère est présentée comme une femme aimante, gentille, chrétienne, loyale et dévouée à son défunt mari (et j'en passe). Sauf que la vérité est tout autre et nous est présentée à travers son regard. Mensonges, hypocrisies, adultère, enfant illégitime, alcoolisme : tout est dit sur les membres de la famille comme sur les relations parodiées de l'unité familiale. le syndrome d'Aspinger dont il est atteint le rend "non seulement cohérent avec lui-même et de franchise absolue, mais aussi routinier solitaire". Donc difficile pour lui d'ingérer les mensonges qu'on distribue à ses questions depuis toujours.

Passionné par le scrabble et par les catastrophes aériennes, il voue un amour mais non réciproque depuis l'adolescence à une dénommée Sophie Sylvestre-Lachenal. Et en pensant à elle, ses plans d'avenir prennent forme " le vendredi, nous partirions au lac dans son cabriolet vert et nous passerions le week-end à canoter, à chiner des livres d'aviation, à dîner dans des trattorias et à faire l'amour en rêvant de déposer « kiosque » ou « jockey « sur mon compte triple."
Derrière la cocasserie et l'ironie se dessine le portait du narrateur. Ses difficultés relationnelles l'isolent et il se protège de la vraie vie.

Avec dérision, humour mais également de la sensibilité, Emmanuel Venet réussit à nous parler d'autisme, des petits arrangements et des mensonges que l'on saupoudre sur la vérité.
Je me suis régalée !

Un grand merci à Arnaud (Dialogues) pour ce conseil de lecture !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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