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Citations sur Capitaine Conan (45)

En somme, on n'est bien que couché !...
A condition de ne jamais remuer, de s'être empaqueté dans les deux couvertures, d'avoir enfilé, l'une sur l'autre, cinq paires de chaussettes, de s'être calé les reins avec ses souliers, afin de pouvoir les remettre, le moment venu, on est bien !...
Je lis un livre. Toutes les dix pages, j'arrête ma lecture, j'arrache ces dix feuillets, je les tords et j'allume. Cela fait, pendant quelques secondes, une chaleur de four qui tombe tout de suite, mais permet quand même d'arriver au bout des dix pages suivantes.
(extrait du premier chapitre de l'édition de poche parue en 1956)
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"Armée de Salonique" ! C’était une injure sur le front français... Pourtant, on a pris le 15 septembre le Sokol, avec des échelles d’assaut, le Sokol, 1.383 mètres à pic... Seulement, allez donc vous en vanter ! Il a un nom de produit
pharmaceutique !
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(...) je parierai mille francs contre un sou, que ceux qui crient le plus haut, se sont mis, pas une fois, vous entendez bien, ais dix, et tous, mis dans un cas de conseil de guerre!... Sur le front français vous alliez en permission ? Vous rabotiez, deux jours, trois jours : désertion... Et au dépôt, personne n'a usé de permission maquillée, avec le cachet décalqué au papier carbone ? Contrefaçon de sceaux : réclusion de cinq à dix ans !... Aucun de ces messieurs n'a fait retailler des capotes ? ... Personne n'a emporté d'O.F. pour pêcher à la mélinite dans les étangs ou les rivières ?... Montrez vos briquets... Tous fabriqués avec des cartouches !... Ça s'appelle, si je ne m'abuse, vol de munitions et d'effets appartenant à l'Etat, et ça vaut cinq à vingt ans de travaux forcés !
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Un cri, une clameur jaillit de là-bas...La clameur d'assault, le hurlement que l'homme tient en réserve dans le tréfonds de son ventre et qu'il reconnaît, sans l'avoir jamais ni entendu, ni poussé...
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Il se passe en effet, quelque chose d’extraordinaire que je commence à entrevoir : des grenadiers, des mitrailleurs, des guetteurs et des canonniers qui redeviennent des hommes, pour la première fois depuis quatre ans ! Hier, on ne leur concédait qu’une âme uniforme, simplifiée, où l’on ne surveillait que l’obéissance et le courage. Aujourd’hui, brusquement, il faut compter avec leurs désirs, leurs instincts, leur passé inconnu auquel ils renouent le présent. Les voilà sortis de la tranchée qui les canalisait (...) Hier, une unité, c’était un régiment ; aujourd’hui, un matricule, c’est quelqu’un qui peut librement, jusqu’à minuit, penser, parler, vouloir, agir. (...) Si j’étais militaire et intelligent, j’en serais épouvanté !...
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Avec ça, les bleus, les Cyrards de profession qui ne se consolaient pas d'être en troufions, d'avoir perdu le casoar, et surtout d'être mélangés avec nous autres! Ils sont allés, un fois, demander au colonel commandant l' école un insigne pour se distinguer. Ils ont été reçus! le colon était un type épatant..."Un insigne, qu'il a dit aux gosses, pourquoi faire? Ceux du front ont tous la croix de guerre ou des brisques de blessures. Vous, vous aurez la peau! Ca vous fera reconnaître!"
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Avec nous, les Françaises, ils n'osent pas, parce qu'on sait leur parler, mais les Roumaines sont terrorisées, monsieur ! J'en connais une à qui ils ont cassé des dents ! ... Bien sûr, vous me direz qu'il n'y a que quelques voyous, et que tous les autres sont parfaitement corrects. Je le sais bien, mais vous pensez, l'effet que ça peut faire ! ...
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Ils avaient pris l'habitude de se battre ; ça leur manquait ; c'étaient des héros sans emploi; les plus tristes et les plus à plaindre des chômeurs , et ils auraient besoin de paliers, de longues transitions, avant que s'éteignent les appétits de combat qu'on avait surexcités en eux.
Il s'arrêta en me regardant, les yeux mi-clos :
- Moi mon vieux, si je te disais que j'en ai le cafard, parfois de ne plus pouvoir me tabasser ! Y a pas, un coup de main bien monté, ça valait !...
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A condition de ne jamais remuer, de s’être empaqueté dans les deux couvertures, d’avoir enfilé, l’une sur l’autre, cinq paires de chaussettes, de s’être calé les reins avec ses souliers, afin de pouvoir les remettre, le moment venu, on est bien !...

Je lis un livre. Toutes les dix pages, j'arrête ma lecture, j'arrache ces dix feuillets, je les tords et j'allume. Cela fait, pendant quelques secondes, une chaleur de four qui tombe tout de suite, mais permet quand même d'arriver au bout des dix pages suivantes.

45 – [Le Livre de poche n° 9, p. 9]
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Je sais ce que c’est que la frousse, mon vieux ! J’en avais un dans ma section avant d’aller au corps franc, un gros bouffi, quand ça tombait un peu trop pour son goût, il se couchait sur le ventre, au fond de la tranchée, et tu pouvais toujours lui masser les entre-côtes à coup de talon pendant des heures, (…) lui chatouiller le dedans de l’oreille avec le canon de ton revolver, il ne bougeait pas, le frère ! T’aurais appuyé sur la gâchette, il n’aurait ni plus ni moins bougé ! Quand tu vois ça, c’est la bonne preuve, ça ne dépend pas de lui !
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