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Critique de traversay


Le livre aurait pu s'appeler La merditude des choses mais le titre était déjà pris. Par le même Dimitri Verhulst auteur de Comment ma femme m'a rendu fou, encore un roman décapant et désenchanté de ce belge un peu frappadingue. Plutôt que de divorcer, un retraité décide de simuler la démence sénile. Parce qu'il n'en peut plus de sa Monik d'épouse, en particulier, et du jeu social, en général. Finalement, dans cette maison pour malades atteints d'Alzheimer ou de démence, il va redécouvrir les joies simples de l'hébétude, comme un retour à une normalité et à un calme intérieur qu'il n'a jamais pu cultiver auparavant. Singulier ouvrage qui tire à boulets rouges sur les institutions les plus sacrées de la civilisation, à commencer par le mariage. Inutile de préciser que l'humour y est particulièrement noir et ne manquera pas de faire grincer les dentiers. On peut s'amuser à la lecture de Comment ma femme m'a rendu fou mais la tristesse prend finalement l'avantage tant notre héros cynique et revenu de tout nous renvoie forcément à notre condition d'être humain aux comportements tellement conditionnés qu'ils en deviennent pathétiques. La vie selon Verhulst est un sale moment à passer, à peine éclairée par quelques moments de petits bonheurs. Une vision franchement sombre à laquelle on n'est pas obligé d'adhérer. Mais il faut reconnaître à l'auteur le courage d'aller jusqu'au bout de son propos et de ne jamais flancher pour décrire la merditude de l'existence..
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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