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EAN : 9782207117811
144 pages
Denoël (22/01/2015)
3.2/5   96 notes
Résumé :
Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu’il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d’Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s’amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu’il n’a jamais connue et un moyen sûr de s’éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l’a toujours régenté. Il décide alors de se plonger dans les joies de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 96 notes
Un vieillard simule la maladie d'Alzheimer pour se faire placer dans une maison de retraite où sa femme ne l'ennuiera plus. Lourdement scatologique dans les premières pages, naïvement cocasse dans les pages suivantes, le livre se termine dans l'émotion d'un homme lassé de la vie, qui tient par-dessus tout à vivre quelques moments paisibles, même si le prix à payer est de se couper de ceux qui l'aiment vraiment. L'idée du livre était prometteuse, j'ai passé un agréable moment de lecture, mais le texte m'a paru manquer de finesse et de profondeur, tant dans l'humour que dans l'émotion.

J'avais envie de me détendre, ce titre provocateur m'a attiré (je crois que j'aurais été moins attiré par son titre original: « De laatkomer »). de plus, il me donnait l'occasion de faire la connaissance d'un auteur belge néerlandophone que je ne connaissais pas. En route, donc !

Je ne connaissais pas Dimitri Verhulst, mais j'avais hésité à aller voir le film tiré d'un de ces livres, « La merditude des choses », qui m'avait intrigué et dont on avait dit grand bien. Je n'ai toujours pas vu le film, mais je suis maintenant tenté de lire le livre, dont certains lecteurs ont écrit ici qu'il était meilleur que « Comment ma femme m'a rendu fou ».

Car même si je ne classerais pas « Comment ma femme m'a rendu fou » parmi mes 10 livres préférés, j'ai tout de même le sentiment que l'auteur est capable de produire de la meilleure littérature. Jusqu'à preuve du contraire, je continuerai donc à le suivre.

Je m'autorise à abandonner un livre après la première ligne de la quatrième de couverture, et parfois même plus tôt. Par contre, une fois que je décide d'entamer la lecture, je vais toujours jusqu'au bout. Parce qu'on ne sait jamais... Plusieurs fois, ce principe s'est révélé payant, donc je m'y tiens ! Et en particulier, j'ai été content de m'y être tenu pour ce livre-ci, dont les premières pages, lourdes d'un humour scatologique, en ont fait fuir plus d'un alors que la suite s'avère plus légère.

L'idée est amusante. C'est un régal de voir ce vieil homme intelligent (il était bibliothécaire) ruser pour servir son besoin d'isolement en simulant la maladie d'Alzheimer. J'ai par exemple bien ri en le voyant simuler une phobie de Tarzan pour qu'on enlève le crucifix que sa femme avait cru bon d'accrocher au-dessus de sa porte !

Plus on avance, plus l'émotion monte. le summum est atteint lorsque Désiré comprend que le prix à payer pour la tranquillité qu'il recherche désespérément est de se couper de certains proches. Je ne dirais pas que l'auteur tourne en dérision les personnes âgées, ni ceux qui souffrent de la maladie d'Alzheimer; il n'y a pas de méchanceté dans son texte. J'y verrais plutôt une manière d'exorciser ces souffrances, ou d'appeler à la bienveillance.

Le livre ne se limite donc pas à une comédie burlesque: il fait également surgir des questions profondes. Mais il faut reconnaître que ces questions sont traitées de manière assez superficielle. Dimitri Verhulst n'est pas Ian McEwan, par exemple.
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Comment sa femme l'a rendu fou... Ou plutôt, comment, pour échapper à sa sorcière de bonne femme, Désiré a décidé de simuler la maladie d'Alzheimer à septante-quatre ans, quitte à vivre dans une sordide maison "de vieux", entouré de vrais séniles, se faire gaver de cachetons, macérer la nuit dans ses excréments, occuper ses journées en jouant au bingo, au jeu de l'Oie, en décorant des boules de Noël ou des oeufs de Pâques.
J'avoue qu'un tel choix me laisse perplexe : vivre à l'hôpital, se sentir enfermé, diminué et infantilisé est tellement désagréable quand on y est contraint.
Ça partait donc plutôt mal entre cette histoire et moi, mais comme j'ai beaucoup apprécié 'La merditude des choses' de cet auteur, j'ai persisté... J'ai longtemps été mal à l'aise : guerre dans le couple, méchancetés proférées, un humour noir qui ne me faisait pas sourire. Et quelle cruauté de la part de cet homme de laisser les gens qui l'aiment - sa fille - assister à une décrépitude feinte ! On trouve certes des propos grinçants et justes sur la famille, le couple, la vieillesse, les maisons pour personnes âgées, le système de santé. Et puis quelques passages émouvants... Mais bof, je ne suis qu'à moitié convaincue...
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Le livre aurait pu s'appeler La merditude des choses mais le titre était déjà pris. Par le même Dimitri Verhulst auteur de Comment ma femme m'a rendu fou, encore un roman décapant et désenchanté de ce belge un peu frappadingue. Plutôt que de divorcer, un retraité décide de simuler la démence sénile. Parce qu'il n'en peut plus de sa Monik d'épouse, en particulier, et du jeu social, en général. Finalement, dans cette maison pour malades atteints d'Alzheimer ou de démence, il va redécouvrir les joies simples de l'hébétude, comme un retour à une normalité et à un calme intérieur qu'il n'a jamais pu cultiver auparavant. Singulier ouvrage qui tire à boulets rouges sur les institutions les plus sacrées de la civilisation, à commencer par le mariage. Inutile de préciser que l'humour y est particulièrement noir et ne manquera pas de faire grincer les dentiers. On peut s'amuser à la lecture de Comment ma femme m'a rendu fou mais la tristesse prend finalement l'avantage tant notre héros cynique et revenu de tout nous renvoie forcément à notre condition d'être humain aux comportements tellement conditionnés qu'ils en deviennent pathétiques. La vie selon Verhulst est un sale moment à passer, à peine éclairée par quelques moments de petits bonheurs. Une vision franchement sombre à laquelle on n'est pas obligé d'adhérer. Mais il faut reconnaître à l'auteur le courage d'aller jusqu'au bout de son propos et de ne jamais flancher pour décrire la merditude de l'existence..
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Un vieil homme qui n'aime plus sa femme conçoit un plan pour la fuir. Il n'est plus en bonne forme physique. Il ne peut pas (et n'ose pas ?) vivre seul. Il aime qu'on s'occupe de lui, mais pas que la terrible femme avec laquelle il vit, le fasse. Il veut se faire passer pour une personne démente et échapper à sa femme en étant admis dans une maison de retraite adaptées aux personnes atteintes d'Alzheimer. Ainsi, il sera soigné, mais pas par sa femme ! Nous vivons tout avec lui, les querelles avec sa femme à la maison, son passage progressif et feint à la démence, son admission et son séjour en maison de retraite.


Le style
Dimitri Verhulst aime utiliser le néerlandais en mettant l'accent sur le langage flamand, et dans ce livre il utilise cette technique pleinement. Il y a de nombreuses expressions qui appartiennent au dialecte flamand. Cela donne une grande dimension aux explosions de colère de la femme autoritaire et met également en lumière la manière vulgaire, laide, insondable et peu civilisée dont les patients sont traités dans la maison de retraite.
Les lecteurs des Pays-Bas ont surement dû s'habituer au début, mais ils aiment bien découvrir mots et expressions belgo-néerlandophones, donc pas de souci. Mais puisque j'ai lu livre en néerlandais, je ne peux pas juger comment le langage flamand, sa couleur locale, a été traduit en français, et quel en est l'impact sur le livre.

Malgré la dimension sociale qui pèse assez lourd, ce livre reste léger à lire. Cela ressemble à un acte d'accusation déguisé en comédie. Il a l'humour réussi que le bon clown peut fournir : faire rire les gens, tout en les laissant avec une larme aux yeux à la fin.

L'acte d'accusation
- le désespoir des vieilles personnes coincées dans un mariage malheureux vers la fin de leur vie.
- La façon effroyable dont la famille traite une personne démente. Sa chambre n'a pas besoin d'être joliment décorée ("il ne s'en rend plus compte") (mais je sais bien que l'atmosphère, l'ambiance est une des dernières choses dont une personne démente est encore consciente). Ou la façon de faire odieuse (que j'ai malheureusement vécu personnellement plusieurs fois dans des familles), où l'on parle sans retenue du patient, en sa présence, comme s'il était déjà mort, ou bien on parle de sa mort, sans tenir compte du fait que le dément / la personne mourante pourrait comprendre des fragments ou bien plus. Non seulement la signification des mots, mais également le ton d'une conversation reflète beaucoup de choses, et une personne démente peut comprendre beaucoup plus, dans son monde, qu'on ne le soupçonne.
- La façon terrifiante dont les personnes atteintes de démence sont "soignées" dans une maison de retraite : le personnel est trop peu nombreux, les couches ne sont parfois pas changées pendant des heures, voire une nuit entière, ou des patients qui sont tombés du lit y sont parfois laissés pendant trois heures ou une nuit entière...


J'en veux plus !
Le livre est un acte d'accusation divertissant, ce qui est nécessaire. Mais j'ai entendu Dimitri Verhulst parler du livre et des problèmes des maisons de retraite dans une émission à la télévision néerlandaise. Au cours de cette interview, j'ai appris bien plus que dans le livre. L'interview m'a plus fait réfléchir que le livre.
A la télé, Verhulst a raconté des histoires vraies qu'il n'a pas incluses dans le livre parce qu'elles étaient trop spectaculaires et auraient semblé improbables au lecteur. Cependant, le résultat est un livre dans lequel la réalité des maisons de retraite, notre façon de traiter les personnes atteintes de démence et la nécessité d'y changer quelque chose, ne pèsent pas assez lourd. Il aurait suffi de mentionner dans un épilogue que ces histoires terribles se sont réellement passées, et le lecteur aurait été obligé de regarder la réalité en face.

D'autres éléments, non tragiques, auraient également dû être mieux mis en évidence. le protagoniste aurait dû faire plus l'expérience de la maison de retraite. Pourquoi pas (entre autres choses), comme mentionné dans l'interview, le fait que les personnes atteintes de démence oublient parfois qu'elles sont déjà mariées, tombent amoureuses de quelqu'un dans la maison de retraite et pensent qu'elles sont mariées l'une à l'autre ? Ca aurait fait un beau scénario !

Non seulement le contenu du livre est trop léger, mais je le trouve très mince physiquement aussi. Il se lit bien, le style est léger, il est drôle, mais c'est si vite lu. Verhulst a déclaré dans l'interview que ce nombre de mots - peu de mots - est le plus approprié pour lui. J'ose en douter. Je conseillerais à de nombreux écrivains d'écrire des romans plus courts. Je préférerais que les futurs livres de Verhulst soient un peu plus longs.


Conclusion
La conclusion qui importe mais qui n'est mentionnée nulle part dans le livre, je l'ai à nouveau tirée de l'interview. Verhulst a dit quelque chose du genre : "Si nous serons traités ainsi cela plus tard, nous ne pourrons pas nous en plaindre, car ce sera notre propre faute. Après tout, si nous parlons maintenant de pénurie de personnel dans le secteur des soins de santé, qui s'en soucie ? Personne ne descend dans la rue pour s'assurer qu'il y a suffisamment d'infirmières dans les maisons de retraite et que celles-ci soient abordables pour tous financièrement. Personne n'y pense qu'un jour, nous serons tous vieux et prêts pour la maison de retraite. Cela nous concerne tous. Non seulement le personnel soignant, mais toutes les parties prenantes - y compris nous-mêmes - devraient descendre dans la rue et exiger suffisamment de personnel, des soins et des prix abordables.
Le jour où nous serons allongés dans nos couches puantes, soignés par des soignants peu aimables parce qu'elles/ils sont stressées et ont trop de travail, nous aurons ce que nous avons demandé - parce que nous ne nous sommes jamais battus pour autre chose".
Mais ce qu'il a dit là n'est pas écrit dans le livre. C'est vraiment une occasion manquée.


Positif : histoire drôle, bien écrite, belles expressions flamandes, légère et aérée à lire, donne une image du monde des personnes âgées, de leurs familles, des personnes souffrant de démence et des maisons de retraite.
Négatif : trop court, trop peu. le livre est trop léger en nombre de pages mais aussi en contenu. J'en veux plus, parce que c'est beau. Mais quand je dis plus, je le pense très, très littéralement, en nombre de mots. Et aussi, et surtout : après lecture, rappelez-vous qu'il faut multiplier les mauvaises choses par dix.
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Désiré Cordier n'en pouvait plus de sa femme et de la vie bourgeoise. Alors à soixante quatorze ans, il s'en est allé, volontairement, vers la fin de vie que tout le monde redoute : simulant la démence sénile, il s'est fait «enterrer» avant l'heure dans une maison de retraite, afin de fuir Monique (qu'elle orthographie Monik, parce que c'est tellement plus chic), épouse mesquine et pleine de venin, et pour échapper aux rôles qu'on se doit de tenir en famille et en société.

«Heureusement, j'ai déjà il y a longtemps, et à l'insu de Monik, fixé par testament que, vraiment, je m'en tamponne de l'endroit où ma dépouille mortelle atterrira. du moment que ce n'est pas en terre aux côtés de ma femme. Monik et moi avons dormi suffisamment de nuits côte à côte comme des cadavres, qu'il nous soit épargné de devoir continuer à le faire dans un caveau de famille.»

Avec un peu de ruse et une bonne dose d'abnégation, ce grand distrait a réussi à se faire passer pour un dément crédible, quasiment aux yeux de tous, pour se ménager une liberté même tardive et la fin de vie de son choix.

«Sur papier ça avait l'air simple : j'allais me désagréger plus ou moins comme un de ces rochers isolés dans un western : lentement, avec une certaine beauté, et irrémédiablement.»

Comme dans «La merditude des choses», Dimitri Verhulst évoque ici avec drôlerie et férocité les environnements familiaux cabossés et problématiques qu'il faut fuir pour se préserver, et, au travers des portraits touchants ou au vitriol de ses camarades de maison de retraite, le naufrage physique de l'âge et les occasions d'une vie manquées en un instant, «ces minuscules points de basculement de l'existence».

Ce roman de 2013 traduit par Danielle Losman pour les éditions Denoël (parution janvier 2015) est aussi en filigrane un tableau désenchanté de notre époque, de sa frénésie vulgaire et creuse de consommation, et d'un effondrement de l'intelligence tel qu'il est préférable de se retirer avant l'heure.

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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
On ne pouvait m'accuser de pratiquer l'art de la conquête ; à l'encontre des moeurs du temps, c'était Rosa qui m'avait demandé une danse. Ce qui fit de moi le plus grand veinard de tout l'hémisphère Nord, au bas mot. Rosa : j'osais à peine la regarder mais, à un moment donné, je fus bel et bien avec elle sur la piste de danse. Ni dieu ni diable qui comprît comment j'avais mérité ça. Et moi encore moins. J'aurais voulu m'excuser auprès de tous ces garçons qui me regardaient avec envie à travers la fumée de leurs cigarettes Belga. [...] Ensuite, elle a eu chaud, elle a dit qu'elle voulait sortir prendre un peu d'air frais, et m'a demandé de l'accompagner. Jusque là, tous les préliminaires avaient été de son initiative. Le genre entreprenant. Mais à présent, c'était à moi de jouer. Pas besoin de faire le naïf, je savais ce que j'avais à faire. Pas une seule fille ne demande à un garçon d'aller prendre l'air pour des prunes. Et sûrement pas après avoir dansé avec lui. Mais je n'ai rien fait. Je suis resté planté à côté d'elle. Imaginant les questions les plus nulles qu'un garçon puisse imaginer dans des moments aussi cruciaux. Où elle allait à l'école, si elle aimait aller à l'école, quel métier elle pensait choisir et, merde alors, avait-elle la moindre idée si elle voulait avoir des enfants, et si oui, combien... c'était pour ainsi dire ma première soirée, j'avais voulu me montrer un gentleman, montrer que je ne recherchais pas un succès rapide auprès des filles. De tous les grands secrets propres à l'univers féminins de notre espèce souvent répugnante, je pensais en avoir dévoilé un, à savoir que les femmes détestent les types qui se jettent trop vite et de façon trop ciblée sur "la chose".
Rosa s'était bien entendu refroidie entre temps (fallait la réchauffer, imbécile), et a proposé de rentrer. J'ai aussitôt compris que j'avais fichu en l'air avec brio une chance qui m'était offerte sur un plateau d'argent. Elle, qu'a-t-elle bien pu penser ? Que j'aimais les garçons ? Que je ne la trouvais pas assez jolie ? Que j'allais sous peu choisir d'entrer au séminaire, j'étudiais déjà le latin, pas vrai ? Je n'en sais rien, mais l'oiseau s'est envolé et n'est jamais revenu.
(p. 30-31)
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[...] quand on voit ce que ces institutions archaïques coûtent déjà : un mois de salaire moyen ; frais de médecin, médicaments et langes pas le moins du monde compris. Et le linge sale à remettre aux enfants. Et, pour cet argent durement craché, il arrive que l'on reste trois heures sur le carrelage froid si on a le malheur de tomber de son lit ou de son fauteuil, tout simplement parce qu'il y a trop peu de personnel pour jeter régulièrement un oeil dans toutes les chambres. (p. 100)
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un criminologue était justement en train de causer. Il prétendait mordicus que notre capitale était moins en butte à la violence que ce que l’opinion publique nous en racontait. (...) celui qui avait une envie folle de se faire assassiner n’avait rien à chercher dans les déprimantes stations de métro de cette ville. Non, pour un acte bien barbare, il valait mieux encore et toujours convoler en justes noces. La probabilité d’être marié avec son propre assassin était statistiquement beaucoup beaucoup plus grande que celle de se faire occire par un quidam dans une grande ville. Le mariage, dans notre société, restait le milieu criminel numéro un.
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Les cinq points qui reviennent le plus souvent dans ce que les mourants se reprochent sont, premièrement, d’avoir trop travaillé. Deuxièmement, qu’ils ont trop vécu selon les attentes des autres. Troisièmement, qu’ils ont négligé les contacts avec leurs amis. Quatrièmement, qu’ils se sont offert trop peu de bonheur. Et cinquièmement, qu’ils ont trop peu exprimé leurs sentiments... Ce cinquième et dernier point ne m’importe pas beaucoup, personnellement, mais je retrouve les grandes lignes de ma vie dans les quatre autres tourments. Le deuxième, surtout...
[...]
Et aussi: j’éprouvais le besoin d’être encore une fois seul avec moi-même. Hors de ce home se trouve un monde où l’on n’a rien d’autre à faire que parler. Parler, parler, parler et encore parler. Et écouter, ou du moins faire semblant d’écouter les gens qui ne font que parler. Et qui parlent et parlent à tort et à travers, tous ensemble. Tu as des devoirs familiaux et autres, ce qui souvent revient de nouveau à parler et écouter, et j’en avais tout simplement plus envie, de toute cette pantomime sociale. Je voulais du silence enfin, et être seul avec mes pensées.
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« Je traverse le Styx et j’emporte : un tube de dentifrice (pour le fun), une citation égarée de Joseph Roth, le souvenir merveilleux d’un baiser profond que je n’ai jamais reçu, des miettes de pain, une cosolation meilleure que celle que je peux trouver dans les boules de Berlin, les stances de Tante Hortense… » (p. 69)
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