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3.55/5 (sur 287 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Alost , le 02/10/1972
Biographie :

Dimitri Verhulst est né en 1972.

Il amorce sa carrière d'écrivain en 1994 par la publication à compte d'auteur de "Assevrijdag", un recueil de contes.

En 1999, il sort un recueil de nouvelles intitulé "De kamer hiernaast" qui avait suscité un grand intérêt.

Depuis, il a écrit deux romans dont le plus récent est "De verveling van de keeper" dont l'action se situe dans le monde du football, ainsi qu'un recueil de poèmes: Liefde, tenzij anders vermeld paru en 2001 et qui a été nominé pour le prix Buddingh.

En 2006, son roman autobiographique "La Merditude des choses" obtient un grand succès public et critique. Le film, tiré de ce roman éponyme en 2009, est couronné notamment au festival de Cannes et aux Prix du Cinéma flamand.

Enfin, Dimitri Verhulst écrit pour le quotidien flamand De Morgen.

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Source : http://www.christianbourgois-editeur.com
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Mon père était un socialiste et mettait tout en oeuvre pour être reconnu comme tel. Posséder, pour lui, signifiait "plus à épousseter". Posséder vous possédait, jamais l'inverse. Si, grâce à une épargne imprévue, nous menacions de terminer le mois avec un petit surplus d'argent, il vidait le compte bancaire et buvait tout ce qui restait pour nous protéger des tentations du capitalisme. (p. 13-14)
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Le gros de l’humanité ne vaut pas tripette, c’est rarement marrant d’avoir à fréquenter des spécimens de sa propre sorte. Les chiens oui, tu t’entends bien avec eux. Avec les chats aussi d’ailleurs. Mais sans un verre dans le nez, il est difficile de supporter la plupart de ses congénères, les buveurs d’eau pourront te le dire, qui étalent avec conviction leur immense ennui. Et tout à l’heure au bistrot avec les autres qui, au fond, ne sont là que pour noyer leur haine du genre humain, on en fera la blague de la soirée. Le club des joyeux misanthropes.
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On ne pouvait m'accuser de pratiquer l'art de la conquête ; à l'encontre des moeurs du temps, c'était Rosa qui m'avait demandé une danse. Ce qui fit de moi le plus grand veinard de tout l'hémisphère Nord, au bas mot. Rosa : j'osais à peine la regarder mais, à un moment donné, je fus bel et bien avec elle sur la piste de danse. Ni dieu ni diable qui comprît comment j'avais mérité ça. Et moi encore moins. J'aurais voulu m'excuser auprès de tous ces garçons qui me regardaient avec envie à travers la fumée de leurs cigarettes Belga. [...] Ensuite, elle a eu chaud, elle a dit qu'elle voulait sortir prendre un peu d'air frais, et m'a demandé de l'accompagner. Jusque là, tous les préliminaires avaient été de son initiative. Le genre entreprenant. Mais à présent, c'était à moi de jouer. Pas besoin de faire le naïf, je savais ce que j'avais à faire. Pas une seule fille ne demande à un garçon d'aller prendre l'air pour des prunes. Et sûrement pas après avoir dansé avec lui. Mais je n'ai rien fait. Je suis resté planté à côté d'elle. Imaginant les questions les plus nulles qu'un garçon puisse imaginer dans des moments aussi cruciaux. Où elle allait à l'école, si elle aimait aller à l'école, quel métier elle pensait choisir et, merde alors, avait-elle la moindre idée si elle voulait avoir des enfants, et si oui, combien... c'était pour ainsi dire ma première soirée, j'avais voulu me montrer un gentleman, montrer que je ne recherchais pas un succès rapide auprès des filles. De tous les grands secrets propres à l'univers féminins de notre espèce souvent répugnante, je pensais en avoir dévoilé un, à savoir que les femmes détestent les types qui se jettent trop vite et de façon trop ciblée sur "la chose".
Rosa s'était bien entendu refroidie entre temps (fallait la réchauffer, imbécile), et a proposé de rentrer. J'ai aussitôt compris que j'avais fichu en l'air avec brio une chance qui m'était offerte sur un plateau d'argent. Elle, qu'a-t-elle bien pu penser ? Que j'aimais les garçons ? Que je ne la trouvais pas assez jolie ? Que j'allais sous peu choisir d'entrer au séminaire, j'étudiais déjà le latin, pas vrai ? Je n'en sais rien, mais l'oiseau s'est envolé et n'est jamais revenu.
(p. 30-31)
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"On est toujours un peu salaud quand on abandonne une femme avec un enfant, mais ça vient de que l'on a été beaucoup trop peu salaud pour quitter cette femme avant de l'avoir mise en cloque."
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Les malheureux ont une image plus réaliste du monde; l'amour pour mes oncles est grand et incompréhensible, mais personne n'a jamais osé exiger de l'amour qu'il soit compréhensible.
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[...] quand on voit ce que ces institutions archaïques coûtent déjà : un mois de salaire moyen ; frais de médecin, médicaments et langes pas le moins du monde compris. Et le linge sale à remettre aux enfants. Et, pour cet argent durement craché, il arrive que l'on reste trois heures sur le carrelage froid si on a le malheur de tomber de son lit ou de son fauteuil, tout simplement parce qu'il y a trop peu de personnel pour jeter régulièrement un oeil dans toutes les chambres. (p. 100)
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Posséder vous possédait, jamais l'inverse.
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La meilleure réponse à la haine c’est la passion, il n’y a pas d’autre recours que se baiser en masse chaque fois que des fascistes de la religion auront cru qu’il était de leur devoir de nous imposer leurs lois manu militari, baiser, partout dans le monde, sur Times Square, sur le Nevski Prospekt, sur las Ramblas, en plein carrefour Shibuya, partout, et aussi dans la rue Guido Gezelle, il faut lécher toutes les blessures. L’angoisse que nous sommes sensés ressentir se transformera en luxure.
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Et espérer au bruit de chaque voiture qui ralentissait dans la rue que c'était un taxi qui venait ramener mon père, peu importe dans quel état, du moment qu'il était enfin de retour.
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Tu poursuivrais volontiers ton chemin en dansant, n’était la honte que tu ressens sous le regard de ces gens qui ont réussi dans la vie, cette honte qu’ils veulent à tout prix que tu ressentes parce que, pour eux, la journée a commencé depuis belle lurette, ils ont déjà travaillé, eux, éduqué des enfants, eux, rééduqué des enfants à leur image, fait des courses, essayé des chaussures, découpé et échangé des bons de réduction et aussi parce que toi, avec tes jambes en élastique et ton regard aqueux tu leur donnes la pénible sensation qu’il existe une alternative à tout leur bonheur.
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