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Citations sur Quand notre monde est devenu chrétien (312-394) (34)

L'Europe n'a pas de racines, chrétiennes ou autres, elle s'est faite par étapes imprévisibles, aucune de ses composantes n'étant plus originelle qu'une autre. Elle n'est pas préformée dans le christianisme, elle n'est pas le développement d'un germe, mais le résultat d'une épigénèse. Le christianisme également, du reste.
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La foi convainc les convaincus, Dieu est sensible au cœur des croyants.
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C'est avec le triomphe du christianisme qu'entre religion et pouvoir les relations ont cessé d'être du saupoudrage et se sont théorisées, systématisées. Dieu et César ont cessé d'agir chacun de leur côté, Dieu s'est mis à peser sur César, il fallait que César rendit à Dieu ce qui était dû à Dieu. Le christianisme demandera aux rois ce que le paganisme n'avait jamais demandé au pouvoir : "Étendre le plus possible le culte de Dieu et se mettre au service de la majorité divine."
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Au total, la christianisation du monde antique fut une révolution qui eut pour déclencheur un individu, Constantin, dont les mobiles furent exclusivement religieux. Elle n'a rien eu de nécessaire, d'inéluctable ni d'irréversible. Le christianisme a commencé à s'imposer à tous parce que Constantin, sincèrement converti, l'a favorisé et soutenu et parce que cette religion était efficacement organisée en une Eglise. Constantin s'est converti pour des mobiles personnels inconnaissables et il a jugé que le christianisme était digne d'être la religion du trône parce que sa supériorité était évidente à ses yeux et que le christianisme, bien que très minoritaire, était devenu le grand problème religieux du siècle.
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Sans Constantin, le christianisme serait resté une secte d'avant-garde.
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Pour paraphraser Alain Besançon, Abraham, Saint Jean ou Mahomet ne savent pas : ils croient, tandis que Lénine croit qu'il sait.
"Boîte noire de la conversion" (p. 101)

Chapitre V : Petits et grands mobiles de la conversion de Constantin
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L'amour du roi, le patriotisme et aussi bien le respect pour les privilégiés ne sont pas de la religion et n'en proviennent pas ; ils ne sont pas d'avantage inculqués par une idéologie, ils la précèdent, logiquement parlant, ils sont induits par l'obéissance à l'ordre établi, ils naissent de cette obéissance, loin de la faire naître ; on les respire dès l'enfance dans l'air du temps et le spectacle de tous les autres. L'histoire s'explique par un vécu silencieux et non par les belles paroles qui s'y ajoutent ; quand la dépendance est rejetée, les paroles idéologiques n'ont plus de poids. Citons le pénétrant Jean-Marie Schaeffer : à notre époque, l'enseignement par l'école ne peut pas remplacer l'apprentissage des règles sociales ou politiques par le cadre de vie et l'exemple familial et social, d'où l'inefficacité dramatique de l'éducation civique scolaire...
En un mot , le vécu social muet suscite ou accepte les verbalisations idéologiques et non l'inverse ; une idéologie ne convainc que les convaincus. Nous avons vu cela de nos yeux, si nous sommes quinquagénaires ou davantage : la découverte de la contraception a donné lieu à une comique expérimentation sociologique en conditions réelles. Avant la " pilule " , les jeunes filles respiraient dans l'air du temps et dans l'exemple de leurs compagnes les utiles vertus de pureté, de chasteté, de virginité, d'abstention sexuelle. ... Il a suffi que la pilule apparaisse pour que ces vertus disparaissent comme rosée au soleil : évaporées avec le péril, tant dans les duplex que dans les chaumières. Leur effacement nous a paru si naturel que nous nous en sommes à peine aperçus, sans remarquer à cette occasion que ce n'était pas le vertuisme qui avait inculqué l'abstention, mais l'abstention qui, faute de contraception, s'était érigée en vertu.
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Constantin, potentat imaginatif et même mégalomane, était aussi un homme d'action, pétri de prudence autant que d'énergie ; il est donc arrivé à ses fins : le trône romain est devenu chrétien et l’Église est devenue une puissance.
Sans Constantin, le christianisme serait resté une secte d'avant-garde.
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Pour suggérer quel abîme le sépare du paganisme, je demande pardon de prendre un exemple trivial, subalterne, indigne de ce grand sujet : une femme du peuple peut aller raconter ses malheurs familiaux ou conjugaux à la Madonne; si elle les avait racontés à Héra ou Aphrodite, la déesse se serait demandée quelle lubie avait traversé le cerveau de cette pécore qui venait lui parler de choses dont elle n'avait que faire.
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Les Juifs n'avaient pas attendus le Décalogue pour ne pas tuer et voler, mais le Décalogue leur avait rendu louable de croire qu'ils s'en abstenaient par obéissance à la Loi Divine : une idéologie ne convainc que les convaincus.
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