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Citations sur Journal volubile (6)

Si tu veux essayer, que ce soit à fond. Sinon, mieux vaut ne pas commencer. Il se peut que tu perdes ta famille, ta femme, tes amis, ton travail et même ta tête. Il se peut que tu ne manges pas pendant des jours, te gèles sur un banc public. Peu importe, c'est une épreuve de résistance pour savoir que tu peux le faire. Et tu le feras. Malgré le rejet et l'incertitude, ce sera mieux que tout ce que tu auras imaginé. Tu te sentiras seul avec les dieux et les nuits se consumeront en flammes. Tu chevaucheras la vie jusqu'au rire parfait. C'est la seule bataille qui compte. Charles Bukowski cité par Vila-Matas p 258 du "Journal Volubile"
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Comme on le voit, j'ai su déceler le côté utile de ce problème épineux qu'est le piratage de mon roman, et je crois que, d'une certaine façon avec cette réaction spontanée et presque inconsciente, j'ai pris une position personnelle face au dilemme qui affecte l'avenir du livre. Les grands problèmes mondiaux sont parfois résolus de la manière la plus inattendue, discrètement, chez nous, en y réfléchissant de façon détendue, en dédramatisant tout en, par exemple, s'apprêtant distraitement à plagier sur la Toile un extrait qui nous appartient, c'est-à-dire en assénant secrètement et en privé le coup de grâce à ce dont nous sommes l'auteur.
On a le droit de le faire, même si l'on croit, en même temps, comme John Updike, à la nécessité de valoriser et de cultiver notre individualité, même si l'on continue de croire aux libraires indépendants qui civilisent leurs quartiers, même si l'on continue de penser que le livre n'est qu'"un lieu de rencontre silencieux entre deux esprits dont l'un emboîte le pas à l'autre, mais est invité à imaginer..;", même si l'irremplaçable et émouvant lien entre le lecteur et l'auteur continue à nous perturber.
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Cet inoubliable sentiment d'étrangeté et d'errance, je l'ai trouvé quelque jours plus tard quand, dans une interview, on a demandé à l'écrivain espagnol J.A Gonzalez Sainz pourquoi il habitait à Trieste et que celui-ci a répondu : "J'aimerai bien le savoir. Et le fait de ne pas le savoir est une bonne raison. Je me sens étrange ici, étranger, distant, et se sentir un étranger est je crois, l'une des conditions de l'écriture, habiter le monde un peu dans un recoin. Quand, la nuit, je retourne en train après avoir donné mes cours à Venise, je vois, au bout du trajet, les lumières de Trieste là-bas, au fond, comme tenaillées dans le dos par la noirceur des monts du Carso, la Slovénie derrière et la ligne des côtes d'Istrie à droite, je me dis : "C'est là qu'est ta maison", "c'est là que tu habites" (...)
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"Personne ne profite autant de la vie que le convalescent" à dit Walter Benjamin
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"J'ai entendu dire que la seule manière de soigner son âme et de tendre moins la corde que l'arc de mon esprit pointe vers l'avenir. Mais en ce moment, je suis seul et le soir tombe; je vois de ma fenêtre le dernier reflet du soleil sur le mur de la maison d'en face. Bien que la corde de mon esprit soit mon tendue que l'arc, il est vrai que tant le moment de la journée que ce dernier reflet ne me semblent pas dans le contexte le plus adéquat pour viser le néant. Et, comme si c'était trop peu, je me souviens de La soif du mal avec Marlène Dietrich, regard très froid, impavide, sortant tout à trac à Orson Welles après lui avoir jeté les lettres au visage : "tu n'as pas d'avenir."."
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(...) quelques jours plus tard je suis tombé sur la réponse de Prochazka dans un blog péruvien et, fasciné j'ai lu : "On a, selon moi, du succès parce qu'on s'agite comme un fou ou qu'on se débrouille pour que les autres s'agitent comme des fous pour soi ou bien parce que les autres obligent à s'agiter comme un fou. Moyennant quoi s'il arrive à mes textes ce qui leur arrive, c'est parce que je ne m'agite pas. En fait, en écrivant ces lignes, il me semble que je me rapproche trop de la visibilité et de l'agitation, même si ce n'est légèrement." Oui, Prochazka réduit considérablement son public. Ainsi que ses contacts avec les gens. Je vis dans une sorte de lointaine Sidney de l'esprit, qui s'appelle Lima. "Un samedi soir, je vais de Magdalena à Chacarilla en passant par tous les quartiers huppés, tous les centres culturels et tous les cafés, et je ne connais littéralement personne, personne ne me salue ni ne connaît mon visage. Je me suis paisiblement effacé, il y a des années. J'entre dans la librairie Virrey bourrée de clients, j'achète un livre, deux livres, en sors : personne ne sait qui je suis. Je me suis effacé..."
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