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Critique de fanfan50


La lecture de ce livre est aussi réjouissante que celle du livre "Colas Breugnon" de Romain Rolland. Il est consacré à la Bourgogne, à la bonne chère et au bon vin ! C'est aussi un hymne à la vie. Une vie gaie et laborieuse à la fois dans la campagne autour de Dijon en Bourgogne. le narrateur est sculpeur-imagier de naissance paysanne et il vit dans une grande bâtisse et tient table ouverte pour la famille et les amis. Ce n'est pas facile en temps de guerre mais il se débrouille en troquant.
Le livre a été préfacé par la fille d'Henri Vincenot : Claudine Vincenot-Guihéneuf. Elle nous apprend qu'il a écrit le manuscrit en 1942 à l'âge de trente ans. Donc pendant la deuxième guerre mondiale. Ce qui fait qu'il y parle des allemands occupants, du rationnement en tout, des privations de vin et de nourriture... Une triste époque qu'il arrive à nous faire aimer à sa façon. Claudine revoit dans ce livre "par la grâce de l'écriture - leur petite enfance, joyeuse, tranquille, belle rêverie perpétuelle auprès de parents jeunes, gais et aimants, diablement enthousiastes, aussi, malgré la surdité de son frère aîné récemment découverte, malgré la guerre, l'Occupation, les bombardements et les fuites précipitées dans les abris, malgré, enfin, l'arrestation de son père par les Allemands." Elle dit aussi que "malgré tous ces souvenirs se dressant dans les brumes de sa mémoire, ce manuscrit-là n'est pas vraiment une autobiographie. Ce n'est pas un roman non plus, mais plutôt une digression alerte, joyeuse, gouleyante comme un vin blanc de Meursault, à partir de faits exacts ? inexacts ? Qu'importe... Pour elle, la Vie est là, derrière les mots, primordiale et lumineuse, exultant à tout bout de ligne en une truculente gaieté. C'est bien là une oeuvre de poète qui, en livrant une bulle de notre enfance, a ravivé en elle, par ses images, la nostalgie du paradis perdu..." Elle conclut en disant que le Livre de raison de Glaude Bourguignon, est un élément nécessaire à l'étude de la genèse des idées et de l'évolution du style d'Henri Vincenot. Mais, c'est avant tout un "livre qui rit de la vie parce qu'il la trouve bonne et qu'il se porte bien" (Romain Rolland). En tout cas, c'est une belle leçon d'optimisme ! En ces temps de morosité ambiante, cela fait du bien.
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