Ting Tang Sap Sap, c'est l'histoire d'Hippolyte, le roi de la débrouille.
En fait, alors que l'oisiveté le guette, Hippo est invité à prendre un verre en terrasse avec un groupe de connaissances et se voit proposer un rôle dans une pièce de théâtre.
Premier défi.
C'est sur cette même terrasse qu'il va rencontrer la belle Adjatarou. Son coeur chavire, il est prêt à tout pour la conquérir et lui fait une promesse.
Là, le défi n'est plus le même, il a placé la barre très haut, surtout qu'il n'a que.... 7 jours devant lui pour le réaliser...
Il va multiplier les initiatives et les magouilles pour arriver à ses fins.
Y parviendra-t-il ?
C'est ce qu'on choisit de nous raconter Hermans, Colon & Vinck dans cet album qui m'a rappelé la série Aya de Yopougon, l'oeuvre de
Marguerite Abouet, que j'avais découverte il y a quelques mois. (La couverture, d'ailleurs, m'avait frappé pour ça aussi)
Il y a beaucoup de similitudes entre ces romans graphiques.
La terre africaine, bien sûr, ici le Burkina Faso, la
Côte d'Ivoire chez
Abouet.
Mais aussi dans leur personnage, on imagine très bien qu'Aya puisse croiser Hippolyte d'ailleurs.
On y retrouve la même saveur, le même régal à lire les expressions locales et on éprouve du plaisir à suivre les pérégrinations du jeune Burkinabé.
Si je vous dis que Hippo et Adjatarou font partie de deux ethnies, les Mossis et les Samos, parentes à plaisanteries, ça vous interpelle ?
Ça signifie tout simplement qu'ils peuvent se jeter à la figure toutes sortes d'injures, sans en prendre ombrage et sans se chercher querelles. Avouez qu'en ce bas monde on a du mal à imaginer une telle coutume dans notre pays où tout est prétexte à pugilat et pour moins que ça...
Un album tout en sobriété, tant dans le dessin que dans le texte, que j'ai pris plaisir à découvrir.
Vous avez le temps là ?
Parce que si vous voulez, Je vous invite à prendre une bière au maquis d'Hippolyte, s'il n'a pas une histoire à vous raconter, il vous fera danser. Promis, ça va.... ambiancer.
Merci aux Editions La boîte à bulles et Babelio Masse critique pour cette découverte sympathique.