Roukiata est née au Burkina Faso. Installée à Paris à l'âge de seize ans, elle a exercé différents jobs alimentaires en rêvant de devenir comédienne. Elle a réussi !
Dans cette histoire, elle s'apprête à rendre visite à sa famille restée 'au pays', et en préparant ses bagages, elle raconte à une amie des souvenirs de sa jeunesse en Afrique.
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De loin, à la médiathèque, j'ai cru qu'il s'agissait d'un album de
Marguerite Abouet &
Clément Oubrerie, auteurs de la série 'Aya de Yopougon'. Alors, curieuse et gourmande, je me suis approchée, et j'ai vu que non : la scénariste est
Roukiata Ouedraogo - une chroniqueuse de
France Inter, que j'ai parfois écoutée. J'ai pris !
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Aya est née en
Côte d'Ivoire, et Roukiata est originaire du Burkina Faso (je découvre que ces deux pays ont une frontière commune), mais j'ai trouvé pas mal de similitudes dans les anecdotes sur les familles et le voisinage. Les pères sont 'légers', pour parler gentiment, mais prétendent tout contrôler ; les épouses portent beaucoup de choses sur leurs épaules ; les jeunes hommes sont les dignes héritiers de leurs ascendants mâles (dragueurs, beau-parleurs, un brin feignasses & portés sur les 'substances'...) ; les jeunes femmes aiment les fringues et se soucient de trouver un bon parti.
Je ne saurais dire s'il s'agit de clichés, puisque je ne connais aucun de ces deux pays.
Quoi qu'il en soit, même si la BD est parfois un peu naïve, elle fourmille d'anecdotes amusantes.
Les plus : le graphisme et les expressions locales.
Le moins : le bandeau complaisant de la copine/collègue Charline V. sur la couv'.