J'ai photographié ma mère à Angkor, un après-midi de soleil blanc, en juillet 1967. Notre père avait profité de notre retour au Cambodge pour nous accompagner parmi les ruines des temples, il nous avait si souvent parlé de la porte des éléphants, des cinquante-quatre géants de pierre, des racines de ficus étrangleur et de fromager poussées parmi les blocs de grès, les tentacules noués autour des dévatas, les divinités hindoues gardiennes des sanctuaires.