Vendée, fin du 19ème siècle. Ils s'aiment depuis l'enfance mais leur condition sociale est un obstacle à leur union et ils devront se battre s'ils veulent pouvoir s'unir. La famille d'Elise est aisée, elle vit au château des Etablières alors qu'Augustin, lui, ne connait pas son père et que sa mère est décédée alors qu'il n'était qu'un enfant. Mais malgré tout ce qui les sépare les sentiments demeurent entre ces deux enfants devenus institutrice et paysan.
Une magnifique histoire d'amour, des personnages très attachants, une très belle lecture.
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J'ai bien aimé ce joli roman avec ses personnages pittoresques.
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Il était trois heures du matin. Un rossignol se mit à chanter. La vieille Athanaïse dressa la tête sur son oreiller, attendant la seconde sonnerie de la pendule. Elle s'émerveillait de si bien entendre l'oiseau. Sa voix s'envolait, glissait, roulait. Qu'est-ce qui lui prenait à une heure pareille ?
Le ton affable du comte rassura Augustin. Bien sûr, cet homme était le maître, le propriétaire de tout ce pays. Avec le temps, il endossait le costume de son père. Il s'était laissé pousser la moustache. Il avait commencé comme lui ses tournées digestives à travers le pays. On le disait plus hautain, moins disponible qu'au début. Mais en reconnaissant dans ses yeux le regard familier de la comtesse mère, augustin oublia sa gêne et parla.
Il désigna l'humble toit de ferme, sur le côté, dans l'alignement des granges. La porte était ouverte. Un beau soleil oblique exaltait le parfum du buis et de la touffe de pivoine poussée au pied.
Ils avaient tous deux le feu aux joues. Elle le lâcha, esquissa le geste de se précipiter à nouveau contre lui. Il érouvait en même temps le désir de cette lutte. Elle s'assit dans l'herbe. Il s'assit auprès d'elle, cueillit un brun sec qu'il porta à sa bouche. Le chien était parti fureter dans la haie plus loin. Le soleil accablait la campagne. Elle cueillit à son tour une brindille, la mordit, et, fixant Augustin, les paupières plissées, elle éclata de rire.
Ils avaient rejoint le sommet de la colline, là où le chemin débouchait sur la vraie route empierrée des Moutiers-sur-vie. Une troupe d'écoliers arrivait, sur toute la largeur de la route, les grands devant, la musette sur l'épaule, avec des airs avantageux de chef. Ils plaisantaient. Ils riaient aux éclats pour manifester leur supériorité de vieux routiers des rentrées scolaires.
Soixante-dix ans après, Simon revient sur les traces de sa jeunesse, dans ce camp où il a été déporté. Sa femme l'accompagne…
Formidable roman sur l'engagement et la résilience, le nouveau livre d'Yves Viollier est aussi une histoire d'amour à l'automne de la vie.
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