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Citations sur Les pêches de vigne (16)

- Qu'est-ce qui est arrivé ? demanda-t-il, la voix brisée.
- Ton Edmée est tombée dans le jardin, la veille du 11 novembre. Nous étions à cueillir des poires...
Elle avait apporté une serviette, et elle lui essuyait le visage, les cheveux.
- .... Quand les cloches ont sonné pour annoncer que la guerre était finie, elle était au lit, rouge comme un tison. Elle a dit en souriant : "Pourvu que je sois guérie quand Antoine reviendra." Le médecin est venu. Mais on savait déjà qu'elle était prise par cette grippe espagnole qui a couru au secours de la guerre.
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Il écouta le coassement d'une grenouille; Le soleil se couchait derrière la haie du coteau, sa lumière ruisselait sur la barbe grise des éteules.
- tu t'es imaginé que tu étais le maître de ces terres, pauvre sot ! fit-il.
Il se remit en marche, nomma chacun des champs et des chemins par lesquels il passait. Et chacun de ces noms de sa géographie personnelle résonnait comme un adieu.
- Il t'aura fallu devenir vieux pour comprendre qu'ici-bas on ne possède rien !
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Mais je crois que les jeunes ont raison : le pays, pour un paysan, c'est partout où la moisson pousse belle et où l'on peut manger facilement son pain.
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Le bonheur de la vie charentaise s’exprimait à travers cette indolence, cette paresse du langage. En Vendée, les sonorités étaient plus rugueuses, les mots plus pesants. Il se lia vite d’amitié avec des femmes de tous âges. Des mémés le considérèrent comme un petit-fils. Il les appela grand-mère, et les servit bon poids, s’intéressant à leur présent, et surtout à leur passé. Leurs histoires lui procurèrent un vrai plaisir.
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Il n’y a pas de bon ni de mauvais pays, répondit Germain, fort de sa science de voyageur. Il n’y a que des pays comme les hommes les font.
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Chaque dimanche, les amoureux descendaient se promener au bord de l’Yon, où ils s’embrassaient dans les cabanes des laveuses, au lavoir militaire. C’est là, dans la fraîche odeur du savon, qu’ils connurent leur premier éblouissement, dans un bonheur partagé. Antoine emporta cette odeur heureuse des lavoirs à la guerre, même dans l’horreur des tranchées. Quand le souvenir de l’amour était insensé, il lui suffisait de s’approcher d’un trou d’eau qui ressemblait à un lavoir, ses jambes se mettaient à trembler et il éprouvait au milieu des morts les frissonnements de la vie du monde.
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On n’a rien pour nous faire plaisir dans ce damné métier. Voici qu’on veut nous donner un franc de plus et par jour, chaque fois que nous serons en ligne. Ceci nous laisse froids et ne nous remonte guère. C’est la paix qu’il nous faudrait. Ce n’est pas en nous donnant un franc de plus qu’on nous fera voir la fin de nos maux. Pour l’instant, ici, il faut nous estimer bien, malgré une vie de chien. Mais puisqu’il n’y a pas de casse, pouvons-nous demander autre chose ? Que sera ce mois d’avril ? Nous l’ignorons !… Et je ne puis même pas dire ce qui se dit entre nous. Du reste, il s’est dit tant de choses qui ne sont jamais arrivées !
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Il n’y a que les enfants pour croire que personne ne manque aux fêtes... Mais vous devez être comme des enfants. Votre vie recommence aujourd’hui. Vous serez heureux si vous ne regardez pas en arrière.
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Celui qui veut aller à l’église, personne ne l’en empêche. On a un vieux curé qui est bon comme un Évangile. Ma fille prend pension chez lui, au presbytère, quand elle va à l’école.
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Les hommes, vous les entendez, Prudence, ils s’amusent, ils font du bruit. Ils ont besoin de nous pour les entreprendre et les orienter. Vous êtes la seule femme avec quatre hommes, vous avez bien du courage !
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