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Citations sur Bébert. Le chat de Louis-Ferdinand Céline (6)

Avant la guerre, Céline publie deux virulents pamphlets politiques : Bagatelles pour un massacre (1937) et l'Ecole des cadavres (1938). Epousant jusqu'au délire la plupart des thèses antisémites de l'époque, il accuse les juifs (principaux boucs émissaires) de la décadence de la France.
[ ...................................................] .Une chose est sûre : ces livres connaissent un succès public considérable et ils alimentent la propagande fasciste en France.
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Le grand jeu de Céline consiste à déguiser Bébert.
Il lui enroule une écharpe autour du coup. Et quand le chat cligne des yeux, fronce le nez et pointe ses moustaches en avant, on jurerait Lucien Descaves.
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Céline développe dans Nord.
A Baden-Baden, une dame allemande s'approche de Bébert, le caresse et met en garde ses maîtres :
- Oh, vous aurez beaucoup de mal avec votre chat !
Je ne le savais pas, elle me l'apprend, que les animaux domestiques, chats, chiens, "non-de-race" et "non-reproducteurs" sont considérés "inutiles"...
que les Ordonnances du Reich vous obligent à les remettre au plus tôt à la "Société Protectrice".
- Faites attention dans les hôtels ! sous un prétexte ou sous un autre leur délégué passe...pour une "visite vétérinaire" soi-disant...et vous ne revoyez plus votre chat !...les SS s'entraînent avec, leur arrachent les yeux...
Nous voici prévenus...je remercie...nous nous méfierons des hôtels !...Bébert n'est ni reproducteur, ni de "race"...
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Céline a-t-il hésité un moment à emmener Bébert ?
Il reçoit à cette époque un mot de Paul Léautaud.
" Vous allez sans doute être liquidé à la Libération, lui dit en substance le solitaire de Fontenay-aux-Roses, et vous l'aurez bien cherché, je ne verserai pas une larme, mais vous pourrez mourir en paix, sachez que je suis prêt à recueillir Bébert qui seul m'importe."
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Un pèlerinage n'est qu'une visite de l'absence. On se déplace autour du vide laissé par l'individu, l'événement - ou l'animal - disparus. On mesure un cadre désormais inanimé, inutile. Un pèlerinage réclame un effort d'imagination. Et cet effort est rendu plus facile par ce vide qu'il ne s'agit plus, en somme, que de combler, d'inventer. Il n'y a plus de chats à la Samaritaine. Ils font silence. On n'en parle plus. Ni des livres ni des accessoires pour eux. Il n'y a que ces deux malheureux chatons noirs et maladifs retirés au fond de leur cage et qui signalent simplement la vente ancienne des chats dans ce magasin.
Bébert est mort depuis longtemps déjà, sans laisser de traces sinon dans les livres de Céline. Rien ne vient ici rappeler sa présence. Le rayon des animaux de La Samaritaine est vide. Vide de chats et de souvenirs.
Un vrai pèlerinage assurément.
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Un pèlerinage n'est qu'une visite de l'absence.
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