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Citations sur La Marée du soir (7)

C'était ainsi sur la côte. A bord, l'homme commandait, à terre c'était sa femme ou sa mère, sans que personne ne se pose de questions, sauf quelques hommes qui préféraient disparaître plutôt que de se soumettre.
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Ce ne pouvait être l'étrangeté de leur situation, son ridicule même, qui la dérangeait. Ils n'y pensaient plus depuis longtemps, ni l'un ni l'autre. A moins qu'elle se sente trop vieille, elle aussi, pour continuer la guerre? La tempête soufflait entre eux depuis si longtemps qu'elle aspirait peut être à l'accalmie.
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Qu'il y eût des pauvres et des riches, des faibles et des puissants, elle en avait toujours entendu parler. Cela faisait partie de la vie et lui donnait une première raison de vouloir obtenir son brevet et entrer plus tard à l'école normale.
Elle avait aussi intégré une autre constante de ces luttes, le fait que les femmes les aient pour la plupart initiées et menées. C'était ainsi sur la côté. A bord, l'homme commandait, à terre c'était sa femme ou sa mère, sans que personne ne se pose de questions, sauf quelques hommes qui préféraient disparaître plutôt que se soumettre, et des femmes excédées de n'être ni électrices ni éligibles.
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Plusieurs bateaux étaient déjà arrivés sur les lieux de pêche. Dans le canot, la vareuse en coton bleu de Théo Guéguen se confondait avec le bleu de l'océan. Avec le beau temps, il n'avait pas besoin de ses bottes, de vieilles chambres à air fendues, retournées et fixées sur les sabots. En été, les sabots suffisaient.
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Tout en poursuivant l'inspection de ses filets, Théo jetait de temps en temps un coup d'oeil à son mousse.
- Il est temps que tu passes novice et je proposerai qu'on te donne une part entière dès la semaine prochaine. Ça te fera une bonne nouvelle à annoncer à ta mère.
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Il eut un instant d'hésitation tandis qu'elle bafouillait quelques mots incompréhensibles, au bord des larmes.
- A présent, je dois m'en aller. Veux-tu m'embrasser ?
Elle se jeta dans ses bras, choquée, pleurant à perdre haleine. Il la serra contre lui, retenant ses propres larmes.
- Papa, ne veux-tu pas qu'on t'accompagne ? dit-elle en hoquetant, sans même imaginer qu'elle pût le retenir.
- Non, ma chérie, non.
Il lui passa maladroitement une main sur la joue pour essuyer ses larmes.
- Ne pleure pas. Rappelle-moi ton âge ?
- Je viens d'avoir quatorze ans. Je passerai le brevet dans deux ans.
- Promets-moi de réussir.
- Oh oui ! Je te le promets. Mais comment saurons-nous où tu es ?
- Je t'écrirai.
Il la serra encore une fois avant de s'écarter d'elle.
- N'oublie pas que ton père pense à toi.
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