Babouc, un jeune homme sans histoire ni préjugés, est chargé par Ituriel, l'ange de la destruction, d'aller visiter la ville de Persépolis afin d'observer le comportement de ses habitants et de juger si oui ou non ils méritent le châtiment de la destruction.
Mis à part le parallèle évident avec l'épisode de Jonas dans la bible, il s'agit d'une satire du Paris du XVIIIème siècle où les écrivains pédant ne louent que pour être loués à leur tour comme dirait La Rochefoucauld, où les états font la guerre uniquement à cause « d'une querelle entre un eunuque d'une femme du grand roi de Perse et un commis d'un bureau du grand roi des Indes », où « les emplois de la robe s'achètent comme une métairie »...
L'histoire est un peu bâclée et aurait mérité un meilleur traitement de la part de
Voltaire, bien que son ironie légendaire fasse mouche comme à chaque fois, car les diverses situations auxquelles Babouc est confronté ne sont pas assez développées, le tout se lit très vite, trop vite même, ce qui nous laisse un peu sur notre faim.
Un petit conte philosophique passable, bien en dessous de la qualité de «
Candide ou l'optimisme ».