C'est pas ma faute !

« Ouaah ! Une ENORME araignée ! »

Moi aussi, je suis arachnophobe. Mais jamais, au grand jamais, je ne tue aucun de ces fascinants arthropodes. Et notre petite fermière venue traire sa vache aurait mieux fait de suspendre son geste fatal car celui-ci va provoquer une réaction en chaîne dont le résultat sera… de bien nous faire rire. Et réfléchir aussi.

Un tout grand merci aux participants au Challenge Albums jeunesse 2017-2018 pour nous avoir fait découvrir Christian Voltz et son univers original, tout de bric et de broc ou, pour le dire plus joliment, de matériaux recyclés :
- Je me demande avec quoi il a fait le nez de la fermière?
- Une saucisse, me répond mon fils.
- Il me semble qu'il s'agit plutôt d'un bout de bois.
- Non, une saucisse !
- Si tu préfères. Et ses cheveux ?
…

les accidents en effet domino, revu à la manière originale, poétique et drôle de Chistian Voltz. Les yeux des personnages sont faits de rondelles, d'écrous, d'engrenages, les traits du dessin sont réalisé en fil de fer, les fonds avec des papiers artisanaux, kraft... les nez de bout de bois usés, les cheveux en filets d'oignons... C'est un univers particulier et qui fonctionne à merveille.
PS. Je pense que Christian Voltz doit être un bien connu dans les casses et déchèteries de la région de Strasbourg !

J'adore ! C'est une randonnée classique mais avec la Voltz touch : un langage chatié, des illustrations kawaï, de la douceur, de la tendresse, des fleurs, des anges souriants....Quoi ? Je me trompe ??? Nan ??? Han mais je ne suis qu'une vache stupide ! C'est tout le contraire, et c'est ça qui est bon !

Un classique dans la littérature jeunesse que cette ronde où la fermière cherche un coupable à son mal. La vache l'a frappée, mais celle-ci a été embêtée par l'âne qui lui-même a été frappé par le cochon, mordu par le chien, griffé par le chat, picoré par le poussin, piqué par le moustique… qui peut faire ce qu'il lui plaît depuis que la fermière a tué l'araignée qui le pourchassait.

Christian Voltz imagine une farandole des plus amusantes avec l'aspect répétitif de la ronde, et l'humour de la chute qui vaut vraiment le coup.

Les illustrations représentent bien le travail de cet auteur/illustrateur. Il réalise des scènes avec des matériaux de récupération. On voit bien les matières et les textures, on cherche de quoi est fait chaque personnage (les yeux en boulons, les cheveux en filet…). J'aime beaucoup le travail de Christian Voltz et cet album fait partie de mes préférés car c'est un plaisir de le lire à voix haute.
Lien : http://boumabib.fr/2012/07/0..

Un album sous forme de randonnée : il y a du rythme. Chacun reporte la faute sur un autre, il y a de l'humour.
Mais surtout les illustrations apportent un plus à l'histoire.

Rien ne va plus dans l'étable ! Mais pourquoi donc la vache a t-elle donné un coup de tête dans les fesses de la fermière ? Celle-ci très énervée se met à traiter de tous les noms ses animaux (ça c'est rigolo !). Comme quoi, un petit événement peut avoir des effets inattendus…

Les illustrations, comme dans tous les albums de Christian Voltz, sont réalisées à partir de matériaux de récup (fil de fer, bout de bois, bout de tissu) et à chaque fois les personnages sont très expressifs. Allez voir la tête de la vache, de l'âne…et de la fermière !

La fermière écrase une araignée et, dès lors, rien ne va plus à l'étable ! [...] Suite sur le blog!
Lien : http://mademoiselle-litterat..

Super livre sur la responsabilité et le fait de s'assumer et d'assumer ses actes!

Sur le fond, j'apprécie le propos (cette femme qui rejette la faute sur les autres... et finit par se rendre compte que le problème d'origine est de sa faute à elle !). J'apprécie ainsi l'illustration de l'effet papillon (c'est le moustique qui a piqué le poussin qui a picoré la queue du chat qui a griffé le dos du chien...). Voilà pour le fond.
En revanche, je déteste la forme, je suis même assez heurtée par le choix des mots ! Pour un livre destiné à des enfants, je trouve que le vocabulaire est grossier, absolument inapproprié. Qu'on ne vienne pas me parler d'humour en la matière, l'auteur et l'éditeur ont une responsabilité dans le fait de proposer un tel contenu à destination d'un jeune lectorat. Mon fils n'étant pas encore en mesure de lire par lui-même, j'ai volontairement modifié le texte car je ne me voyais pas lui transmettre l'agressivité, la vulgarité et même le mépris véhiculés par le texte. D'accord, cela montre le caractère du personnage principal qui passe sa mauvaise humeur sur les animaux pour finalement se retrouver un peu bête en réalisant qu'elle-même serait la première à blâmer... Mais je pense que l'on pouvait faire passer le message de façon plus élégante, à plus forte raison à destination de jeunes enfants, je le rappelle. Alors d'accord, pas de "gros mots" mais tout de même des mots qui s'en rapprochent : "Allez ma grosse" pour parler à la vache, j'ai moyennement apprécié... "Voilà pour toi, sale bête !" en direction de l'araignée... "Espèce de grosse vache" pour la vache... "âne stupide", "sale cochon", "maudit cabot", "espèce de matou d'malheur", "satané poussin", "espèce de misérable moustique"... le tout servi par des images qui ne sont pas à mon goût mais ça, à la limite, ce n'est pas bien grave... Amis des belles lettres, à mon avis, passez votre chemin.

Comme quoi le mal que vous faites aux autres vous reviendra peut-être... Beau petit enchaînement de personnages drôles comme sait les faire Christian Voltz. A lire et à relire mille fois encore...