AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782919483525
62 pages
L'échappée belle (15/09/2017)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Les poèmes, souvent courts, forment ensemble une méditation autour du temps, de ses replis, de l'absence – de ce que pourrait signifier disparaître ou être sans voix.
Que lire après Personne ne s'éloigneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Personne ne s'éloigne » et pourtant, malgré ce titre réconfortant, imprimé en grenat sur un papier strié qui ne retient pas toujours l'encre, Olivier Vossot dit, au contraire, l'absence, le fugace, la mélancolie, les regrets, les nuages qui passent, et la pluie sur les tombes.
Ces courts poèmes, comme des haïkus, sont poignants.
L'agonie se mêle à « la beauté des yeux » et la « peur d'exister » n'empêche pas le maigre espoir de « trouver la clé. »
Olivier Vossot est surtout hanté par la perte. Celle de son grand-père à qui est dédié le recueil ? « Tu n'es jamais loin », écrit-il, et en même temps, « un jour tout cesse ».
La douleur de cette absence-présence est indissociable de la nature, de la « lumière qui décline » et « des jours qui se ressemblent ».
Bouger-ne pas évoluer, rester-partir, se dissoudre-s'ancrer, éternelle souffrance du vivant.
Merci à Masse critique et aux Éditions l'Échappée belle.
Commenter  J’apprécie          100
Merci Babélio et les éditions L'Echappée Belle pour cet événement Masse Critique.
De tout temps, la poésie a été un modèle de dialogue : utilisés dans la chanson, comme support de contestation ou de déclaration d'amour, les mots sonnent et résonnent en fonction de l'époque. Une façon de voir la poésie aujourd'hui est de lire une chanson aves ses rimes. La poésie souffre parfois d'un regard vieilli, et c'est bien dommage car il n'y a pas que les grand poètes qu'il est intéressant de lire. Souvent, la poésie nous émeut par le sentiment ou la sensation qu'elle nous renvoie. Et il peut y en avoir pour tous les goûts.

Dans "Personne ne s'éloigne", Olivier Vossot traite d'un sujet propre à tous : le temps qui passe. Il y a l'instant présent où "aujourd'hui" est important, car il renvoie à l'instant que l'on vit. Il y a ce passé qui est traité en filigrane via les souvenirs le plus souvent :

"Est-ce assez
qu'on se souvienne,
de la pluie tombée des toits,
des nuages défaits?"

La nature est très présente tout au long du recueil. Cette nature comme témoin de ce temps qui passe, des détails parfois insignifiant, mais qui marque le quotidien : de la feuille qui tombe à l'automne, au soleil dans la cime des arbres. le rapport également entre la nature et les émotions est agréable à lire. Olivier Vossot évoque régulièrement les différents éléments, principalement l'eau, fluide qui s'écoule, ruisselle, pleut. La nature est présentée changeante, vivante. J'ai ressenti la petitesse de l'humain face à la grandeur de la Nature.

Comme pour toute poésie, chaque poème touchera de façon différente le lecteur. Certains m'ont paru fade, car il ne me renvoyait pas à une sensation ou un sentiment. D'autres m'ont touchés et certains passages trouvent une résonnance en moi.

"Nulle part
ne commence
ni ne finit le silence."

La poésie n'est ni vieille ni démodée. Elle est le support de nos sentiments, de nos luttes parfois, et les vers peuvent être retenu souvent avec facilité. Se lancer et se laisser surprendre par le style, la forme.

En bref :
Renouer avec la poésie et relier les poèmes avec le temps qui passe.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
Les poèmes, souvent courts, forment ensemble une méditation autour du temps, de ses replis, de l'absence – de ce que pourrait signifier disparaître ou être sans voix.

Les poèmes d'Olivier Vossot se ressèrent sur le thème d'une valeur cardinale : le temps

La vulnérabilité de l'auteur y affleure, crescendo...
L'automne et ses tonalités, la nature à ce moment là lui intiment subtilement d'aimer un peu l'absence de la présence.

Ses mots familiers, apaisants, presque frêles, ne cherchent pas à réveiller une forme d'attention mais à réaffirmer l'inflexible désir de ne rien oublier, ni personne.

Roxane Nouban, journaliste EBE
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Est-ce assez
qu'on se souvienne,
de la pluie tombée des toits,
des nuages défaits?"
Commenter  J’apprécie          50
Il y a longtemps
que le temps s’est arrêté
à l’enfant qu’on était.
Vivre n’est pas
qu’un vivier de jours.
Quelque chose, déjà,
est accompli,
tragique
et doux secrètement.
On n’avait pas de mots
Commenter  J’apprécie          10
"Nulle part
ne commence
ni ne finit le silence."
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : temps qui passeVoir plus


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}