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3,39

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais beaucoup aimé "le bruit des choses qui tombent" et même si ce roman me semble un ton en dessous, il est intéressant et se lit très vite.
Cette courte histoire nous plonge dans le monde des médias et de la portée des informations véhiculées.
Une réputation est fragile, un simple article ou dessin peut vous porter aux nues comme vous descendre en flèche.
Le héros, Javier Mallarino, dessinateur caricaturiste colombien, est admiré mais aussi détesté. D'un coup de crayon il peut mettre à mal une réputation et détruire une vie.
Suite à la visite d'une jeune femme qu'il avait oublié, il va se remettre en mémoire un épisode sombre de sa vie et s'interroger sur la société et la place qu'il y occupe.
Un bon roman sur le pouvoir des médias.
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Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce roman. Si le style est soigné, le contenu me laisse perplexe. Je ne sais pas si c'est le personnage central qui m'indispose ou la fin que je trouve un peu trop mystérieuse, mais j'ai le sentiment d'être restée sur ma faim. Pourtant, la réflexion ici développée par Vasquez est brulante d'actualité : la caricature comme message politique, les réputations qui se font et se défont, la presse qui relaie les informations sans souci des dégâts (tant pour l'entourage des personnes incriminées que pour leurs victimes), le cynisme teinté de mépris de ceux qui sont autorisés à nous dire ce que l'on doit penser, etc. Tous sujets vraiment passionnants qui obligent chacun à se pencher sur son rapport à la presse, à l'information, à sa tendance au voyeurisme.
Javier Mallarino, caricaturiste colombien, reçoit une distinction pour l'ensemble de son oeuvre. A cette occasion, il est approché par une jeune femme, Samantha, qui se dit journaliste et à qui il donne rendez-vous le lendemain pour une interview. Il s'avère qu'elle est en fait une ancienne camarade de sa fille et que, lors de la cérémonie de la veille, des images lui sont revenues qui ont fait surgir de lointains souvenirs qu'elle veut explorer avec lui.
C'est, encore une fois, très bien écrit, avec des allers-retours dans la vie professionnelle et affective de Javier. On le voit évoluer dans sa perception d'une nouvelle réalité qui n'est finalement qu'une prise de conscience de son propre narcissisme - la dénonciation de faits sociaux ou d'hommes politiques ne servant que sa propre gloire. Javier Mallarino n'est donc pas un homme bien sympathique et peut-être ai-je besoin de développer un peu d'empathie envers les personnages pour adhérer au propos. Et même si sa part d'humanité se dévoile peu à peu à travers un questionnement sur la responsabilité, cela intervient bien tard...
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Caricaturiste de renom, Javier Mallarino est reconnu et encenssé pour son talent dans tout le pays, tant par ceux qu'il a défendu que ceux qu'il a rendu ridicules, puisque les uns et les autres admettent qu'il a amené à les faire connaitre : De nos jours, bonne ou mauvaise, il semble que toute presse soit bonne à prendre...
Fier et fort de son succès, notre héros doux-amer porte sur sa vie, sur sa ville et sur son métier, un regard, vif, acéré et teinté de mélancolie; mais à près de soixante dix ans et après avoir signé des dizaines de milliers de caricatures politiques, ce regard va se voir modifié suite à une rencontre imprévue qui le ramène vingt-huit en arrière et le force à réfléchir au poids des médias et à leur légitimité...

Très belle plume, intelligente et tout en finesse, le roman de Juan Gabriel Vasquez se lit avec l'agréable sensation d'être au coeur de quelque chose de profond et de précieux. Certaines réflexions, descriptions et à propos sont sans aucun doute notables et le thème même du roman est crucial, pourtant, si j'ai pris plaisir et intérêt à la lecture de nombreux passages, je dois avouer que je ne me suis pas sentie très à l'aise dans ce récit et que la lecture ne m'en fut pas vraiment plaisante. J'en garde un souvenir plutôt désagréable à vrai dire, même si je ne saurais pas dire exactement à quoi tient cette sensation; peut-être tout simplement au thème si délicat ou à la feinte nonchalance du personnage principal?...
Je n'en recommande pas moins la lecture, ne serait-ce que pour la belle écriture de l'auteur!
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Depuis quarante ans, Javier Mallorino a acquis un pouvoir grâce à ses caricatures publiées dans la presse colombienne. Détesté, craint, ayant même été menacé, il n’a jamais renoncé à ses caricatures « (qui) peuvent forcer la réalité, pas l’inventer. Elles peuvent déformer, jamais mentir ». Sous son coup de crayon, des hommes voient leurs réputations se ternir. La ville de Bogota a décidé à lui rendre un hommage au cours d’une cérémonie pour l’ensemble de ses dessins. Suite à cette soirée, une jeune femme le replonge dans le passé, vingt-huit ans auparavant exactement. Et Javier Mallorino voit éclater ses certitudes.
En déroulant la vie de son personnage, Juan Gabriel Vasquez pose des questions sur le pouvoir des médias, sur les conséquences de suppositions considérées comme acquises. Ce roman bien mené fait s’interroger le lecteur et si j’ai apprécié ce livre, il m’a quand manqué une forme de densité.
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Le narrateur Javier Mallarino a 66 ans. Il se dirige vers la mairie où il va recevoir un prix pour sa carrière de caricaturiste dans lun quotidien colombien.
J'ai aimé le ton de cet homme qui a, toute sa vie, eu le courage de ses opinions (être caricaturiste en Colombie demande un sacré courage)
Il avait (et a encore ) le pouvoir de détruire (politiquement parlant) toute personne vivant en Colombie.
C'est d'ailleurs le cas d'une affaire qui a eu lieu trente ans avant et qu'il se remémore à l'occasion de cette remise de prix : peut on caricaturer sans preuve ?
En parallèle de cette « affaire », il revient sur toute sa carrière, son mariage, sa fille ...
Un livre court mais qui fait se poser beaucoup de questions (questions laissées d'ailleurs sans réponse à la fin du roman. Cette fin, ouverte, m’a plu...)
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A l'époque de la sortie de la traduction de ce livre, beaucoup de critiques positives étaient sorties dans la presse.
Sans être un livre mauvais, force est tout de même de se demander s'il en valait autant ? Certes, le thème est intéressant: le pouvoir des médias, celui de la calomnie, la détestable habitude des journalistes de nous dire ce qu'ils estiment qu'on doit penser, et l'irréversibilité de tout cela... Cependant, si l'écriture est tout à fait correcte, je ne lui ai rien trouvé de bouleversant non plus et si le thème est intéressant, le personnage principal , caricaturiste, traite son job avec une naïveté étonnante finalement. On le voit s'indigner et crier au déni de la liberté d'expression quand on retire une ligne de légendes de sa caricature, mais vraiment, à aucun moment de sa carrière il ne s'est rendu compte que le corolaire de liberté d'expression de la presse, c'était une éthique aussi solide que de l'acier trempé pour ne pas verser dans la calomnie? Il est censé être un professionnel et un adulte, pas un gamin de treize ans qui n'a pas encore tout à fait intégré les dégâts d'une fausse rumeur à une telle échelle...La fin aussi m'a laissé dubitative: j'avais franchement l'impression qu'on en arrivait seulement à la partie intéressante, que cela aurait mérité deux cent pages supplémentaires pour réellement développer le thème.
Sans être un mauvais roman, Les réputations ne m'a nullement convaincue.
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J'ai été un peu déçu à la lecture de ce livre même s'il soulève des questions intéressantes sur le pouvoir des médias. Les réputations racontent l'histoire de Javier Mallarino, célèbre caricature, qui par son talent parvient à faire et défaire une réputation. Mais ce pouvoir ne demeure pas sans conséquence sur sa vie et celles de ses proches.
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Décevant en comparaison de son précédent (et excellent) roman : "Le bruit des choses qui tombent".
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Avant la lecture : une amie me l'a conseillé. Je ne connais ni le titre ni l'auteur.

Le livre en lui même : un roman tout blanc de chez Seuil, de bonne facture. La typo et les pages sont agréables. le livre de 185 pages est léger. La quatrième décortique le livre, je ne comprendrais jamais...

Pendant la lecture : une grosse heure de lecture fort plaisante. L'écriture est descriptive et imagée, la lecture aisée. le récit aborde son thème et y reste fidèle sans détour. le sujet (la caricature) est d'actualité ce qui rajoute un fort intérêt à ce roman.

Après la lecture : j'ai apprécié l'écriture et l'accessibilité du texte.Il est sobre mais pas dépouillé. Toutefois je n'en garderais pas un souvenir vivace. Je lirais les autres oeuvres de cet auteur avec plaisir.

Les + : la rédaction
les - : le manque d'émotion
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A 65 ans, Javier Mallarino est sur le point d'être récompensé pour l'ensemble de son oeuvre. Caricaturiste célèbre en Colombie, les hommes publics sont tous passés au crible de son crayon aiguisé. Suite à la remise des prix, une jeune femme, Samantha, l'aborde et sollicite une interview. Elle n'est en fait autre qu'une ancienne camarade de sa fille, et cherche à éclaircir avec lui une partie de son passé...

Cette rencontre va pousser Javier Mallarino à explorer un épisode sombre de sa carrière, le rôle qu'il a pu jouer dans la société, son pouvoir sur les réputations et la vie des gens, mais aussi à reconsidérer ses choix plus personnels.

Ce court roman (à peine 190 pages) alterne entre passé et présent et offre une réflexion intéressante sur l'ambiguïté entre le rôle de dénonciation des journalistes et leur désir de gloire. Javier Mallarino va devoir reconsidérer son implication dans la vie de certaines personnes par la caricature, et plus largement sa responsabilité en tant qu'homme dans le monde.

J'ai pris plaisir à découvrir ce livre bien écrit et terriblement actuel dont je n'attendais rien, puisque je l'ai reçu dans mon colis pour le Prix du meilleur roman des lecteurs de Points sans en avoir entendu parler préalablement. La réflexion aurait pu être un peu plus poussée mais reste une jolie découverte !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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