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Quelques titres de la Rentrée Littéraire de septembre 2014
Liste créée par fannybabelio le 03/07/2014
60 livres. Thèmes et genres : littérature

Découvrez quelques titres de la Rentrée Littéraire de septembre 2014 !



1. Oona & Salinger
Frédéric Beigbeder
3.75★ (1406)

L'auteur imagine, pour expliquer les causes de la disparition de J. D. Salinger en 1953, une histoire d'amour impossible avec Oona, la fille du dramaturge américain Eugene O'Neill.
2. Charlotte
David Foenkinos
4.13★ (13476)

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
3. Fleur et Sang
François Vallejo
3.34★ (124)

Histoire entrelacée de deux jeunes médecins amoureux, qu'un lien mystérieux unit à travers les siècles car Urbain Delatour office au XVIIe siècle tandis qu'Etienne Delatour est un cardiologue réputé du XXIe siècle. Mais tous deux sont aux prises d'un amour passionné et entêtant.
4. Le jour où la guerre s'arrêta
Pierre Bordage
3.69★ (135)

Un enfant étonnamment mûr et plein d'empathie pour l'humanité, mais ignorant de notre monde, comme un nouveau petit Prince perdu dans notre présent, visite la Terre et partout, d'un endroit à l'autre, s'étonne et souffre de ne voir que conflits, cruautés, tueries, viols, lapidations, malheurs. Et partout pour les bourreaux comme les victimes, la violence détruit l'humanité. L'enfant propose alors aux hommes de faire taire les armes, et leur accorde une trêve...
5. L'homme sans maladie
Arnon Grunberg
2.70★ (66)

« Nous savons que tu es un espion, dit l’homme. Nous le savons, Samarendra Ambani. Toute discussion est vaine. Tu comprends ? En vérité, nous savons tout. Bien avant que tu ne connaisses notre existence, nous étions au courant de la tienne. »
6. Hôtel Europe - Nouvelles vues sur l'Europe
Bernard-Henri Lévy
3.08★ (19)

Deux textes en vérité. D’abord Hôtel Europe, monologue en cinq actes, dont l'action se déroule le 27 juin 2014, à Sarajevo, en pleine cérémonie de commémoration du déclenchement de la guerre de 1914. Un homme, sans doute un écrivain, est enfermé entre les quatre murs d'une chambre d'hôtel qu'il a connue vingt ans plus tôt et où il est censé préparer le discours qui lui a été commandé pour la circonstance et qui doit porter sur l'Europe, ses valeurs constitutives, son futur et l’état présent de son esprit. Il est seul. Le monde extérieur ne lui parvient qu’à travers l’indistincte clameur qui monte de la rue en fête. Et il a, posé devant lui, un ordinateur où il navigue en quête de vieilles photos, de documents vagues, d’inspiration. Ensuite, Nouvelles vues sur l’Europe, un essai philosophico-politique développant ou élucidant les points les plus énigmatiques du texte théâtral. Il y est question de Husserl, de Heidegger, de la montée des populismes et des souverainismes, du malaise (ou de l’impasse…) dans la civilisation d’aujourd'hui ainsi que des progrès, partout, du nihilisme – et puis, aussi, de la façon dont peut et doit se nouer, ici et maintenant, le triple fil, constitutif du génie européen, de l’esprit d’Athènes, de celui de Rome et du génie de Jérusalem. Un diagnostic. Des solutions. Et des raisons de croire et d’espérer.
7. Un monde flamboyant
Siri Hustvedt
3.72★ (440)

Après sa disparition, une artiste plasticienne, Harriet Burden (dite "Harry"), méconnue de son vivant, fait l'objet d'une enquête menée par un professeur d'esthétique auprès de tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont côtoyée de son vivant. Cet envoûtant thriller intellectuel qui a pour théâtre les milieux de l'art redistribue avec brio les thèmes chers à Siri Hustvedt dans son oeuvre de fiction comme dans ses essais, et constitue une inoubliable plongée dans les arcanes de la création comme de l?âme humaine, explorées ici par une romancière sans conteste au sommet de son art.
8. Tristesse de la terre
Éric Vuillard
3.69★ (978)

On pense que le reality show est l?ultime avatar du spectacle de masse. Qu?on se détrompe. Il en est l?origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d?une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire.
9. Plus rien que les vagues et le vent
Christine Montalbetti
3.11★ (40)

Un Français se retrouve à Cannon beach, ville américaine au bord de l'océan Pacifique qu'il voit de la fenêtre de son motel. Chaque soir, au bar de Moses, il écoute les histoires de Colter, Shannon et Harry Dean, marquées par la fuite, l'abandon, la crise économique, la nature, etc. Il croise aussi Perry, adepte d'expéditions scientifiques, et McCain, un personnage menaçant.
10. Et rien d'autre
James Salter
3.07★ (863)

La seconde guerre mondiale vit ses derniers instants. Sur un porte-avions au large du Japon, le jeune officier Philip Bowman rentre à New York. Embauché dans une maison d'édition, il devient directeur littéraire et fréquente l'intelligentsia new yorkaise. Entre splendeurs du monde des lettres, relations amoureuses et passions charnelles, Et rien d'autre nous plonge dans quarante années de la vie d'un homme, et déploie magistralement le spectre de toute une génération, dans sa gloire et ses échecs.
11. Morteparole
Jean Védrines
3.50★ (19)

Paul croyait aux mots qui disent la beauté du monde, ceux de l’école et des poètes, déclamés sur l’estrade par des maîtresses lumineuses, descendantes des antiques vestales. Giovan, fils d’immigrés italiens abonné aux mauvaises notes, ne croyait pour sa part qu’aux mots de la révolution. Pourtant Paul et Giovan étaient amis. Parce que dans l’enfance les espoirs en un monde meilleur et les visions des poètes peuvent sembler une seule et même chose, pourvu que les mots vibrent, vivent. Mais qu’en est-il quelques décennies plus tard ?
12. L'été des noyés
John Burnside
3.60★ (247)

Dans une région très septentrionale de la Norvège, quasiment déserte, un endroit magnifique et spectral, où l’hiver est sombre et enneigé et l’été miraculeusement doux et radieux. Comme généralement chez J. Burnside, le monde est à la fois beau et sinistre. Liv vit avec sa mère, un peintre qui s’est retiré là en pleine gloire pour mieux travailler. Son seul ami est un vieil homme qui lui raconte des histoires de trolls, de sirènes et surtout de la huldra, une créature surnaturelle qui apparaît sous les traits d’une femme à l’irrésistible beauté pour séduire les jeunes gens et les conduire à affronter les dangers et la mort.
13. Peine perdue
Olivier Adam
3.60★ (1426)

Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur : la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions.
14. Pétronille
Amélie Nothomb
3.43★ (2836)

« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. »
15. On ne voyait que le bonheur
Grégoire Delacourt
3.66★ (2673)

« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde.Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
16. Viva
Patrick Deville
3.42★ (401)

En brefs chapitres qui fourmillent d?anecdotes, de faits historiques et de rencontres ou de coïncidences, Patrick Deville peint la fresque de l?extraordinaire bouillonnement révolutionnaire dont le Mexique et quelques-unes de ses villes (la capitale, mais aussi Tampico ou Cuernavaca) seront le chaudron dans les années 1920 et surtout 1930.
17. L'Amour et les Forêts
Eric Reinhardt
3.70★ (3659)

À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte. Récit poignant d'une émancipation féminine, L'amour et les forêts est un texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre l'avilissement.
18. L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage
Haruki Murakami
3.90★ (2972)

Au Japon, à Nagoya et à Tokyo, de nos jours et seize ans plus tôt. Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort. A Nagoya, Tsukuru Tazaki avait quatre amis. Le premier s'appelait Akamatsu, on le surnommait Mr Red ; le deuxième était Ômi, Mr Blue ; la troisième, Shirane, était Miss White et la dernière, Kurono, Miss Black. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur. Tsukuru est parti à Tokyo ; les autres sont restés. Et un jour, ils l'ont appelé et lui ont dit qu'ils ne voulaient plus jamais le voir ni lui parler. Sans explications. Lui-même n'en a pas cherché. Pendant un temps, Tsukuru Tazaki a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n'aurait pas encore compris qu'il est mort.
19. Le monstre : tapuscrit originel inédit
Serge Doubrovsky
2.00★ (13)

Ce "roman" est , par son contenu, son volume et sa forme, un ouvrage si extravagant, si unique en on genre, qu'il convient d'en rappeler brièvement la généalogie. Au début des années 1970, Serge Doubrovsky commença la rédaction d'un ouvrage monumental qui, selon son auteur, devait jeter les bases théoriques de ce qui sera plus tard défini comme « autofiction ». Une fois achevé, ce manuscrit comptait près de 3000 pages et aucun éditeur ne consentit à le publier en l’état. Une partie, réaménagée, réduite à 450 pages, de ce livre parut néanmoins en 1977, sous le titre de Fils, après quoi son auteur dispersa aux quatre coins du monde le manuscrit non publié. Isabelle Grell, chercheuse et spécialiste de l'œuvre de Serge Doubrovsky, entreprit de rassembler pieusement ces pages, de recomposer le tapuscrit originel qui, augmenté d'une double préface, est publié ici. L'aspect torrentueux de ce "texte retrouvé" rendait délicate une publication classique: Grasset a donc choisi de reproduire ce manuscrit, tel quel, et ce parti-pris éditorial a semblé d’autant plus légitime qu’il est en affinité avec le projet littéraire de Serge Doubrovsky. Voici donc, à l’état brut, un texte craché, originel, véhément – rigoureusement fidèle aux stratégies de l’autofiction.
20. Le jour où tu m'as quittée
Vanessa Schneider
3.44★ (75)

"Où es-tu mon amour, que fais-tu ? Ton absence me donne des vertiges, je n'arrive plus à marcher droit. Tout se brouille, tout s'enroule. J'aperçois la brume de tes cheveux mousseux, la courbe de ton nez, ta veste élimée dansant sur les trottoirs. Je donnerais tout pour que tu reviennes." Mais il ne revient pas et ne reviendra pas. Jeanne, divorcée, mère de deux petits enfants, est brutalement quittée par un beau jour d'été, et c'est comme le ravissement de tous ses espoirs, le début d'une longue descente, et surtout le retour de tous ses démons : une mère trop présente, un père absent, une identité fragile qui casse comme du verre. Ressusciter, se reconstruire, aimer à nouveau ?
21. Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive
Christophe Donner
3.21★ (191)

Qui se souvient de cette folle ambition : le cinéma va changer le monde ?Démiurges au centre de l?intrigue, un trio de meilleurs amis qui vont devenir les beaux-frères ennemis : Jean-Pierre Rassam, Claude Berri, Maurice Pialat. La s?ur du premier, Anne-Marie, épouse le deuxième, dont la s?ur, Arlette, vit avec le troisième. Ils ne vieilliront pas ensemble.Autour d?eux, Christophe Donner fait tourner la ronde non autorisée des seventies : Raoul Lévy, Brigitte Bardot, Jean Yanne, Macha Méril, Jean-Louis Trintignant, Éric Rohmer, Sami Frey...
22. Le royaume
Emmanuel Carrère
3.69★ (3828)

A un moment de ma vie, j'ai été chrétien. Cela a duré trois ans, c'est passé. Affaire classée alors? Il faut qu'elle ne le soit pas tout à fait pour que, vingt ans plus tard, j'aie éprouvé le besoin d'y revenir. Ces chemins du Nouveau Testament que j'ai autrefois parcourus en croyant, je les parcours aujourd'hui - en romancier? en historien? Disons en enquêteur.
23. Autour du Monde
Laurent Mauvignier
3.52★ (633)

Rencontrer une fille tatouée au Japon ; sauver la vie d’un homme sur un paquebot en mer du Nord ; nager avec les dauphins aux Bahamas ; faire l’amour à Moscou ; travailler à Dubaï ; chasser les lions en Tanzanie ; s’offrir une escapade amoureuse à Rome ; croiser des pirates dans le Golfe d’Aden ; tenter sa chance au casino en Slovénie ; se perdre dans la jungle de Thaïlande ; faire du stop jusqu’en Floride. Le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique quotidien donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde. Mais si tout se fond dans la vitesse de cette globalisation où nous sommes enchaînés les uns aux autres, si chacun peut partir très loin, il reste d’abord rivé à lui-même et à ses propres histoires, dans l’anonymat.
24. Fannie et Freddie
Marcus Malte
3.44★ (158)

New York. L’énorme escroquerie des subprimes a conduit à la ruine des millions de ménages modestes endettés à mort, comme les parents de Fannie, vieux couple d’ouvriers rêvant d’accéder à la propriété. Fannie, surnommée Minerve par ses collègues de bureau parce que son buste tout entier pivote quand on l’interpelle. Fannie, dont personne ne se doute que sa raideur masque une effrayante coquetterie pour dissimuler un œil de verre. Cachant l’âme d’un cyclope solitaire, cette Minerve borgne n’en est pas moins femme. Au volant de sa vieille Toyota, elle traverse l’Hudson et se dirige vers la pointe fortunée de Manhattan, l’esprit vide, des sortes de rêves plein le cœur…
25. L'île du Point Némo
Jean-Marie Blas de Roblès
3.56★ (1083)

Roman d’aventures total, tourbillonnaire, conquérant, véritable machinerie de l’imaginaire où s’entrecroisent et se percutent tous les codes romanesques, la littérature populaire, entre passé historique et projection dans le futur, nos hantises programmées et nos rêves d’échappées irrépressibles.
26. Une éducation catholique
Catherine Cusset
2.68★ (347)

"'Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe.' Papa, furieux, se retourne contre maman et l'accuse de saper les fondements de ma foi. Elle rétorque qu'elle n'a rien dit de mal, que de toute façon chacun est libre de penser comme il veut, et que je suis bien capable de juger par moi-même ce qui, de la lecture d'un roman ou de la messe, est le plus amusant. 'Elle n'a qu'à rester à la maison! hurle papa. Puisque c'est comme ça, j'irai seul!' Vite je ferme mon livre, je me lève, je mets mon manteau, je suis papa."Marie, la narratrice de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, raconte ici les rapports qu'elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse, entre un père croyant et une mère athée. Elle évoque la naissance du désir à travers des passions successives, et la découverte de l'amour, vécu d'abord comme une crucifixion, puis comme une rédemption.
27. La loi sauvage
Nathalie Kuperman
3.07★ (67)

"Votre fille, c'est une catastrophe." C'est ce que dit la maîtresse à une mère un matin devant l'école. La phrase fait son chemin dans l'esprit fragile de Sophie et la renvoie à une douleur ancienne, également d'origine scolaire. Ressurgissant au contact du mot "catastrophe", cet événement traumatique entraîne toutes sortes de perturbations dans sa vie, y compris dans son travail. Chargée de rédiger des notices pour appareils ménagers, elle laisse affleurer ses angoisses dans les modes d'emploi qui deviennent de plus en plus loufoques... La loi sauvage est une descente en spirale dans l'univers mental d'une mère aux prises avec la vie scolaire de sa fille, mais aussi avec sa vie quotidienne, sentimentale et professionnelle. L'amour maternel est ici décrit, avec l'originalité et l'humour propres à l'auteur, à la fois comme un recours salutaire et une passion toxique.
28. La peau de l'ours
Joy Sorman
3.37★ (308)

Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête, il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d'un zoo.
29. Chant furieux
Philippe Bordas
2.62★ (16)

Photographe, Mémos est contacté par un éditeur pour suivre Zinedine Zidane jour et nuit, pendant trois mois, afin de réaliser un livre sur le champion en pleine gloire. Une connivence immédiate s'établit entre les deux hommes. Issus des quartiers difficiles, ils parlent la même langue. Par-delà le tourbillon de la vie de Zidane, prince des stades et idole médiatique, le roman raconte surtout la quête de Mémos, venu du parler rudimentaire et rageur des cités, parti à la conquête de la haute langue de Chrétien de Troyes, Rabelais, Saint-Simon et Céline. Tissé à l'intention d'un ami aveugle admirateur de Zinedine, qui n'a jamais vu son visage ni ses dribbles virtuoses, le récit de Mémos prend une dimension épique et flamboyante, pour devenir une chanson de geste moderne. Faisant revivre la bande de gamins dépenaillés débarquant jadis à la gare du Nord comme des barbares, il ne se contente pas de rendre hommage à ces êtres que personne ne défend, il leur offre une existence de pleine lumière et invente pour eux un français riche et vivant, réconciliant la langue d'en bas et celle d'en haut, autour de la figure mythologique et solaire de Zinedine Zidane. Philippe Bordas signe ici une ?uvre littéraire d'une puissance exceptionnelle.
30. L'ordinateur du paradis
Benoît Duteurtre
3.24★ (241)

Arrivé aux portes du paradis, un nouvel élu, fraîchement décédé, découvre les normes d'hygiène et de sécurité désormais fixées pour la vie éternelle. Au même moment, sur terre, un projet de pénalisation des images pornographiques perturbe la tranquillité de Simon Laroche, haut fonctionnaire bon teint qui redoute de se voir démasqué pour ses escapades sur Internet. Pourtant, c'est une simple phrase, filmée à son insu, qui va le précipiter dans un engrenage cauchemardesque.
31. L'Oubli
Frederika Amalia Finkelstein
2.40★ (205)

«Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une douleur – elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l'exergue de Si c'est un homme de Primo Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout.»
32. Dernier Royaume, tome 9 : Mourir de penser
Pascal Quignard
3.61★ (100)

Le neuvième tome de Dernier Royaume est consacré à la pensée. Ainsi Pascal Quignard arrive au cœur de sa quête. Livre après livre, Dernier Royaume cherche à éprouver une autre façon de penser. Un mode de penser qui n’a rien à voir avec la philosophie. Une façon de s’attacher à la lettre, à la fragmentation de la langue écrite, et d’avancer en décomposant les images des rêves, en désordonnant les formes verbales, en exhumant les textes sources. Ce livre explore trois choses. Comment la pensée et la mort se touchent. Comment la pensée est proche de la mélancolie. Comment la pensée s’abrite auprès du traumatisme. Celui qui pense « compense » un très vieil abandon. Ce qui fait le fond de la pensée c’est la mère manquante. De même que le rêve est un sens dont les images désordonnées, condensées, paradoxales, intuitionnent quelque chose qui a précédé le sommeil et qui fait retour en elles, de même la pensée est un sens qui use de mots écrits, retranscrits, retraduits, épluchés, étymologisés, néologisés, lesquels projettent des liens entre des silhouettes éparses, où on s’est jadis perdu.
33. Un voleur de Bagdad
Sherko Fatah
3.92★ (29)

Bagdad, 1930. Le jeune Anouar rêve de belles maisons, de voyages et peut-être un peu de la s?ur de son ami juif. Il rêve de devenir quelqu'un, mais il n'est qu'un petit voleur dont le talent se résume à sa grande habileté à escalader les façades des maisons pour les dévaliser et voir la ville depuis leurs terrasses. Pris dans le tourbillon du déclenchement de la guerre il tombe dans les réseaux de l'organisation des Chemises noires irakiennes. Ce qui lui vaudra de devenir factotum du grand mufti de Jérusalem réfugié à Bagdad et allié aux nazis pour combattre les Anglais en Palestine. Il fait partie de sa suite à Berlin en 1941. Là il sera enrôlé dans une légion musulmane des Waffen-ss chargée de la répression des résistants en Biélorussie et à Varsovie.
34. Des voix parmi les ombres
Karel Schoeman
3.14★ (24)

Des voix parmi les ombres est le deuxième volet d'une trilogie magistralement inaugurée par Cette vie (Phébus, 2009 ; Prix du Meilleur Livre étranger) explorant le passé de l'Afrique du Sud. Le roman relate l'invasion en 1901 par un commando boer d'une petite ville de la colonie du Cap, alors sous domination anglaise. Trois voix s'élèvent, fantomatiques, obsessionnelles, bouleversantes pour raconter un événement qui dressera les communautés les unes contre les autres et fera retentir dans une bourgade apparemment paisible le tumulte d'une guerre. Celle d'Alice, fille d'un magistrat anglais, voix d'un jeune clerc boiteux, Kallie, et celle de Mademoiselle Godby, s ur d'un médecin britannique. Tous sont témoins impuissants des haines raciales. Leurs récits s'entremêlent aux regards que portent aujourd'hui sur Fouriesfontein un explorateur et un photographe professionnels, partis mener l'enquête sur le héros Adam Balie, métis battu à mort. Voici deux hommes confrontés à une ville spectrale d'où ils ne reviendront pas. Sous la plume de Karel Schoeman, auteur majeur de la littérature contemporaine, c'est le destin de l'Afrique du Sud qui nous est restitué dans sa violence, sa complexité et sa beauté pour atteindre l'universalité.
35. L'homme provisoire
Sebastian Barry
3.64★ (72)

L'Irlandais Jack McNulty est un «homme provisoire», tout comme l'ont été ses missions avec l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. En 1957, installé à Accra, en proie à l'angoisse et au ressassement, il décide de rédiger l'histoire de sa vie. Homme ordinaire, aussi héroïque qu'insignifiant, Jack a été le témoin de choses extraordinaires. Il a travaillé et erré à travers le monde, tour à tour soldat, ingénieur, observateur de l'ONU. Son mariage avec Mai, la plus jolie fille de Sligo, est à la fois étrange et tumultueux, mais comme tout le reste, il finira par lui glisser entre les doigts...
36. Les groseilles de novembre
Andrus Kivirähk
3.88★ (616)

Lire Andrus Kivirähk, c’est à chaque fois se donner la certitude que l’on va entrer de la façon la plus naturelle dans un monde proprement extraordinaire. L’Homme qui savait la langue des serpents (Le Tripode, 2013, Prix de l'Imaginaire 2014 du roman étranger) nous avait habitués à l’idée d’une époque où il était encore possible d’épouser des ours, d’avoir pour meilleur ami une vipère royale ou encore de voler dans les airs à l’aide d’ossements humains. Les Groseilles de novembre démontre un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village au Moyen-Âge où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, partout, chaque jour, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles de la vie. À la fois hilarant et cruel, farce moyenâgeuse et chronique fantastique, Les Groseilles de novembre est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk.
37. Marina Bellezza
Silvia Avallone
3.94★ (696)

Une vallée du Piémont, dans les contreforts des Alpes, autrefois prospère. L’industrie lainière qui la faisait vivre s’est délocalisée au début desannées 2000 et dans ces petites villes à présent désolées, les jeunes se résignent à voir la crise s’éterniser. Mais Andrea et Marina, eux, ont des projets d’avenir. Lui rêve de plaquer sa famille bourgeoise et ses diplômes universitaires pour élever des vaches dans la ferme d’alpage de son grand-père. Elle écume les kermesses et les télécrochets dans l’espoir de devenir une star. Avec son allure et sa voix de déesse, une volonté de fer et la morgue de ses vingt ans, Marina est convaincue que sa place est au centre des regards faute d’avoir su retenir celui de son père… Andrea et Marina. Attraction et répulsion. Tout semble les éloigner et pourtant une passion dévorante les unit depuis l’adolescence, une fièvre qu’ils se promettent à chaque fois d’éteindre… Mais est-il raisonnable d’être sage quand « (leur) génération (est) exclue de tout, née au mauvais moment au mauvais endroit. Alors autant se retirer sur la frontière. Rebrousser chemin, désobéir.
38. Tous les jours sont des nuits
Peter Stamm
3.03★ (32)

Présentatrice de télévision reconnue et appréciée, Gillian mène une existence harmonieuse jusqu'à cette soirée où elle se dispute avec Matthias, son compagnon depuis des années. Sur la route du retour, ils ont un grave accident de voiture qui va bouleverser sa vie. Un temps retirée du monde, Gillian revisite son passé, la relation qu'elle a entretenue avec Hubert - artiste peintre auprès de qui elle a insisté pour servir de modèle - et s'efforce de se reconstruire. Par petites touches distanciées et précises, Peter Stamm compose une histoire à la fois ordinaire et hors du commun qui nous laisse une impression d'inquiétante étrangeté...
39. Les Réputations
Juan Gabriel Vásquez
3.39★ (207)

élèbre caricaturiste politique colombien, pouvant faire tomber un magistrat, renverser un député ou abroger une loi avec pour seules armes du papier et de l'encre de Chine, Javier Mallarino est une légende vivante. Certains hommes politiques le craignent, d'autres l'encensent. Il a soixante-cinq ans et le pays vient de lui rendre un vibrant hommage, quand la visite d'une jeune femme le ramène vingt-huit années en arrière, à une soirée lointaine, à un "trou noir". Qu'avait fait ce soir-là le député Adolfo Cuéllar et qu'avait vu exactement Javier Mallarino? Deux questions qui conduisent le dessinateur à faire un douloureux examen de conscience et à reconsidérer sa place dans la société.Juan Gabriel Vásquez poursuit dans ce magistral roman son exploration du passé, des failles de la mémoire et du croisement de l'intime et de l'Histoire. Mais il livre surtout une intense réflexion sur les conséquences parfois dévastatrices de l'effacement des frontières entre vie privée et vie publique dans un monde où l'opinion et les médias détiennent un pouvoir grandissant.
40. Le monde n'a pas de fin
Bilal Tanweer
3.25★ (31)

Le monde n’a pas de fin est une ode à Karachi, l’hommage d’un « écrivain dans la ville » qui ne veut pas qu’elle soit réduite à sa violence. Il en rassemble les fragments pour voir au-delà des apparences et faire surgir le monde fascinant d’avant l’islamisation forcenée, d’avant les bombes. Dans le bus qui mène du centre ville à la mer, se croisent ainsi trois générations de personnages qui racontent leur histoire : le père magicien, l’écolier repenti, le Camarade poète Sukhanza, le caïd amoureux, le diseur de mauvaise aventure… « Quand on raconte une histoire à quelqu’un, nous sommes dans le même monde », écrit Bilal Tanweer et, avec lui, on aime cette ville bruyante et vivante en toutes circonstances.
41. La route sombre
Jian Ma
3.88★ (295)

Jeune paysanne née au coeur de la Chine rurale, Meili est mariée à Kongzi, l’instituteur du village, lointain descendant de Confucius. Ensemble, ils ont une fille, mais Kongzi, qui veut à tout prix un fils pour poursuivre la lignée de sa célèbre famille, met à nouveau Meili enceinte, sans attendre la permission légale. Lorsque les agents de contrôle des naissances envahissent le village pour arrêter ceux qui ont transgressé les règles, père, mère et fille fuient vers le fleuve Yangtze. Ils commencent alors une longue cavale vers le Sud, à travers les paysages dévastés de la Chine, trouvant de menus travaux au passage, parfois réduits à mendier et obligés de se cacher des forces de l’ordre. Alors que le corps de Meili continue d’être pris d’assaut par son mari et que l’État cherche à le contrôler, elle se bat pour reprendre en main sa vie et celle de l’enfant à naître. Avec La route sombre, Ma Jian, célèbre dissident chinois, signe un roman bouleversant où la violence du contrôle social vous saisit de plein fouet.
42. Les Résidents
Maurice G. Dantec
3.09★ (169)

Le premier « livre » suit Sharon, jeune américaine victime d’un viol collectif et qui laisse derrière elle de nombreux cadavres au bord de la route, mais aussi Novak un immigré serbe coupable d’une tuerie de masse dans son lycée canadien. Le « livre deux » est consacré à Vénus, séquestrée par son père pendant 15 ans, tandis que le troisième « livre » est consacré à la rencontre de cette trinité dans le cadre d’un projet des services secrets américains. Intimiste et puissant, techno-thriller redoutablement efficace, “Les Résidents” balaye avec un style précis et chirurgical les travers de notre société contemporaine : tuerie de masse, société en réseau, pornographie par internet, intelligence artificielle, théories de la conspiration.
43. Le triangle d'Hiver
Julia Deck
3.12★ (161)

Mademoiselle ne veut plus travailler. Mademoiselle est criblée de dettes. La vie serait tellement plus simple sous une nouvelle identité. Qu'à cela ne tienne, elle emprunte celle de la romancière Bérénice Beaurivage, change de ville et rencontre l'Inspecteur, dont elle tombe aussitôt amoureuse. C'est sans compter la journaliste Blandine Lenoir, éprise du même homme et résolue à la confondre. Bientôt le soupçon gagne sur tous les côtés du triangle que forment ces trois-là, parfaitement équilatéral.
44. Avis à mon exécuteur
Romain Slocombe
3.83★ (97)

Parce que la réalité dépasse toujours la fiction, il a fallu attendre Avis à mon exécuteur pour qu'un roman révèle enfin les plus extraordinaires secrets des renseignements soviétiques. Lundi 10 février 1941, Washington, hôtel Bellevue. Un homme arrivé la veille est retrouvé mort d'une balle dans la tête, une arme près de lui. La police conclut au suicide. Nul ne sait encore que l'inconnu a été l'un des plus importants agents secrets des services de renseignements soviétiques, le témoin des pires conflits politiques du XXe siècle. Un suicide, vraiment ?... En 1936, Victor rêve encore de la révolution mondiale quand il découvre l'emprise stalinienne sur la révolution en Catalogne – prisons secrètes dignes de l'Inquisition, assassinats de militants soupçonnés de trotskysme, trafics d'oeuvres d'art. Malgré lui, il participe à l'élimination d'un transfuge soviétique, mais il est trop tard pour quitter les rangs ; l'époque est à la suspicion et aux purges. Tandis qu'à Moscou, les fonctionnaires du NKVD se défenestrent pour échapper à l'arrestation et aux tortures, Victor doit gagner Paris et honorer une mission : la traque de son meilleur ami et l'assassinat de la femme de celui-ci. En dépit des menaces qui pèsent sur sa propre famille, il refuse de commettre ce dernier crime. Désormais condamné à une exécution officieuse, le chasseur Krebnitsky devient gibier, ne pouvant plus compter que sur sa ruse et son talent de caméléon. Il reste un moment à Paris auprès du fils de Trotsky, sous la protection du gouvernement de Léon Blum, dans l'ombre des nombreux intellectuels français qui chantent les prodiges du socialisme russe. Puis il fuit aux États-Unis, une arme explosive en poche : le document secret prouvant la trahison et le « grand mensonge » de Staline. S'en servir signifie la mort. Pourtant, c'est la seule chance qu'il lui reste de sauver son épouse et son fils... Vaste fresque au parfum de roman d'espionnage à travers l'Europe de l'Ouest et l'Amérique de la fin des années 1930, inspiré d'événements réels, comme l'affaire Ignace Reiss, Avis à mon exécuteur dénonce les ravages de l'infiltration, la lâcheté des gouvernements occidentaux de l'époque et l'embrigadement des plus grands esprits du XXe siècle : Louis Aragon, Elsa Triolet, Henri Barbusse, Romain Rolland, les Américains Dashiell Hammett et Lillian Hellman et l'Allemand Bertolt Brecht...
45. Pas pleurer
Lydie Salvayre
3.67★ (3330)

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais pauvres ». Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.
46. L'autoroute
Luc Lang
3.14★ (85)

« C’est à l’instant précis où je me demandais s’il fallait encore attendre le dernier train d’Armentières ou chercher une chambre d’hôtel dans cette petite ville baignée d’une neige précoce, déjà grise et liquide, qu’elle m’aborda avec son compagnon. » Elle c’est Thérèse, lui c’est Lucien, un couple que la vie n’aurait pu réunir sans le décès d’une tante et l’héritage de sa propriété à la sortie d’Orchies, tout près de l’autoroute, au bord des champs. Fred, le narrateur, est un saisonnier, il passe ses nuits d’automne dans les plaines du Nord, au volant d’une arracheuse à déterrer des hectares de betteraves, et dans sa tête résonnent des mélodies de jazz qui lui donnent la certitude qu’un jour il sera un grand saxophoniste. Et le voici capturé par ce couple, englué dans leur vie en douce et ses secrets nocturnes, prisonnier de leur palais en ruine d’où il faudrait s’enfuir s’il n’était pas déjà sous l’hypnose de leur tentaculaire humanité...
47. Le Règne du vivant
Alice Ferney
3.75★ (544)

Magnus Wallace, militant écologiste, parcourt les mers à bord de l'Arrowhead pour arraisonner les navires baleiniers qui braconnent en zones protégées. Un combat pour les droits de l'animal, une insurrection singulière qui force l'admiration, racontés dans un roman qui célèbre la beauté du vivant et la nécessité d'une prise de conscience.
48. Les barrages de sable : Traité de castellologie littorale
Jean-Yves Jouannais
4.25★ (15)

Une enquête sous la forme d'un roman sur les châteaux de sable et leur signification cachée : symboles guerriers ou religieux, traces d'anciens rites cultuels, etc.
49. L'Écrivain National
Serge Joncour
3.51★ (915)

Le jour où il arrive en résidence d’écriture dans une petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu’un certain Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes « néoruraux », Aurélik et Dora, de l’avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui fascine le plus l’écrivain, c’est une photo : celle de Dora dans le journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des habitants de la ville, cet « écrivain national », comme l’appelle malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d’un auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans l’espoir de se rapprocher de la magnétique Dora. Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une histoire à haute tension : les quelques semaines de tranquillité que promettait ce séjour d’écriture se muent, lentement mais sûrement, en une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines.
50. Joseph
Marie-Hélène Lafon
3.78★ (856)

Joseph est ouvrier agricole, dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est alors mis à boire, comme on tombe dans un trou. Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres. Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon.
51. La Mer à courir
Jean-Luc Marty
2.33★ (6)

Paul, le Tahitien, débarque en métropole pour continuer ses études de géographie. L'ami qui a promis de l'héberger n'est pas à l'aéroport mais a envoyé un proche qui le conduit dans une cité de banlieue. Paul s'était imaginé habiter Paris. À Tahiti, sa mère lui a confié une enveloppe contenant un mystérieux livre de bord, comme on en trouve sur les bateaux. Paul doit le remettre à une jeune fille qu'il ne connaît pas. Elle s'appelle Virginie. Âgée de vingt-cinq ans, elle vient d'être engagée à la Hub Media Corporation en tant que journaliste stagiaire. Chaque matin, elle rejoint un gigantesque immeuble de verre dans une banlieue de la capitale. Paul n'est pas censé la rencontrer, juste déposer le paquet à l'accueil de l'entreprise de presse. Mais il est curieux de voir à qui on remettra l'enveloppe. Ni l'un ni l'autre ne se doutent que le livre de bord se transforme en journal intime. Celui d'un homme qui a joué un rôle dans leur existence, à des moments différents. Tout comme ils ne savent pas encore que leur vie va enfin leur appartenir, au bout d'une longue spirale de confusion et d'errance sur les rives d'un fleuve, comme une promesse de mer. Au-delà d'une chronique amoureuse entre deux jeunes gens, Jean-Luc Marty dresse le portrait de deux mondes clos. Ceux de la cité et de l'entreprise. La première abrite tous les peuples du monde, avec ses vies de palier, ses solidarités, ses faits divers. Et Paul, le Tahitien, y accomplit le voyage que les " Français de souche " ne feront pas. Dans l'entreprise, l'économie mondialisée transforme les métiers et la presse n'y échappe pas. Virginie peine à accumuler les dépêches et à nourrir le buzz pour un vague projet de Web magazine, dans un bureau aussi anonyme qu'une cellule. On assiste tout au long de ce livre à la mise en miroir d'univers qui se frôlent sans se rencontrer. La Mer à courir est aussi l'occasion pour l'auteur d'entrer en résonance avec une mélancolie contemporaine, en s'affirmant comme un écrivain d'aujourd'hui, porté par une écriture qui ne lâche rien, ni l'épaisseur du réel ni la poésie.
52. L'aménagement du territoire
Aurélien Bellanger
3.34★ (435)

La France est devenue un paysage lointain. Dans un village oublié par l'histoire, un château se délabre au bord d'une rivière. Les travaux d'une ligne à grande vitesse vont pourtant réveiller quelque chose qui sommeillait ici depuis la nuit des temps. Une machination secrète que chacun va chercher à faire jouer en sa faveur. Le village devient alors le théâtre d'une lutte acharnée entre les opposants au projet et ses promoteurs. D'autres entrevoient, derrière le passage du train, des enjeux plus complexes. Un capitaine d'industrie croit discerner les frontières de son futur empire. Un préfet retraité est admis dans une société secrète. Un activiste solitaire rêve d'un événement qui relancerait l'histoire. Un vieil aristocrate défend d'étranges théories. Un archéologue est confronté à la plus grande découverte de sa carrière. Les intérêts, les complots, les temps s'entremêlent et menacent de se neutraliser. Tout peut encore advenir. Bientôt, le TGV viendra sceller l'énigme.
53. Oeuvres Vives
Linda Lê
3.76★ (36)

Un jeune journaliste parisien, de passage au Havre, découvre un livre d’un écrivain nommé Antoine Sorel, qui se trouve avoir toujours habité cette ville. Le lendemain de cette découverte, si importante dans sa vie de lecteur, le jeune journaliste apprend la mort de l’écrivain, qui s’est suicidé à l’âge de quarante-cinq ans. Sans se dire qu’il y a un « mystère Sorel », le jeune admirateur décide de mener l’enquête et de retrouver ceux qui avaient été proches de Sorel pour les interroger, certain qu’en rassemblant les témoignages il réussirait à écrire un livre d’hommage, à faire le portrait de celui qu’il considère déjà comme un créateur inclassable. Des amis du mort, un de ses frères, son père, des femmes qu’il a connues, tous accepteront de parler, et le jeune journaliste, régulièrement, se rendra au Havre, découvrant ainsi la ville natale de Sorel. Il enregistrera les propos des témoins et cherchera jour après jour à mener à bonne fin la tâche qu’il s’est fixée, quoiqu’il se heurte à bien des difficultés. Portrait d’un écrivain en rupture avec le monde dans lequel il vivait, enquête sur un fils qui a peut-être souffert d’être condamné par son père, tombeau d’un homme perdu qui a marqué la vie de plusieurs femmes, ce livre est aussi une interrogation sur un sécessionniste qui a choisi un cheminement solitaire mais a quand même laissé de profonds souvenirs chez ceux qui ont croisé sa route et qui, presque tous, rendent hommage à son art, qu’ils l’aient compris ou pas.
54. Dialogue d'été
Anne Serre
3.83★ (18)

– Y a-t-il certains de ces personnages que tu préfères aux autres ? – Non, dans mon cœur ils sont tous exactement à la même place. Et d’ailleurs, il s’agit peu de « cœur ». Encore une fois, je n’ai pour eux et ils n’ont pour moi aucune affection particulière. Nous n’avons pas de sentiments les uns pour les autres, nous sommes dans l’action. Imagine un petit lot de gens qui pour une raison ou une autre se retrouveraient seuls sur la terre avec pour seul désir celui de vivre. Ce que nous avons en commun et qui nous rassemble, c’est d’être dans la même situation avec la même intention. Notre alliance est indéfectible, muette, tacite, fondée sur une espèce de tristesse que je ne m’explique pas bien. Un écrivain explique à son interlocuteur – son double ? – comment il entre dans l’écriture et l’imaginaire. Il lui parle de ses personnages, des relations qu’il entretient avec eux. Il lui montre comment il est à la fois dans et hors du roman. Avec une familiarité tour à tour joueuse et impérieuse, il l’entraîne avec lui de l’autre côté du miroir, là où le roman prend corps. Dans ce voyage au cœur de la fabrication d’une œuvre, Anne Serre nous convie, nous, lecteurs, à une expérience unique et vertigineuse.
55. Terminus Radieux
Antoine Volodine
3.51★ (650)

Taïga sombre et immense, steppes infinies… La scène se passe d’abord après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d’inquiétantes princesses s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique. Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin. Mais, là encore, Solovieï ordonne l’histoire. Il leur faudra attendre des milliers d’années pour que s’éteigne sa présence dans leur cauchemar.
56. Homère est morte...
Hélène Cixous
4.06★ (45)

Ce livre a déjà été écrit par ma mère jusqu'à la dernière ligne. Tandis que je le recopie voilà qu'il s'écrit autrement, s'éloigne malgré moi de la nudité maternelle, perd de la sainteté, et nous n'y pouvons rien. Je décide d'incruster dans cette construction qui désobéit à maman des feuillets tirés de sa sainte simplicité. Le livre par excellence serait plein de livres et de ces photos magiques que l'on voit s'animer sous le regard d'un lecteur passionné, il s'ouvrirait sur des villes qui donneraient sur d'autres villes où ma mère aura séjourné. La plupart du temps on voit ma mère accrochée à moi d'une part et à sa canne de l'autre. Elle a le visage levé vers moi, elle me consulte d'un regard brillant, je lui souris et elle me croit. Je suis son père maternel. Et si elle avait été aussi grande que moi? Ou plus grande? J'ai trois cahiers dont Eve est la reine, la ruine, l'héroïne. Ma mère les a semés afin que je ne meure pas de sa fin pendant le premier désert. Eve n'a jamais rien fait exprès. Elle accorde. Elle laisse faire. Elle est la grâce même. Ces cahiers ont l'utilité qui est la vertu de ma mère Ils n'ont pas d'autre souci que d'accompagner les voyageurs et d'aider à mieux trépasser Quand maman me lancinait de février à mai, me disant continuellement aidemoiaidemoiaidemoi, des centaines de fois par jour, quand allongée dans sa barque elle me requérait, penchée sur elle, au plus étroit, après avoir abaissé les barreaux du lit de métal je disais avec une intensité égale à la sienne, " dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi, je le ferai ". Et elle : " Rien. " J'ai fait ces Riens. Les voici.
57. Bronx Amer
Jerome Charyn
3.25★ (15)

Longtemps je n’ai pas pu retourner dans le Bronx. C’était dans mon crâne comme un cri strident, ou une blessure que m’aurait recousue quelque chirurgien fou et dont je n’osais pas retirer un seul point. C’était un pays dépourvu de tout, un monde sans livres, sans librairies, sans musées, où les pères rentraient à pas pesants de la crèmerie ou de l’usine à chaussures qui les employaient, les épaules ployant sous une monumentale tristesse, où les mères comptaient le moindre sou chez le boucher... alors que leurs enfants, tous instruments du désordre, garçons comme filles, volaient, mordaient, brimaient à tort et à travers… Et voilà qu'aujourd’hui, au fil de treize nouvelles, Jerome Charyn revient dans ce «Bronx amer» où il est né et où il dit avoir tout appris à la dure école de la rue. Très jeune, il y a connu les guerres de gangs, mafiosi, albanais ou cubains et fréquenté des escrocs et des voyous qu'un gamin pouvait trouver magnifiques, des femmes faciles mais si séduisantes, des truands sympathiques – bref les personnages qui hantent tous ses romans. Mais désormais, le ton s’est durci, la tonalité est plus sombre, «j’entends des cris de guerre au loin», nous dit-il. Ce qui par contre n’a pas changé, c’est ce style inimitable, syncopé, «jazzy» – bref la merveilleuse musique de Jerome Charyn.
58. Dans les yeux des autres
Geneviève Brisac
2.93★ (129)

Dans les années 70, deux sœurs défilaient dans les rues de Paris en chantant des slogans, et vibraient en entendant le mot «Camarades». Anna Jacob a quinze ans quand, pour la première fois, elle se rend à un meeting avec sa sœur Molly. De leurs combats avec leurs compagnons Marek et Boris qui les mèneront jusqu’au Mexique pour entrer dans la lutte armée, Anna va tirer un livre. Molly ne lui pardonnera pas de s’être approprié leur histoire pour en faire un roman. Pour Anna, la Révolution se pense, se rêve et s’écrit. Pour Molly, se révolter, c’est se frotter à la rugosité du quotidien. Entre une mère excentrique – dont Geneviève Brisac trace un admirable portrait –, des amants inconstants, l’éclat trompeur du monde littéraire et le poids du réel, les deux sœurs s’aiment et s’affrontent. Avec un humour parfois grinçant, Geneviève Brisac se penche sur leur destin, leurs engagements et leurs désillusions. Car c’est, bien sûr, d’une éducation sentimentale qu’il s’agit ici. Celle d’une génération qui, à défaut de se perdre, n’a jamais complètement cédé sur son désir.
59. L'enfant des marges
Franck Pavloff
3.32★ (101)

Dans une Barcelone étourdie par la crise, vibrante de toute l’énergie d’une jeunesse qui refuse le monde tel qu’il est, un homme part à la recherche de son petit-fils adolescent. Lui-même a tout quitté : sa solitude, la paix et l’oubli qu’il croyait avoir trouvés au fin fond des Cévennes. Et voici que dans la capitale catalane bruyante et révoltée, où plane l’ombre des combattants de 36, c’est sa propre histoire qu’il rencontre et dont il peut enfin se libérer. L’œuvre exigeante de Franck Pavloff, habitée par l’exil et la quête, révèle ici une dimension inédite. Un récit intime et singulier, qui parle d’errance et de renaissance, une émouvante ode à la vie.
60. Mécanismes de survie en milieu hostile
Olivia Rosenthal
3.25★ (155)

Récit d'apprentissage, thriller métaphysique ou manuel d'exorcisme, ce livre raconte comment esquiver les coups et si possible comment les rendre.
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