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Carlos Ezquerra (Illustrateur)Kev Walker (Illustrateur)
EAN : 9791090916265
194 pages
Delirium Editions (11/03/2016)
4.5/5   8 notes
Résumé :
Pour tous les amateurs de Judge Dredd, frustrés par l'absence quasi totale chez nos libraires de cette série géniale, Origines marque enfin son retour en France !Après la découverte d'une information jugée ultra-sensible, Judge Dredd est envoyé dans la Terre Maudite, zone irradiée recouvrant la majorité du territoire américain, dans une mission qui le plongera dans l'histoire « confidentielle » des Juges et de Mega-City One, entre Rednecks mutants et scènes d'apocal... >Voir plus
Que lire après Judge Dredd : OriginesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire relativement indépendante et complète dans la série des Judge Dredd. Il comprend un prologue (progs 1500 à 1504, dessinés, encrés et mis en couleurs par Kev Walker) et la partie "Origines" (progs 1505 à 1519, 1529 à 1535, ainsi que l'annuel Prog 2007, dessinés, encrés et mis en couleurs par Carlos Ezquerra), initialement parus dans 2000 AD en 2006/2007, pour les 30 ans d'existence de Judge Dredd.

Prologue - En 2129, dans la Terre maudite (Cursed earth, à l'extérieur de Mega-City One), 2 mutants se sont emparés d'un transport de marchandises, et se sont fait passer pour leur équipage, afin de s'introduire clandestinement dans Mega-City One. Ils ont avec un paquet qu'ils ont pour mission de remettre à la Préfecture centrale (Hall of justice). Judge Dredd est sur leur trace, mais il fait des cauchemars lors de ses périodes de sommeil, impliquant Rico Dredd et Eustace Fargo.

Origines - Comme suite directe du prologue, la Juge en Chef (Chief Judge, Barbara Hershey) a reçu un colis contenant une note de rançon. Des ravisseurs détiennent le corps du Juge en Chef Eustace Fargo et ne le remettront qu'en échange d'une rançon d'un milliard de crédits (en petites coupures bien sûr). Judge Dredd est chargé de constituer une équipe pour mener à bien le transport de la rançon jusqu'au ravisseur du cadavre de Fargo. Il choisit 8 juges pour l'accompagner : Cohn, Venables, Waters, Renga, Sanchez, Ozman, Curzon et Logan. Ils doivent sortir de la ville et progresser dans la terre maudite avec le fourgon contenant l'argent, jusqu'à trouver la prochaine note qui leur indiquera où se rendre ensuite. Ils doivent faire une première halte dans un village de mutants pour sauver un enfant normal. Au fur et à mesure des haltes suivantes, Dredd explique aux autres membres de l'équipe pourquoi le corps du premier juge (Eustace Fargo) n'est pas dans le tombeau portant son nom dans le Hall de Justice et quel a été le rôle de Fargo dans la création et l'instauration du système des Juges, face au président de l'époque Robert Linus Booth, de 2031 à 2051.

À la vue du titre de ce tome, le lecteur est en droit de s'interroger si Judge Dredd avait vraiment besoin d'une origine (sans être secrète comme celle des superhéros). D'un autre côté, le fait qu'elle soit écrite par John Wagner (créateur du personnage) rassure un peu sur sa pertinence et sa qualité.

Le prologue constitue une nouvelle sympathique, dans une ambiance assez glauque du fait de teintes verdâtres sombres. John Wagner n'a pas perdu la main pour imaginer un enchevêtrement de circonstances rendant l'accomplissement de la livraison compliquée, mais aussi la traque des 2 mutants difficiles. La structure du récit dépasse de loin la simple course poursuite pour rendre compte des obstacles matériels à surmonter, de la méconnaissance de l'organisation de la Préfecture par les mutants, de la recherche type "aiguille dans une meule de foin" pour les juges. Kev Walker sait créer une tension palpable dans chaque conversation, mais il est un peu trop visible qu'il s'économise sur les arrières plans.

Le titre "Origine" peut laisser croire que le récit va s'attacher à la naissance et aux jeunes années de Joe Dredd (déjà connues à ce moment des aventures de Dredd, il est un clone du juge Fargo). En fait la notion d'origines correspond à l'historique du système des Juges, de ses prémices à son implémentation. Lors de cette excursion dans la terre maudite, Joe Dredd est amené à expliquer les détails de la mission aux autres à juges, de l'importance d'Eustace Fargo, au fait que son corps ne soit pas là où la version officielle le stipule. D'un côté, cette démarche est logique dans le cadre de la mission à effectuer, de l'autre cela donne des séquences de tonton Dredd racontant une histoire au coin du feu.

À partir de là, le lecteur plonge profondément dans la continuité de la série, Dredd revisitant des endroits dans lesquels il s'est déjà rendus, ou revoyant des personnages déjà rencontrés. Pour le lecteur assidu des aventures de Dredd, cela procure une sensation intense de mise en cohérence habile. Pour le lecteur occasionnel, il peut apprécier la profondeur de champ de l'histoire, même s'il n'en perçoit pas toutes les subtilités. Pour le lecteur novice, il y a fort à parier qu'il craigne de se laisser dépasser par le volume d'informations à assimiler. Mais d'un autre côté, c'est une excellente idée de fournir aux lecteurs ce tome qui expose l'Histoire de l'environnement de Judge Dredd, qui plus est réalisé par les créateurs du personnage.

Au fur et à mesure des péripéties, le lecteur peut déceler quelques transitions un peu gauches dans lesquelles Wagner semble un peu forcer le cours de son intrigue pour tout faire rentrer (les attaques successives sur le fourgon blindé qui arrivent fort à propos pour délivrer le quota d'action, ou encore une ou deux charges massives contre les juges avec un ton à la farce grotesque assaisonnée à l'humour noir). Wagner insère comme à son habitude plusieurs moments humoristiques, relevant de différents registres, de l'humour noir massif, aux sarcasmes, en passant par un humour à froid dépréciateur ou référentiel (la juge en chef Hershey s'exclamant "He's alive !", comme dans un vieux film d'horreur).

Au fur et à mesure de la leçon d'histoire sur le système des juges, le lecteur se souvient que John Wagner n'est pas le premier scénariste venu et qu'il sait manier avec conviction et intelligence quelques notions de politique et de sciences sociales. Il déroule un récit de politique-fiction mêlé d'anticipation pertinent et perspicace. Sans tomber dans un manichéisme simpliste, il évoque des questions sociales essentielles telles que le prix à payer pour la sécurité civile dans les grandes métropoles, l'impérialisme américain, la différence entre la justice et la loi, l'eugénisme (un juge évoque la constitution d'une société comprenant uniquement des juges, donc plus facile à policer), la liberté individuelle dans le cadre d'une vie en société et de la pérennité de ladite société, la propension de tout système à mettre en place des dispositifs assurant sa continuité indépendamment de sa pertinence ou de l'avis du peuple, etc. Loin d'être une leçon d'histoire aride, cet historique s'appuie sur des personnages hauts en couleurs qui rendent le récit très vivant et passionnant. le lecteur apprendra ainsi dans quelles circonstances a eu lieu la guerre nucléaire, quelle a été la faute personnelle d'Eustace Fargo le premier juge, ou encore pourquoi les juges sont célibataires.

Ces épisodes sont illustrés par Carlos Ezquerra, dessinateur historique de la série, le présent recueil bénéficie même d'une couverture de Brian Bolland, lui aussi dessinateur historique. À l'évidence, Ezquerra insère les postures et images iconiques que le lecteur est en droit d'attendre (la chevauchée sur les énormes motos des juges), d'autant plus facilement que c'est lui qui en a créé une bonne partie. Il assume l'une des conventions de la série : dessiner systématiquement Joe Dredd, Rico Dredd et Eustace Fargo avec leur casque, quelle que soit la situation puisque leur visage ne doit jamais apparaître au lecteur (cela donne quelques images curieuses). En surface son style peut s'avérer un peu désagréable pendant les premières pages car il fait un usage intensif de petits traits secs pour conférer une texture aux différentes surfaces. Cela donne un aspect rugueux à tout (sauf les casques rutilants des juges), éloigné d'images qui se voudraient séduisantes. Il subsiste également un aspect un peu naïf dans sa représentation : les mutants affublés de plusieurs têtes, héritage dune science fiction datée. Rapidement le lecteur constate que les dessins d'Ezquerra apportent des informations claires et faciles à assimiler pour chacune des scènes qu'il s'agisse de dialogues ou d'action. Il dépeint des individus normaux dans des attitudes réalistes, avec des morphologies diverses. Il maîtrise la fonction de chef décorateur de manière à ce que chaque scène apparaisse plausible, qu'il s'agisse d'une émeute devant la Maison Blanche, ou d'un village précaire de mutants dans la terre maudite. le lecteur peut se projeter dans ces environnements, sans avoir l'impression d'être dans un décor en carton-pâte. Il semblerait qu'Ezquerra se soit chargé lui-même de la mise en couleurs qui complète et étoffe les dessins (en particulier les arrières plans), servant à ajouter des textures, mais aussi à développer une ambiance.

Alors que la perspective d'apprendre les origines de Juge Dredd n'était pas très alléchante, le lecteur découvre un récit d'anticipation bien ficelé qui montre comment le régime des Juges a été institué à Mega-City One, et dans les autres villes de ce qu'il reste des États-Unis, après la guerre nucléaire. La cohérence de l'aspect historique ne pourra être pleinement appréciée que par un connaisseur chevronné des aventures de Judge Dredd. le lecteur plus épisodique est frappé par la richesse de cette mythologie (jusqu'à découvrir la raison très logique du célibat des juges). le lecteur novice va se retrouver immergé dans un récit dont il ne saisira pas tous les tenants et les aboutissants. John Wagner, Kev Walker et Carlos Ezquerra racontent une histoire d'enlèvement du corps du fondateur du système des Juges, avec de nombreuses péripéties et une réelle habilité pour rendre vivante la partie "historique". Il subsiste quelques caractéristiques propres à Wagner et Ezquerra : une façon parfois désinvolte de traiter quelques scènes d'action avec un humour moqueur, des conceptions graphiques portant encore la marque de récits d'anticipation du siècle passé.
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Ce tome contient une histoire relativement indépendante et complète dans la série des Judge Dredd. Il comprend un prologue (progs 1500 à 1504, dessinés, encrés et mis en couleurs par Kev Walker) et la partie "Origins" (progs 1505 à 1519, 1529 à 1535, ainsi que l'annuel Prog 2007, dessinés, encrés et mis en couleurs par Carlos Ezquerra), initialement parus dans 2000 AD en 2006/2007, pour les 30 ans d'existence de Judge Dredd.

Prologue - En 2129, dans la Terre maudite (Cursed earth, à l'extérieur de Mega-City One), 2 mutants se sont emparés d'un transport de marchandises, et se sont fait passer pour leur équipage, afin de s'introduire clandestinement dans Mega-City One. Ils ont avec un paquet qu'ils ont pour mission de remettre à la Préfecture centrale (Hall of justice). Judge Dredd est sur leur trace, mais il fait des cauchemars lors de ses périodes de sommeil, impliquant Rico Dredd et Eustace Fargo.

Origins - Comme suite directe du prologue, la Juge en Chef (Chief Judge, Barbara Hershey) a reçu un colis contenant une note de rançon. Des ravisseurs détiennent le corps du Juge en Chef Eustace Fargo et ne le remettront qu'en échange d'une rançon d'un milliard de crédits (en petites coupures bien sûr). Judge Dredd est chargé de constituer une équipe pour mener à bien le transport de la rançon jusqu'au ravisseur du cadavre de Fargo. Il choisit 8 juges pour l'accompagner : Cohn, Venables, Waters, Renga, Sanchez, Ozman, Curzon et Logan. Ils doivent sortir de la ville et progresser dans la terre maudite avec le fourgon contenant l'argent, jusqu'à trouver la prochaine note qui leur indiquera où se rendre ensuite. Ils doivent faire une première halte dans un village de mutants pour sauver un enfant normal. Au fur et à mesure des haltes suivantes, Dredd explique aux autres membres de l'équipe pourquoi le corps du premier juge (Eustace Fargo) n'est pas dans le tombeau portant son nom dans le Hall de Justice et quel a été le rôle de Fargo dans la création et l'instauration du système des Juges, face au président de l'époque Robert Linus Booth, de 2031 à 2051.

À la vue du titre de ce tome, le lecteur est en droit de s'interroger si Judge Dredd avait vraiment besoin d'une origine (sans être secrète comme celle des superhéros). D'un autre côté, le fait qu'elle soit écrite par John Wagner rassure un peu sur sa pertinence et sa qualité.

Le prologue constitue une nouvelle sympathique, dans une ambiance assez glauque du fait de teintes verdâtres sombres. John Wagner n'a pas perdu la main pour imaginer un enchevêtrement de circonstances rendant l'accomplissement de la livraison compliquée, mais aussi la traque des 2 mutants difficiles. La structure du récit dépasse de loin la simple course poursuite pour rendre compte des obstacles matériels à surmonter, de la méconnaissance de l'organisation de la Préfecture par les mutants, de la recherche type "aiguille dans une meule de foin" pour les juges. Kev Walker sait créer une tension palpable dans chaque conversation, mais il est un peu trop visible qu'il s'économise sur les arrières plans.

Le titre "Origine" peut laisser croire que le récit va s'attacher à la naissance et aux jeunes années de Joe Dredd (déjà connues à ce moment des aventures de Dredd, il est un clone du juge Fargo). En fait la notion d'origines correspond à l'historique du système des Juges, de ses prémices à son implémentation. Lors de cette excursion dans la terre maudite, Joe Dredd est amené à expliquer les détails de la mission aux autres à juges, de l'importance d'Eustace Fargo, au fait que son corps ne soit pas là où la version officielle le stipule. D'un côté, cette démarche est logique dans le cadre de la mission à effectuer, de l'autre cela donne des séquences de tonton Dredd racontant une histoire au coin du feu.

À partir de là, le lecteur plonge profondément dans la continuité de la série, Dredd revisitant des endroits dans lesquels il s'est déjà rendus, ou revoyant des personnages déjà rencontrés. Pour le lecteur assidu des aventures de Dredd, cela procure une sensation intense de mise en cohérence habile. Pour le lecteur occasionnel, il peut apprécier la profondeur de champ de l'histoire, même s'il n'en perçoit pas toutes les subtilités. Pour le lecteur novice, il y a fort à parier qu'il craigne de se laisser dépasser par le volume d'informations à assimiler.

Au fur et à mesure des péripéties, le lecteur peut déceler quelques transitions un peu gauches dans lesquelles Wagner semble un peu forcer le cours de son intrigue pour tout faire rentrer (les attaques successives sur le fourgon blindé qui arrivent fort à propos pour délivrer le quota d'action, ou encore une ou deux charges massives contre les juges avec un ton à la farce grotesque assaisonnée à l'humour noir). Wagner insère comme à son habitude plusieurs moments humoristiques, relevant de différents registres, de l'humour noir massif, aux sarcasmes, en passant par un humour à froid dépréciateur ou référentiel (la juge en chef Hershey s'exclamant "He's alive !", comme dans un vieux film d'horreur).

Au fur et à mesure de la leçon d'histoire sur le système des juges, le lecteur se souvient que John Wagner n'est pas le premier scénariste venu et qu'il sait manier avec conviction et intelligence quelques notions de politique et de sciences sociales. Il déroule un récit de politique-fiction mêlé d'anticipation pertinent et perspicace. Sans tomber dans un manichéisme simpliste, il évoque des questions sociales essentielles telles que le prix à payer pour la sécurité civile dans les grandes métropoles, l'impérialisme américain, la différence entre la justice et la loi, l'eugénisme (un juge évoque la constitution d'une société comprenant uniquement des juges, donc plus facile à policer), la liberté individuelle dans le cadre d'une vie en société et de la pérennité de ladite société, la propension de tout système à mettre en place des dispositifs assurant sa continuité indépendamment de sa pertinence ou de l'avis du peuple, etc. Loin d'être une leçon d'histoire aride, cet historique s'appuie sur des personnages hauts en couleurs qui rendent le récit très vivant et passionnant. le lecteur apprendra ainsi dans quelles circonstances a eu lieu la guerre nucléaire, quelle a été la faute personnelle d'Eustace Fargo le premier juge, ou encore pourquoi les juges sont célibataires.

Ces épisodes sont illustrés par Carlos Ezquerra, dessinateur historique de la série, le présent recueil bénéficie même d'une couverture de Brian Bolland, lui aussi dessinateur historique. À l'évidence, Ezquerra insère les postures et images iconiques que le lecteur est en droit d'attendre (la chevauchée sur les énormes motos des juges), d'autant plus facilement que c'est lui qui en a créé une bonne partie. Il assume l'une des conventions de la série : dessiner systématiquement Joe Dredd, Rico Dredd et Eustace Fargo avec leur casque, quelle que soit la situation puisque leur visage ne doit jamais apparaître au lecteur (cela donne quelques images curieuses). En surface son style peut s'avérer un peu désagréable pendant les premières pages car il fait un usage intensif de petits traits secs pour conférer une texture aux différentes surfaces. Cela donne un aspect rugueux à tout (sauf les casques rutilants des juges), éloigné d'images qui se voudraient séduisantes. Il subsiste également un aspect un peu naïf dans sa représentation : les mutants affublés de plusieurs têtes, héritage dune science fiction datée. Rapidement le lecteur constate que les dessins d'Ezquerra apportent des informations claires et faciles à assimiler pour chacune des scènes qu'il s'agisse de dialogues ou d'action. Il dépeint des individus normaux dans des attitudes réalistes, avec des morphologies diverses. Il maîtrise la fonction de chef décorateur de manière à ce que chaque scène apparaisse plausible, qu'il s'agisse d'une émeute devant la Maison Blanche, ou d'un village précaire de mutants dans la terre maudite. le lecteur peut se projeter dans ces environnements, sans avoir l'impression d'être dans un décor en carton-pâte. Il semblerait qu'Ezquerra se soit chargé lui-même de la mise en couleurs qui complète et étoffe les dessins (en particulier les arrières plans), servant à ajouter des textures, mais aussi à développer une ambiance.

Alors que la perspective d'apprendre les origines de Juge Dredd n'était pas très alléchante, le lecteur découvre un récit d'anticipation bien ficelé qui montre comment le régime des Juges a été institué à Mega-City One, et dans les autres villes de ce qu'il reste des États-Unis, après la guerre nucléaire. La cohérence de l'aspect historique ne pourra être pleinement appréciée que par un connaisseur chevronné des aventures de Judge Dredd. le lecteur plus épisodique est frappé par la richesse de cette mythologie (jusqu'à découvrir la raison très logique du célibat des juges). le lecteur novice va se retrouver immergé dans un récit dont il ne saisira pas tous les tenants et les aboutissants. John Wagner, Kev Walker et Carlos Ezquerra racontent une histoire d'enlèvement du corps du fondateur du système des Juges, avec de nombreuses péripéties et une réelle habilité pour rendre vivante la partie "historique". Il subsiste quelques caractéristiques propres à Wagner et Ezquerra : une façon parfois désinvolte de traiter quelques scènes d'action avec un humour moqueur, des conceptions graphiques portant encore la marque de récits d'anticipation du siècle passé.
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Franchement top ! Je n'étais pas forcément un gros fan du Judge Dredd mais l'album en lui-même m'a attiré et je ne regrette franchement pas. J ai connu ce Juge grâce au film des années 90 ( ma generation ) dont le héro était interprété par S.Stallone. le film n'était pas un chef d'oeuvre mais son univers m'avait assez emballé. Et je constate qu'il est tout à fait fidèle au comics donc je n'ai pas trop ete dépaysé en lisant cette histoire.
Mega City est dirigée par une force policière à la fois juge et bourreau et cela, afin d endiguer une montée croissante de la crimininalité. Sachant que cette mégalopole est confinée et fortifiée car elle est entourée par " les terres maudites " peuplées de mutants qui sont le resultat de diverses guerres nucléaires. Dans ce 1er album à travers un scénario passionant et intelligent, on nous explique donc les origines de cette catastrophe et comment et surtout à partir de qui Dredd et son clone Ricco ont été conçu.
J ai trouvé que l'aspect graphique n'était pas des plus réussis mais on s'habitue assez rapidement. Ce sont surtout un univers et une histoire bien menés du début à la fin qui nous font tenir en haleine. Quelle écriture géniale ! À lire absolument même pour les profanes ( comme moi au départ..) car l'auteur a réussi un incroyable tour de force en créant une osmose parfaite entre un scenario captivant, des dialogues truculents et une action omniprésente.


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Si comme moi vous êtes fan de Judge Dredd depuis le début du Comics ou depuis le film, que je trouve excellent avec S. Stallone, forcément, vous vous faîtes une joie de lire ces Origines.

Personnellement, j'étais super hypé de le lire, cela faisait longtemps et j'ai toujours adoré l'atmosphère du Comic, son humour, sa violence et Djuge Dredd pour le personnage et ce qu'il représente.

Autant rentrer dans le vif du sujet directement : c'est pour moi un bilan plutôt mitigé.

L'atmosphère y est géniale : c'est sombre, sale, violent, délirant à souhait, sanglant comme on l'espère.

Judge Dredd, pour sa part, est dans l'ensemble cohérent : violent, déterminé, sans hésitation, cela fait du bien de le voir et de le voir faire sa justice.

On regrette quand même le « La loi c'est moiiiiiii » en doublant cela avec la voix de Stallone (je sais que bon nombre d'entre vous, les fans, saurez de quoi je parle !)

Quant aux histoires, ce n'est pas les meilleures que j'ai lu, ni les plus extraordinaires, mais honnêtement, cela fait le travail.

Mais alors, si le personnage est bien et respectueux, si l'atmosphère est idéale, qu'est-ce qui cloche ?

Les dessins !!!

Bon sang que j'ai saigné des yeux, je me suis même demandé à certains passages si ce n'était pas une version parodique…

Incroyable comment ce n'est pas beau, les visages, on pouffe de rire tellement c'est mal fait.

Déjà que Judge Dredd est une License qui a sérieusement été mise à part, il n'y a pas besoin de cela en plus pour se tirer une balle dans le pied.


Au final, merci à l'équipe de Delirium de nous avoir sorti (enfin !) un peu de choses sur cette franchise oubliée, mais s'il vous plaît, faîtes-le à fond !

Pour ma part, je lui mets la note de 14/20

Vous pouvez retrouver ma chronique complète sur mon blog littéraire via le lien ci-dessous:


Lien : https://www.patrickjamesnc.c..
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Juge, juré, bourreau

Dans un futur pas si lointain, la Terre est ravagée par une guerre nucléaire lancée par un président américain des plus belliqueux. Alors que le monde n'est plus que ruines, la « civilisation » perdure dans d'immenses mégapoles où règne une justice implacable appliquée par les Judges : des policiers pouvant décider d'une peine et la faire appliquer immédiatement dès qu'un crime est constaté. Dredd est non seulement l'un de ces juges, mais il est le meilleur et le plus redouté car il est le clone de l'homme ayant mis en place ce système. Entre Mad Max, Blade Runner et Robocop, cette collection permet de redécouvrir l'un des personnages les plus emblématiques de la BD anglaise à travers plusieurs de ses aventures les plus marquantes. Un univers sombre et pessimiste mais faisant réfléchir à de nombreuses questions de société.
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critiques presse (1)
BDZoom
21 mars 2016
On ne peut que remercier chaleureusement et admirativement les éditions Delirium pour cet acte éditorial majeur et pour ainsi dire patrimonial, comblant un manque évident.
Lire la critique sur le site : BDZoom

Videos de John Wagner (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Wagner
En 1998, la Dame Blanche Lucie partage son temps entre la départementale D74 et le manoir de Guenièvre Gahinet, une nonagénaire sénile. Guenièvre était connue autrefois pour ses communications avec les morts, mais à présent, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même ; après l'avoir négligée pendant des années, ses descendants envisagent de la placer en maison de retraite et de vendre sa demeure à un investisseur. Furieuse contre eux, Lucie fait appel à un esprit vengeur, Wagner, pour les terroriser et les punir. Les jours passant, elle se rapproche d'Antoine, un petit-neveu de Guenièvre, mais il est trop tard pour qu'elle revienne sur sa décision : sa vengeance est en marche. Wagner se montre d'autant plus zélé qu'il espère la séduire – et s'il peut écarter tous ses rivaux potentiels dans la foulée, c'est encore mieux !
+ Lire la suite
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