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EAN : 9781090916273
Delirium Editions (19/05/2016)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Ancien mercenaire, Harry Exton est un tueur au sang froid qui n'a plus ni cause ni contrat. De retour dans la vie civile, il se tient désormais à l'écart lorsqu'un ancien collègue lui parle du "jeu", où ses compétences sauront être appréciées à leur juste valeur. Mais Harry réalise vite que s'il peut rapidement s'enrichir grâce à ce "jeu ", il n'y a semble-t-il qu'une seule façon d'en sortir...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome comprend la première histoire consacrée au personnage d'Harry Exton, écrite par John Wagner, dessinée, encrée et mise en couleurs par Arthur Ranson. Il comprend les épisodes parus en 1992, dans les numéros (progs) 780 à 791 du magazine "2000 AD". Cette histoire a été suivie par The confessions of Harry Exton (1994) et Harry's game (aussi appelé "Killer killer", 2001), toujours réalisés par John Wagner et Arthur Ranson. Il est paru une quatrième histoire Hitman's daughter par John Wagner et Frazer Irving (2007).

Dans une ville non identifiée d'Angleterre, un homme grand et massif avec du sang dégouttant de son bras gauche sonne à la porte du docteur L.A. Spalding. Ce dernier (un psychiatre) se rend compte de l'état de détermination d'Exton, et il renvoie Janice, sa secrétaire. Il indique calmement à Exton que ce dernier a besoin de soins médicaux. Mais Exton s'installe dans un fauteuil et lui raconte comment il s'est retrouvé à participer au "Jeu" (the Game). Carl, un collègue tueur à gages, lui en avait parlé. Des individus anonymes se faisant appeler des Voix parrainent des tueurs à gages, et organisent des duels entre eux, donnant lieu à des paris mettant en jeu des sommes rondelettes. Harry Exton a fini par participer à l'un de ces jeux, et par être patronné par une Voix. Pour son premier jeu, il est attaqué de nuit dans sa propre demeure (une ferme en grande banlieue de Londres), alors qu'il n'est pas armé.

Avec cette histoire, John Wagner et Arthur Ranson invitent le lecteur dans un thriller simple et direct, avec des duels en marge de la société pour un jeu pervers, à base de affrontements entre professionnels. le lecteur se doute dès le départ de la raison qui pousse Exton à tout raconter à Spalding. Wagner a choisi un dispositif narratif simple et efficace : Exton raconte son histoire, ce qui permet au lecteur de découvrir les événements au fur et à mesure dans un ordre chronologique basique. le profil psychologique d'Exton n'est guère développé (il est plutôt du genre taiseux et professionnel), et son passé n'est pas évoqué. Son amitié avec Carl est présentée comme un état de fait, sans non plus exposer comment elle s'est développée.

Le récit décrit donc plusieurs affrontements s'inscrivant dans le Jeu, ainsi que l'évolution de la position d'Harry Exton qui souhaite pouvoir décrocher, option qui n'est as prévue dans les règles. Dès la première scène, le lecteur pénètre dans le monde d'Harry Exton avec un niveau d'immersion exceptionnel. Cela tient à la fois à l'écriture sèche et concise de Wagner, et aux dessins naturalistes d'Arthur Ranson. Dès la séquence d'ouverture, il est visible que Wagner et Ranson ont étroitement collaboré pour que les images portent la majeure partie de la narration, et que les mots (dialogues ou pensées du personnage principal) soient canalisés et limités à l'indispensable.

Dans ces pages, Arthur Ranson adopte une approche très méticuleuse, proche du photoréalisme, avec un usage savant des aplats de noir. Il intercale des plans en vue subjective avec des plans mettant en scène les personnages. C'est ainsi que les 2 premières cases montrent le reflet de la demeure du docteur Spalding sur un plan d'eau, puis la demeure en elle-même. Ce dispositif est repris pour montrer le cours d'eau à proximité de la ferme d'Exton et le reflet du bâtiment à sa surface. Au fil des séquences, le lecteur est ainsi amené à contempler des éléments superflus dans la description de l'action, mais ayant attiré l'attention d'Exton, ce qui donne une indication sur son état d'esprit. Il pourra s'agir du bouquet de fleur sur le manteau de la cheminée du cabinet de Spalding, du superbe poisson exotique de son aquarium, d'une gargouille sur la façade d'un manoir, ou d'un radiateur électrique décoré d'un feu de cheminé factice (une spécialité anglaise). Dans d'autres séquences, Wagner et Ranson utilisent un élément de la nature environnante comme commentaire métaphorique : une araignée tissant sa toile sur une branche d'arbre devant une fenêtre de la ferme alors qu'Harry accepte le marché de la Voix, ou encore un blaireau mordant un serpent alors qu'Exon négocie son retrait des affaires avec la Voix.

L'usage de ces éléments subjectifs ou métaphoriques reste rare, la majorité des séquences étant axée sur du concret. Dès la première séquence d'action (le premier Jeu), le lecteur comprend que Ranson et Wagner ont conçu la narration de telle sorte à composer un rythme de lecture particulier. Une bande de 3 cases joue sur la similitude des formes entre la pleine lune, le cadran rond d'un réveil, et le cadran rond d'un ancien modèle de téléphone. La case en dessous permet de constater la solitude du corps de ferme et la relative obscurité de la nuit éclairée par la lune. Loin de montrer des prouesses exceptionnelles, ou une violence séduisante, les pages suivantes montrent l'aspect prosaïque du duel qui s'engage, et les tâtonnements des 2 opposants, l'un cherchant avec précaution sa proie, l'autre profitant de l'avantage que lui donne la connaissance des lieux. Il n'y a pas de glorification de la violence, ou de voyeurisme sadique. Il y a juste une description factuelle et savamment composée. Arthur Ranson utilise les aplats de noir avec adresse, il renforce chaque surface avec une texture à base d'une myriade de petits traits secs, et il choisit avec soin chaque accessoire pour rendre l'authenticité de cette ferme.

Avec ce premier tome, le lecteur découvre un personnage principal exerçant le métier de tueur à gages (button man) dans des conditions jamais exposées, qui se retrouve à participer à des Jeux (de type duel organisé) pour le bon plaisir de commanditaires anonymes, permettant de gagner des sommes faramineuses. L'intrigue globale est assez mince, mais la sophistication de la narration positionne le lecteur au plus près d'Harry Exton, tout en lui laissant la latitude pour effectuer ses propres observations. Plus qu'une simple intrigue policière ou un thriller, il s'agit d'une expérience sensorielle peu commune.
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Une BD efficace. L'auteur présente très vite l'histoire et ne fait pas dans la demi-mesure. Un homme blessé arrive chez un psy, pour lui expliquer un problème : il est rentré dans un jeu vicieux piloté par des gens vicieux. Lui est l'exécuteur, un tueur opposé à un autre tueur. Il ne doit en rester qu'un. Beaucoup d'argent est en jeu… Mais ils sont coachés par des personnes qui parient sur leur vainqueur….encore une fois beaucoup d'argent est en jeu…
On découvre quelques combats auquel le tueur a participé, mais on découvre aussi l'esprit particulièrement vicieux des parieurs, qui refusent à chaque tueur de pouvoir se retirer ….en clair, ils n'ont que le choix de …mourir !
Le PSY écoute…la pression monte….la chute de l'histoire est finalement assez facile à deviner !
Le dessin n'est pas de ceux que je préfère : noir, assez vague, mais il s'intègre bien à au scénario.


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Harry Exton est un ancien mercenaire rangé des missions. Il est tiré de sa retraite par un vieil ami, Carl, qui lui parle d'un moyen assez spécial de se faire un maximum de fric. Un jeu, pas vraiment légal, mais vraiment dangereux : les participants doivent éliminer une cible, dont ils ne savent rien, si ce n'est qu'elle leur a été désignée par une mystérieuse "voix". Chaque victoire rapporte un beau pactole à l'exécuteur... tout comme à sa Voix. Harry refuse dans un premier temps, mais quand il est lui même pris pour cible, et qu'il parvient à éliminer son tueur, le voici d'office dans la ronde infernale du jeu. Il devient à son tour un des éxécuteurs en compétition, jusqu'à ce qu'il décide de sortir du jeu. Mais on ne quitte pas le jeu de son propre chef. Et si on le quitte, c'est les pieds devant. Harry n'est pas tout à fait d'accord...

Excellente chose que cette nouvelle édition par Delirium du "Button man" (le titre en vo) de John Wagner et Arthur Ranson. Ce polar atypique paru dans le magazine 2000 AD au début des années 90 avait connu une première édition chez Arboris, en 2 volumes, en 1995. Et avait vite disparu des rayons pour se retrouver chez les soldeurs... Et pourtant, quelle histoire prenante, quel dessin fascinant ! le scénariste John Wagner (oui, celui de Judge Dredd et de History of violence) plonge son personnage dans une chasse à l'homme, froide, où la violence n'a rien de fascinant. Et où, comme il l'écrit dans la préface : "... il n'y a pas de gentil. Des tueurs sans pitié, oui, ça plein.... Et Harry lui-même est un être humain glacial et implacable comme on en voit peu". Certes, c'est un peu l'archétype de la figure du tueur à gages, sauf que là, il y a ce jeu, où les puissants de ce monde jouent avec la vie de autres, avec toute l'arrogance qui peut caractériser certains riches. Et, surtout, tout cela est sublimement découpé, et mis en images, par Arthur Ranson, dont le trait ultra-réaliste subjugue dès la première planche. Et ses décors, que ce soit sa campagne, qui suinte littéralement d'angoisse, ou sa ville, nappée d'un brouillard mortel pour qui s'y perd, le tout dans une ambiance nocturne, tout est réuni pour un thriller, un vrai, qui fait flipper.
Il y a eu trois "recueils" de Button man outre-Manche : "The killing game" (cette traduction, donc) "The confession of Harry Exton" et "Killer killer". Un quatrième est à venir, "The hitman's daughter". Délirium a prévu de traduire et publier au moins les tomes 2 et 3. Ne les ratez pas !

Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
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Sombre, et même noir, très noir...

Une histoire de jeu de la mort entre "exécutants" guidés par des "voix", mais peut-on vraiment quitter le jeu?

Superbe BD, dans les profondeurs de l'âme humaine.
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critiques presse (1)
BoDoi
09 août 2016
Ce scénario malin, tout en tension, soutenu par une narration vive et sèche, se nourrit d’un excellent découpage et d’une mise en scène purement cinématographique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Ce truc est venimeux, non ?
- Le poisson scorpion ? Mmmh. Ses épines piquent cruellement.
- Marrant... que même une chose aussi splendide ait son côté dégueulasse. Comme les gens, quoi. On a tous un côté dégueulasse, hein, doc ?
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Vous avez maintenant deux choix, Harry. Vous pouvez appeler la police, leur expliquer comment vous avez dû tuer ce pauvre Ronald.
Ce ne sera pas aisé, mais je suis sûr que vous y parviendrez. Vous êtes débrouillard.
Dans ce cas, vous n'entendrez plus parler de moi.
Ou bien, vous pouvez faire disparaître le corps. et travailler pour moi. Il me faut un nouvel exécutant. Comme vous le savez, le précédent a eu...un regrettable accident.
Vous pourriez devenir très riche, Harry. Réfléchissez-y.
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Ringo avait perdu trois fois. Il fallait qu'il meure, ce sont les règles. Ne me demandez pas pourquoi.
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Vidéo de John Wagner
En 1998, la Dame Blanche Lucie partage son temps entre la départementale D74 et le manoir de Guenièvre Gahinet, une nonagénaire sénile. Guenièvre était connue autrefois pour ses communications avec les morts, mais à présent, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même ; après l'avoir négligée pendant des années, ses descendants envisagent de la placer en maison de retraite et de vendre sa demeure à un investisseur. Furieuse contre eux, Lucie fait appel à un esprit vengeur, Wagner, pour les terroriser et les punir. Les jours passant, elle se rapproche d'Antoine, un petit-neveu de Guenièvre, mais il est trop tard pour qu'elle revienne sur sa décision : sa vengeance est en marche. Wagner se montre d'autant plus zélé qu'il espère la séduire – et s'il peut écarter tous ses rivaux potentiels dans la foulée, c'est encore mieux !
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