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Insufferable tome 4 sur 3
EAN : 9781631408786
100 pages
IDW Publishing (09/05/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
With their city under siege by an army of supervillains, only Nocturnus and Galahad can save the lives of millions--and they have no resources, no weapons, nothing but one another to depend on! Collects the final arc of the Insufferable saga.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à On the road qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'un récit complet, il faut avoir commencé par le premier tome. Celui-ci comprend les épisodes 1 à 4, initialement publiés en 2016/2017, écrits par Mark Waid, dessinés et encrés par Peter Krause, avec une mise en couleurs réalisées par Nolan Woodard. Il s'agit du dernier tome de la série.

Nocturnus (John Culver) et Galahad (Jarod Culver) ont réussi à s'infiltrer dans la ville de Saint Barrington, malgré le champ de force qui l'isole du reste du monde. Ils se préparent à confronter les supercriminels qui se sont emparés de la ville, et qui détiennent Meg Polillo captive, l'ex-responsable en communication de Galahad. Nocturnus et Galahad commencent par rejoindre l'équipe de reportage qui les a accompagnés. Nocturnus a fait part de son plan à son fils. Afin de déstabiliser l'équipe de supercriminels s'étant emparés de la ville, ils ont décidé de s'attaquer à l'outil technologique qui génère le champ de force séparant Saint Barrington du reste du monde, et transformant les habitants en prisonniers de leur propre ville. Pour ça, ils ont besoin de Bob, le technicien de l'équipe.

Nocturnus prend la tête des opérations. Avec Galahad, ils observent le toit sur lequel est installé le générateur de champ de force. Nocturnus balance un fumigène sur le toit et s'élance le long d'un câble pour neutraliser les gardes. Ayant mis à jour son site avec quelques messages sur leurs actions, Galahad effectue le même trajet, mais avec Bob (un homme assez âgé et en surpoids) sur le dos pour l'amener à pied d'oeuvre. Malheureusement tout ne se passe pas comme sur des roulettes. Des renforts arrivent plus vite que prévu pour défendre le générateur, et l'attache du câble ne résiste pas au poids conjugué de Galahad et Bob.

En entamant ce dernier tome, le lecteur n'éprouve pas grand doute quant au fait que le bien triomphera du mal, c'est-à-dire que les 2 superhéros (Nocturnus & Galahad) auront le dessus sur les supercriminels. Par contre, il ne peut pas savoir comment, ni quels seront les dommages collatéraux, à commencer par les victimes parmi les civils, à commencer par les proches des 2 héros. le récit présente donc un premier intérêt qui est celui de son intrigue, de savoir comment Nocturnus va s'y prendre pour faire face à de nombreux supercriminels qui ont l'avantage du nombre et l'avantage d'avoir pu se préparer à sa venue. Il se doute que le père et le fils ont dû mettre de l'eau dans leur vin pour collaborer de manière efficace, conscients, l'un comme l'autre, de la gravité de la situation. Il est content de pouvoir retrouver Meg Polillo, même si elle joue le rôle (non consentant) d'otage, car son caractère et son comportement font ressortir les idioties relationnelles entre John et Jarod Culver. Il se doute que les supercriminels vont rester à l'état de dispositif narratif, sans grande personnalité. D'ailleurs, il ne retrouve pas les ennemis des tomes précédents.

La plupart du temps, chaque page est composée de deux moitiés horizontales, rappelant que cette série a fait l'objet d'une publication dématérialisée, avant d'être publié en papier. En sachant cela, le lecteur peut repérer les pages dans lesquelles une animation a été transformée en 2 cases, par exemple Galahad glissant le long du câble pour atteindre le toit. Il identifie également les dessins reproduits dans 2 cases consécutives, comme un moment où le dialogue s'affichait progressivement à l'écran. Outre cette particularité, il retrouve également le mode de détourage de Krause, avec des traits irréguliers, souvent épais, comme s'il soulignait les éléments les plus structurants de chaque surface, de chaque silhouette, sans peaufiner les détails. Ce mode de représentation donne une impression de spontanéité, de dessins réalisés sur le vif. Néanmoins, en y prêtant attention, le lecteur peut constater que cette approche n'est pas synonyme de faible densité d'informations visuelle. Bien sûr, Galahad et Nocturnus se reconnaissent facilement grâce à leur costume, mais le lecteur n'éprouve aucune difficulté à les reconnaître quand ils sont en civil. Bob et Meg sont tout aussi facilement identifiables, avec un visage un peu arrondi pour Meg, comme pour souligner sa féminité.

Les tenues vestimentaires sont également représentées à gros trait, avec moins de variété que pour les personnages. Les hommes portent souvent un pantalon sans motif, d'une étoffe non identifiable, les femmes un chemisier et un pantalon, et les hommes de main une sorte de tenue paramilitaire avec des protections rigides. L'artiste se montre plus impliqué dans les environnements qui bénéficient de plus de variété. le lecteur apprécie la plausibilité des façades immeubles et l'ambiance d'environnement urbain qui en découle. le toit en terrasse de l'immeuble où se trouve le générateur ne présente pas beaucoup de détails, mais il reste crédible, ainsi que les actions qui s'y déroulent. Peter Krause soigne également la géométrie de la pièce sous le toit dans laquelle Meg est détenue, ainsi que la chambre d'hôpital pour l'un des blessés et l'estrade pour la conférence du maire.

Le lecteur se rend rapidement compte qu'il finit par oublier le format en 2 moitiés horizontales, du fait d'une mise en scène impeccable, d'un jeu d'acteurs adulte, avec des expressions de visages justes, et des postures parlantes, relayant l'état d'esprit des personnages. Peter Krause évite d'aligner les têtes en train de parler, et montre beaucoup de choses, d'une manière qui les rend évidentes. Il porte une grosse part de la narration, sans que le lecteur n'y fasse attention. Ce dernier remarque également que Nolan Woodard réalise une mise en couleurs avec les mêmes caractéristiques. Au départ, il ne semble pas vraiment se fouler, avec des teintes majeures pour chaque scène, et des nuances pour distinguer les différentes formes représentées. En fait, il accomplit toutes les missions attendues. de discrets dégradés permettent d'apporter un peu de relief à chaque surface. La teinte dominante par séquence apporte une unité et une identité à la scène. Les effets spéciaux sont utilisés avec parcimonie et pertinence, sans chercher à supplanter les dessins. le tout aboutit à une complémentarité qui semble évidente.

Plus que la résolution de l'intrigue, le lecteur est venu rechercher la suite de l'évolution de la relation entre Jarod et son père John Culver, ainsi que d'autres réflexions sur ce qui les rend insupportables. Effectivement, la fin du fil narratif relatif à la vengeance des supercriminels ne réserve pas beaucoup de surprises. Par contre, Galahad et Nocturnus se retrouvent contraints de collaborer, s'ils veulent avoir une chance de reprendre le dessus. Mark Waid aoute quelques éléments supplémentaires, en particulier concernant Meg Polillo. Toute otage qu'elle soit, elle ne reste pas inactive pour autant et essaye d'embobiner le criminel Malvolia, de manière intelligente. Son caractère et son intelligence ressortent à nouveau dans l'épilogue en bonne et due forme qui vient conclure le dernier épisode. le scénariste évite toute facilité concernant le rapprochement du père et du fils, et continue d'examiner leur comportement, sans recourir à un langage psychanalytique. le lecteur se rappelle de la finesse et de la taquinerie de Waid, quand Bob se moque de Jarod, en lui faisant remarquer que Meg risque de tomber dans les bras de son sauveur Nocturnus, et donc que John Culver va supplanter son fils, et lui piquer sa copine.

S'il garde à l'esprit l'évolution de la relation entre Jarod et John Culver, le lecteur continue de se régaler. Certes ils collaborent, mais ils n'ont pas changé de caractère, et ils en ont conscience l'un et l'autre. Cela apparaît lors d'un dialogue dans lequel ils s'adressent des remerciements mutuels, Jarod à son père qui l'a mis dans la confidence de sa stratégie, John à son fils Jarod qui a respecté ses instructions. Les 2 terminent la discussion en y apportant une petite restriction, en ajoutant que c'est le cas, au moins pour ce qu'ils en savent. L'épilogue comprend une discussion à coeur ouvert entre le père et le fils. Il est temps pour John Culver de reconnaître ses défauts et ses limites en tant que père. Il ne peut aussi faire autrement que d'accepter que son fils soit devenu ce qu'il est en réaction à l'éducation qu'il a reçue, mais aussi à ce qu'il a observé par lui-même quant à l'engagement de son père, et le retour dont il en bénéficie. Mark Waid ne fait pas semblant et il évoque la question de l'altruisme et la réalité basique qui veut que si on ne s'occupe pas de soi, ce ne sont pas les autres qui le feront à notre place.

En se lançant dans cette série, le lecteur se dit que Mark Waid a choisi la facilité en racontant encore une histoire de superhéros, avec une variation sur une sorte de Batman, et un Nightwing dépourvu d'altruisme, et bon capitaliste, prenant plaisir dans le culte de la personnalité dont il jouit, qu'il a créé de toute pièce et qu'il entretient avec une équipe de marketing. Il se dit aussi que Peter Krause a réalisé des dessins à la va-vite, sans trop se préoccuper d'assurer la transition du support internet, au support papier. Au fur et à mesure des épisodes, il prend conscience de la qualité de la narration visuelle, simple en apparence, efficace et dense à chaque page. Il se rend compte que loin d'une histoire de superhéros confrontant le méchant du mois, il s'agit d'un récit sur la relation père-fils, dans laquelle le fils a tourné le dos à toutes les valeurs du père pour rentabiliser une marque sur l'image totalement bidon d'un superhéros qu'il n'est pas, et dans laquelle le père méprise son fils pour ce qu'il incarne. Mais de page en page, ces 2 personnages s'incarnent, l'humour fait mouche, et la relation révèle sa complexité, son développement entre 2 individus insupportables.
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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