Citations sur L'Héritage de la dague noire, tome 1 : Baiser de sang (18)
- Combien coûte ce truc ?
- Quinze mille. Il sentit qu'on ajustait l'accessoire, avant de l'attacher dans le bas de son dos.) Et, la bonne nouvelle, c'est que toi et moi sommes aussi carrés l'un que l'autre, alors il t'ira comme un gant.
Craeg battit des paupières à plusieurs reprises.
- Quinze mille ? Dollars ?
- Non, bonbecs rétorqua V. depuis le lit. Et si ça te fait mal aux fesses, multiplie ce chiffe avec tous les trucs pendus sur les cintres là-bas.
Waouh ! Perdre sa virginité et avoir sa première violente dispute de couple. Oh ! et sa première rupture, aussi.
Sacrées vingt-quatre heures.
Tout allait à merveille.
Formidable.
- Je ne porte pas de culotte.
Craeg laissa échapper un grondement si puissant qu'il s'entendit par-dessus la musique.
- Pardonne-moi, dit-il en se redressant. J'ai un truc à faire.
- Hum, ronronna-t-elle en l'imaginant dans les toilettes en train de s'occuper de son érection. Et d quoi s'agit-il ?
- Il faut que je tue tous les humains du club qui te regardent. Ce ne sera pas long, ils sont faibles et courent lentement.
Rejetant la tête en arrière pour rire, elle sentit son coeur se gonfler, surtout lorsque les bras puissants de Craeg l'enserrèrent plus étroitement.
Elle sentait déjà les liens se resserrer entre eux t il ne s'agissait pas des liens éphémères qu'on tisse quand on partage seulement de bons orgasmes, puis qu'ensuite on revient aux problèmes qui n'ont pas été réglés.
Cette fois-ci c'était ds liens en béton, voire en béton armé.
Du genre "J'aimais mon compagnon avant, mais à présent je l'aime encore plus".
- Je pensais que tu ne me laisserais jamais faire, et j'ai toujours voulu savoir à quoi cela ressemblait.
Le visage de son hellren vira au rouge tomate. Rouge. Tomate.
Mais au moins elle pressait son tee-shirt contre son visage.
- J'ai seulement besoin de me rincer et ça s'arrêtera.
- Oui, parce qu'un peu d'eau va cicatriser une entaille de cinq centimètres.
- C'est très exagéré !
- Et quand as-tu fais médecine ?
- Je me sens merdeux là-dessus. Si tu veux un honoris, tiens-moi au courant.
- Non, mais tu devras peut-être récupérer mon linge au pressing pendant un mois.
- Ce n'est pas déjà ce que fait Fritz ?
- C'est une blague humaine.
- Ah ! Voilà pourquoi ce n'est pas drôle.
- Eh bien, après l'enregistrement, il y a eu une sorte de cocktail d'accueil.
Le vomitorium.
- Nous avons déambulé dans le gymnase pour apprendre à nous connaitre.
On s'est fait électrocuter dans le noir.
- Puis nous sommes allés nager.
Ou plutôt nous noyer.
- Et pour finir, nous avons fait une promenade.
Disons plutôt une marche forcée à la Dickens.
- Après, tout le monde a passé un examen physique.
Un massage cardiaque de réanimation.
-C'était un longue soirée, voilà pourquoi ils ont voulu que nous restions dormir sur place.
A moitié morts et respirant à peine.
Au milieu d'un visage blême, un regard incertain lutta pour se fixer sur le frère. Mais quand il y parvint enfin Butch changea son arme de main, et s'entailla profondément la paume droite.
Tandis que Paradis poussait un cri étranglé, le frère tendit le bras à Craeg, qui, de nulle part, trouva soudain la force de lever le sien et d'accepter l'aide qu'on lui offrait.
Le frère remit Craeg sur ses pieds et l'étreignit.
- Bien joué, fiston. Je suis fier de toi.
- Essayez le filet de boeuf. Il est à tomber. Et l'agneaux, aussi. Oh ! et l'écrasée de pommes de terre. Oubliez la salade, c'est un gâchis de mastication. A plus.