L'appartement 222

Imaginez que vous ayez une soudaine envie de jouer avec une planche ouija, que la première fois, ça se termine par des cadres tombés des murs, des ampoules électriques qui explosent toutes seules chez vous et des portes de placards qui s'ouvrent pendant la nuit…vous auriez envie de retenter l'expérience une deuxième, puis une troisième fois, voire une quatrième fois après ça ?
Surtout si ces manifestations s'accompagnent de douleurs physiques, de terreurs nocturnes et d'ecchymoses inexpliqués sur tout le corps…
J'ai été très déçue par ce court texte, qui m'a effrayé, mais seulement à cause du style d'écriture que j'ai trouvé plat et enfantin alors qu'il est écrit par une adulte.
Vous vous voyez, vous, tétanisée dans un cimetière par une présence maléfique envoyer un texto à votre conjoint en lui disant un truc du genre : « Mon chéri, je crois que j'ai fait une bêtise… ».
Moi, j'ai juste eu envie de la secouer, de lui coller une ou deux gifles en lui disant que c'était un peu plus qu'une bêtise qu'elle avait faite, cette gourde sans cervelle !
Alors, dans un film pour adolescents, ça m'aurait fait rire et j'aurais attendu avec impatience que tous les personnages se fassent trucider à tour de rôle avec un immense plaisir.
Là, j'ai juste trouvé ça mauvais.

Confiante, j'ai cru l'auteur quand elle nous certifie avoir vraiment vécu une histoire terrifiante !
Le récit démarre plutôt pas mal et soudain on tombe dans du grand guignol avec l'arrivée d'une copine maléfique !! Ouh la vilaine...
Pourquoi ne pas dire que cette histoire sort de l'imagination de l'auteur ?? J'aurais mis plus d'étoiles mais là me faire prendre pour un jambon pour pas dire une imbécile, alors là non.
Livre vraiment nul.

Cet après-midi, j'ai lu L'appartement 222 de Virginie Warzecka.

Un thriller qui m'a fait de l'oeil et que j'ai eu envie de découvrir.

Alors oui, le thème pourrait être intéressant, et j'ai d'ailleurs lu ce court livre jusqu'au bout mais l'intérêt est assez vite retombé car j'ai trouvé l'histoire un peu tirée par les cheveux.

Cependant, ce n'est pas ça qui me gêne le plus : une fois ma lecture terminée, je me suis permise d'envoyer à l'auteure un message courtois, lui faisant part de ma surprise quant au nombres de fautes d'orthographe, de maladresses grammaticales et d'erreurs de typographie. Mon message a été lu et l'auteure, au lieu de me répondre, ce qui est généralement le cas, m'a purement et simplement bloquée.

Donc voilà, je me sens un peu victime d'une mignonne arnaque (9 euros, ce n'est pas le bout du monde, mais c'est très cher payé pour la daube que j'ai achetée, sans compter le manque d'honnêteté de l'auteure).

Nous voilà en compagnie d'une narratrice au phrasé mal dégrossi, qui n'hésite pas à briser le quatrième mur en faisant preuve d'autodérision et à tourner en ridicule les poncifs horrifiques. Pourtant, dans cette légèreté de ton, elle se laissera sans mal convaincre que ses récents maux ne sont pas dus à la fibromyalgie, mais bien à… une possession démoniaque. Place donc aux séances de “Oui-Ja”, qui prennent en intensité, sans jamais que la tension monte, tant ce très court roman ressemble à une farce, bien plus drôle qu'horrifique.
En définitive, L'appartement 222 est simplement mal rédigé, en plus d'être mal pensé.