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Quel plaisir de découvrir Hawaï sous un autre angle que le surf : l'ancrage familial et le sacré !
En 1995, le deuxième enfant de la famille Flores, Nainoa, tombe à l'eau lors d'une ballade familiale en bateau, juste à coté d'un banc de requin. Miraculeusement, au lieu de l'attaque les poissons le sauvent et le ramènent à la surface, sous l'air ébahie de ses parents : il devient alors un mythe à Hawai.
Dans le livre à chaque chapitre et au fil des années, les narrateurs alternent : la mère ou chacun de ses enfants et nous vivons leur vie après cet épisode incroyable. Nainoa devient à part dans cette famille : envié par son frère et sa soeur, à la fois surprotégé et craint par ses parents. Adolescent il a des dons de guérisseurs très impressionnants et reçoit la visite de nombreux malades de l'ile qui lui demandent de guérir des plaies souvent incurables. Dans cette lignée il finit par devenir urgentiste.

Tout autour de la vie de cet gravite les problèmes d'argent de la famille, l'homosexualité de Kiwi sa petite soeur, la carrière de basketteur de Dean son grand frère. Et surtout le déracinement vers les Etats-Unis de ces trois enfants d'Hawai.

Ce roman est très plaisant à parcourir. J'ai aimé voir cet aspect d'Hawai beaucoup plus controversée que l'image que l'on en a : appauvri par la diminution des exploitations de cannes à sucre et sans réel avenir pour ses enfants.
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Lors d'une excursion dans l'océan Pacifique, le jeune Nainoa tombe du bateau. Tout le monde croyait d'abord à la tragédie en le voyant entouré de requins, mais, aussi surnaturel que ça puisse paraître, l'un d'eux rapporte finalement l'enfant, tenu délicatement dans sa mâchoire. On suit, ensuite, cette famille sur près d'une quinzaine d'années : ce légendaire Nainoa, qui développe des dons de guérisseur, mais qui croule sous la pression ; pendant que son frère Dean et sa soeur Kaui grandissent dans son ombre.

On aurait pu s'attendre à une petite île paradisiaque, mais c'est bien le contraire qu'on y retrouve. C'est surtout la pauvreté qui y est restée depuis l'effondrement de la culture de la canne à sucre, et on suit cette famille qui essaie de s'en sortir, tout en cherchant à apprivoiser ce qui les dépasse.

Avec ce premier roman de l'auteur Hawaïen, on voyage, on sent la plage et les esprits des îles, mais on en sort également bouleversés. C'est magnifique et c'est définitivement un auteur à découvrir ! 
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Il est certains livres qui touchent, captivent et bouleversent plus que d'autres, parfois à la simple lecture de la page 4 de couverture, ou à la découverte des premières pages. C'est particulièrement le cas avec cet étonnant et magnifique premier roman d'un auteur d'origine hawaïenne, comme un écho à la situation tragique que l'île connait actuellement. Si l'histoire adopte au départ un ton fantastique, empreint des mythes et légendes de la culture des îles, ce côté fantastique n'est en fait qu'un prétexte pour nous faire découvrir la destinée d'une famille, le père, la mère et leurs trois enfants. Deux garçons, une fille. le cadet, Nainoa, échappe à une mort horrible alors qu'il n'a que sept ans. Tombé dans une mer infestée de requins, c'est pourtant un de ces squales qui le prend délicatement dans sa gueule pour le rapporter à sa famille. Les témoins de la scène y voient un miracle des anciens Dieux, d'autant que, dès lors, le jeune Nainoa est capable de don de guérison sans comprendre ce qu'il lui arrive. Les malades se pressent autour de la maison, à la façon des fidèles autour de leur prédicateur, et les parents, surtout la mère, en viennent presque à déifier leur second fils aux dépens des deux autres enfants. L'argent rapporté sert peut-être à les envoyer faire des études couteuses sur le continent, mais face à la place prépondérante de Nos qui se replie sur lui même tout en cherchant à repousser les limites de ses talents, Dean l'aîné et Kaui la dernière, peinent à trouver leur place.
L'auteur choisit de découper son roman en chapitres narrés par chacun des protagonistes, à commencer par la mère, Malia, entre croyances ancestrales et résignation. Ses interventions sont d'ailleurs parmi les plus belles et les plus émouvantes du récit, alors qu'elle parle à son fils préféré, et qu'elle considère que tout ce qui survient par la suite n'est que le fruit d'une mauvaise éducation qu'elle leur a donné. Délaissés, étrangers dans leurs villes respectives, Dean et Kaui finissent par se laisser déborder par leur tempérament autodestructeur. le frère qui se rêvait une carrière de basketteur survit de petits boulots en petits boulots en abandonnant ses études, la soeur, brillante également, ne se sent pas soutenue par ses parents, se découvre homosexuelle et amoureuse de sa colocataire, et passe ses heures à se lancer dans de dangereuses escalades de bâtiments désaffectés. En définitive, ce don engendre plus de malheurs que de bonheurs, et voit une famille heureuse s'éclater et se perdre. il leur faudra affronter le drame absolu, descendre au plus bas, pour qu'enfin une petite lueur d'espoir apparaisse et que chacun comprenne quelle est sa place.
Un roman magnifique, poignant, dont on sort transformé.
Je remercie les éditions Folio pour leur confiance.
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C'est la première fois que je plonge dans un livre d'un auteur hawaïen. Et quelle plongée ! Kawai Strong Washburn déploie une fresque familiale et sociétale sur près de quinze ans. de nombreux thèmes sont abordés : l'identité culturelle et les racines ancestrales, la spiritualité, l'ascension sociale impossible, la réalité de la vie sur une île que le reste du monde juge paradisiaque sans même la connaître...Tout cela donne un récit extrêmement dense et d'une grande richesse.

Chapitre après chapitre, nous suivons l'évolution de Malia, la mère, Nainoa, sauvé des eaux par des requins lorsqu'il était enfant, son frère Dean, basketteur de talent, et leur jeune soeur Kaui, qui tente désespérément de se faire remarquer par des parents fascinés par les pouvoirs qu'ils prêtent à Nainoa depuis son sauvetage.
Chacun des enfants va progressivement quitter l'île natale, avec l'espoir d'une vie meilleure sur "le continent". La réalité est malheureusement difficile, et ils devront faire face à une série d'épreuves, chacun seul.e mais toujours proches en pensée.

J'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai trouvé profond et lumineux, bien qu'il traite de thèmes difficiles. le style m'a paru brillant, j'ai simplement regretté l'absence de notes explicatives de la part du traducteur sur certains mots hawaïens et sur la culture insulaire, qui auraient sans doute pu éclairer un peu certains passages.
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Après avoir lu la quatrième de couverture de ce livre de 418 pages, j'avoue que j'ai eu un moment de découragement. Je n'aime pas beaucoup les gros livres qui ont souvent des longueurs ou une masse de détails inutiles, et surtout je n'aime pas du tout l'onirique, le surnaturel, en littérature.
C'est peu de dire que mes a priori étaient négatifs.
Le livre est découpé en quatre parties, comme un chemin de croix, Libération, Ascension, Destruction et Renouveau.
L'auteur emploie comme structure un système très courant dans les premiers romans, celui qui consiste à donner la parole aux protagonistes à tour de rôle, comme hésitant à prendre la place qu'il devrait avoir, celui du conteur omniscient.
Malia, la mère dure et aimante à la fois, Dean, le basketteur qui se fracasse en vol, Nainoa, le miraculé d'une noyade sauvé par requins et Kaui, qui veut et sait apprendre, chacun se livrera, chapitre après chapitre, expliquant comment les espoirs s'envolent peu à peu. le dernier chapitre est consacré à la voix du père qu'on n'entendra qu'une seule fois.
J'ai pensé à un autre livre "D'un bras ma soeur balaie la maison" . Ces deux livres décrivent la face cachée des îles de rêve, la pauvreté, la violence, le racisme, ici à Hawai autant qu'aux Etats-Unis. Mais sa particularité réside surtout dans l'évocation des dieux omniprésents dans l'île. le dernier chapitre est en ce sens magnifique.
J'ai été très touchée par Kaui, surdouée et bosseuse qui semble la plus lucide de la famille. le personnage de Naioma, thaumaturge désigné depuis son sauvetage par les requins m'a moins convaincue. Pourtant se voir accorder un don des dieux à sa naissance est un présent inespéré autant qu'un poids surtout dans le cas de ce jeune homme. Mais je n'ai pas ressenti d'empathie envers le destin pourtant tragique de Naioma, destin qui va mettre en péril l'équilibre de cette famille si peu préparée à cette épreuve.
Il est certain que l'auteur a voulu tout mettre dans ce roman qui aurait gagné à être plus fluide, plus centré sur ses personnages, C'est le genre de roman qui décrit tout, les couleurs, les goûts, les odeurs, tout absolument tout. A cause de ce luxe de détails, bien que la saga se déroule sur 15 ans, le passage du temps n'est pas perceptible dans l'écriture.
Je conseille toutefois la lecture de ce premier roman qui a le mérite de nous transporter de l'autre côté du miroir de Hawaï.

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Ce roman de Washburn renferme un monde tout entier offert au lecteur : le petit monde de l'île d'Hawaï. Une fresque familiale sur fond de sable, de végétation verdoyante, et de pauvreté. Noa est cet enfant prodigue, sauvé de la noyade par des requins alors qu'il est encore tout jeune, et qui, devenant guérisseur, fait la fierté de ses parents.
Au temps des requins et des sauveurs” nous parle de famille, de fratrie et de sentiments. Kaui, Dean, Noa et Malia content, chapitres après chapitres, leurs espoirs et leurs déceptions. Kauai Strong Washburn réussit un véritable conte moderne et nous emmène nager, au plus près des requins.
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J'ai lu ce livre faisant partie du "pack" médiathèque pour l'année. Je dois dire que si cela n'avait pas été le cas, je pense que je l'aurais refermé dès la page 50. Je suis une cartésienne pure et dure et dès que j'entends parler de "pouvoirs", je me ferme.
Dans ce roman, se passant à Hawaii, la famille Florès se trouve confrontée à une chose étrange. Leur petit Nainoa tombant dans l'eau au beau milieu de requins se retrouvent sauvés par eux. Ses parents sont alors persuadés qu'il possède des dons.
C'est le début de la fin pour cette famille pauvre de l'île. Ses frères et soeurs vont prendre en grippe Noa et celui-ci va mal vivre ses "pouvoirs", tellement mal qu'il va se suicider.
Les croyances hawaiiennes sont compliquées et je n'y adhère pas.
Tout cela m'a laissé de marbre. Je n'avais qu'une hâte, en terminer avec cette lecture.
Malgré tout vers le tiers du roman, les choses changent, nous suivons Dean et Kaui, les frère et soeur confrontés au problème de racisme sur le continent.
Ils sont eux-mêmes racistes, donnent des noms aux blancs et sont toujours sur la défensive vis-à-vis d'eux.
Ce qui est intéressant est justement, ces rapports entre hawaiiens et américains, rapports difficiles du fait de la couleur de la peau et également de la pauvreté dans laquelle se retrouve ces iliens.
Je n'ai guère aimé la fin de l'histoire qui n'apporte que très peu d'espoir ; comprenez, s'ils sont nés dans une famille pauvre, il existe peu de chance pour qu'ils puissent s'en sortir.
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