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3,59

sur 100 notes
Starfish de Peter watts paru aux éditions Fleuve noir dans leur collection Rendez Vous Ailleurs.
Il s'agit de son premier roman.

L'action se déroule dans les abysses proches de la dorsale Juan de Fuca dans le pacifique nord. Une petite équipe gère et entretien une station de production d'energie géothermique. Des individus dont le métabolisme a été altéré afin qu'ils puissent plonger à cette profondeur sans équipement.
Des individus soigneusement sélectionnés pour leur psychologie déviante :criminel, violeur, pédophile, victime d'inceste, ... Des individus qui vont devoir cohabiter pendant un an dans une toute petite station perdue au fond de l'océan.

Pour la suite lisez ce roman. D'ailleurs lisez "vision aveugle" aussi. Peter Watts écrit très bien, il ne prend pas ses lecteurs pour des débiles, il mélange hard science et sciences sociales avec talent. J'attends la suite avec impatience.
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Premier tome de la trilogie des Rifteurs, mais pouvant se lire indépendamment, Starfish nous plonge dans un huis-clos sous-marin entouré de personnages tous plus barrés les uns que les autres, baignant dans une atmosphère pesante, étouffante et glaciale.
Biologiste marin de profession, le canadien Peter Watts dessine un environnement totalement crédible et les fosses abyssales dans lesquelles évoluent les personnages deviendront aussi fascinantes qu'effrayantes.
De nombreuses thématiques liées à la science sont abordées et Starfish causera, entre autres, biologie sous-marine, tectonique des plaques, gels intelligents et effets Ganzfield, sans qu'on sache toutefois où tout cela va nous mener. En effet, avant tout centré sur la psychologie des personnages, le roman est majoritairement constitué de tranches de vie diverses, pouvant paraître assez décousues au début mais finissant par se rattacher de manière cohérente à l'intrigue dans le dernier tiers du bouquin.

Sans pour autant être aussi bon que je l'espérais, la faute aux petits soucis de construction, Starfish reste un roman passionnant valant surtout le coup pour son atmosphère absolument écrasante et enivrante, quasiment tangible.

Starfish est suivi par Rifteurs et βéhémoth.
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Starfish" est un roman de SF. de la "vraie" SF, celle qui vous colle aux dents et peut parfois vous faire mal à la tête.
Nous y suivons le destin d'un groupe de "rifteurs", des mineurs des grands fonds océaniques qui veillent à la maintenance des extracteurs d'énergie installés sur le rift. Ce boulot particulier nécessite des "aptitudes" particulières, car vous conviendrez sans peine qu'il ne faut pas être sain d'esprit pour rester sous 3000 m d'eau salée, avec un poumon en moins pour respirer comme un poisson...
Les relations entre ces psychopathes sont donc parfois explosives, mais il leur faudra bien se faire confiance pour contrer les "sécheux" de la surface, qui fomentent de mauvais coups...
Mêlant théories psychologiques, sociologiques mais aussi statistiques, mathématiques , ingénierie et courants économiques, il faut parfois s'accrocher aux branches pour tout suivre.
On en sort très décoiffé, un peu plus intelligent que la veille et avec le besoin de laisser reposer tout ça. Pour public averti, donc.
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Huis clos des abysses, où l'histoire de rencontres moléculaires à haut risque : je n'en dis pas plus mais c'est du bon divertissement fantastique.
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Dans un futur loin de chez nous, une compagnie exploite l'énergie libérée sur les rifts sous-marins afin d'alimenter la surface en électricité. Mais l'automatisation de ces installations n'est pas complète : il faut encore faire appel à des êtres humains pour la maintenance des thermopompes. Des employés vivent donc en totale promiscuité dans une station abyssale. Dehors, aucune lumière naturelle, que la froideur des profondeurs et les rares traces de bioluminescence symbiotique. Les poissons qui survivent à une telle pression sont monstrueux mais souffrents de carences alimentaires qui les rendent inoffensifs. Pour le moment. Pour qu'ils puissent tenir le choc, les employés ont été modifiés avec des implants qui leur permettent de respirer sous l'eau. Mais quand ils sortent de la station pour assurer l'entretien des installations, tout peut arriver. le sol peut s'ouvrir à tout moment et une cheminée projeter de l'eau bouillante qui ne peut pas s'évaporer à cause de la pression. Et toujours ces énormes poissons aux dents acérées qui cassent comme du verre.

Étrangement, la pression la plus forte n'est pas celle de l'eau, elle est au contraire à l'intérieur de la station, entre ces quelques êtres humains qui vivent les uns sur les autres. La plus dangereuse des failles n'est pas tectonique, elle est psychologique. Les carences des poissons des profondeurs fait écho aux carences émotionnelles de ces employés cabossés dont le corps n'est plus vraiment humain maintenant qu'il a été adapté à d'autres contraintes. Quand la station se met à grincer et couiner sous l'effet de la pression, c'est la psyché de ces forçats qui travaille et se fissure. D'autant qu'à force de jouer avec leur équilibre chimique, certains développent d'autres sens qui rappelleront des choses à ceux qui connaissent l'effet Polaris.

Peter Watts décrit dans Starfish un drôle de mal des profondeurs. La station agit comme un aquarium inversé où l'on regarde ces hommes et ces femmes coincés dans une bulle qu'ils cherchent de plus en plus à fuir à mesure que la pression augmente. de temps à autre, le lecteur entend parler d'un monde en surface où le Net est infecté, et d'une corpo qui magouille des trucs pas clairs dans la plus grande tradition du cyberpunk. La station s'accroche au rift comme un remora, grapillant des miettes d'énergie. On comprend vite que ses occupants pourraient être pour la faune abyssale une source d'alimentation qui lui permettrait de vaincre les carences qui la rend si fragile quand vient le moment de s'attaquer à ces intrus. Pourtant l'auteur ne joue pas sur le registre des Dents de la mer, il est bien trop obnubilé par son huis-clos pour jouer le jeu du film d'horreur. C'est plutôt un Abyss psychologique et biologique.

L'histoire pourrait très bien se dérouler dans l'espace : l'obscurité, le danger de l'environnement, les communications difficiles avec le reste du monde, l'enfermement, la dynamique de groupe, la mission, la découverte d'un mystère scientifique… Ce sont les ingrédients connus de la SF, mais ils prennent ici une autre saveur. Sans doute parce que je suis de la génération du Grand bleu qui a bouffé les documentaires de Cousteau chaque dimanche soir avant d'embrasser un détendeur et d'apprendre à calculer la bonne durée des paliers de décompression.

Starfish est en fait le premier roman d'un trilogie nommée Rifters qui se poursuit avec Maelstrom et βehemoth.

La page Wikipédia Poisson abyssal est un bon départ pour en apprendre plus sur ce petit musée des horreurs.

Parlons un peu de Peter Watts, maintenant. Il est canadien et sans surprise, il est également biologiste spécialisé dans les mammifères marins. C'est un auteur prolifique de nouvelles qui a fait parlé de lui après s'être fait agressé à la frontière américaine par un douanier bas de plafond. Après avoir été menacé de 2 ans de prison, Watts a finalement été interdit de séjour aux USA. Il est également actif dans le design de jeux vidéo. Sur son blog, il parle de plein de choses intéressantes, notamment de son expérience comme porteur de l'ignoble fasciite nécrosante, aussi connue sous le nom de bactérie mangeuse de chair. Et du coup, sa SF biologique devient monstrueusement personnelle.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Ah que j'aime cette écriture ! Peter Watts possède l'art et la manière de nous entraîner à la fois dans des lieux extrêmes et de nous faire visiter de l'intérieur des personnages hors normes
Il nous plonge dans l'abysse sur une faille dans une station qui a pour première mission d'entretenir la station qui fournit l'énergie à la surface dans un monde futuriste avec un groupe de "déviants psychologiques" spécialement sélectionnés ...
Et on y croit C'est documenté sans être indigeste L'intrigue de l'histoire? étrange et angoissante, pour s'accélerer jusqu'au final , insoupçonnable
Claustrophobe s'abstenir !!!
Une de mes meilleures lectures ces derniers mois
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babelio_id:Watts-Rifteurs-tome-1--Starfish/210553
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Un roman qui commençait plutôt bien, au vu en tout cas du résumé.
Malheureusement je n'ai pas accroché et ai abandonné en plein milieu...
En cause ? Pas l'histoire ni le suspense, mais plutôt le style de narration de l'auteur et l'atmosphère oppressante. Trop pour moi il faut croire !
Au final, pas un mauvais bouquin, mais juste pas pour moi !
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L'océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (1)

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/
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[...] Si l'on devait comparer ce roman à Vision Aveugle, je dirais qu'il est beaucoup plus accessible. On est toujours dans de la hard Science de haut niveau, en témoigne la biliographie expliqué en fin d'ouvrage, mais contrairement au précédent (qui est en faite le suivant) roman de l'auteur, je n'ai pas été largué comme j'ai pu l'être par moment devant les thèmes développé dans Vision Aveugle. [...]
Lien : http://imaginelec.blogspot.f..
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